Paris – Le Bourget. Mercredi 9/12/2015 – Newsletter energiesdelamer.eu – Sortie d’EDF du CAC 40 et nominations de Marc Benayoun et Bruno Lescoeur. Rappelons, qu’à travers sa filiale EDF Energies nouvelles, le groupe est présent dans les technologies des énergies renouvelables de la mer, éolien offshore, hydrolien, ETM …

 

 

Au moment où se déroule la COP21, EDF rappelle «  qu’elle est l’entreprise « utilities » qui émet le moins de dioxyde de carbone (CO2), grâce à ses 73 réacteurs en France et au Royaume uni. Le Monde souligne, que les experts d’Euronext « n’ont pas tenu compte de ces dimensions et que leurs décisions sont de plus en plus techniques. L’Etat étant actionnaire à 84,5 % d’EDF, ont-ils fait valoir, la part des titres négociables au jour le jour n’est que de 15 %, ce qui représente moins de 4 milliards d’euros de capitalisation.

 

 

De plus, le cours de Bourse d’EDF n’est plus ce qu’il était. Après que l’électricien est devenu en 2007 la première capitalisation française (avec €157 milliards) et la deuxième en Europe derrière l’anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, le titre n’a cessé de tomber. Introduite à €32 en novembre 2005, l’action ne vaut plus que €13. Avec un résultat net de €3,7 milliards et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de €17,3 milliards en 2014 …

 

Mais les marchés s’inquiètent sur l’avenir du groupe qui est très (€37,5 milliards fin juin). De plus dans les quinze prochaines années EDF va devoir investir €50 milliards sur dix ans dans son parc de centrales nucléaires en France, €16 milliards pour deux EPR les réacteurs de troisième génération au Royaume-Uni €16 milliards pour deux EPR, ainsi que les réseaux de transport  ou de distribution d’électricité et les énergies renouvelables, dont Jean-Bernard Lévy veut doubler les capacités en Europe à l’horizon 2030 et le rachat en 2016 d’AREVA NP».

 

En effet, le montant que l’Etat injectera dans le groupe Areva, délesté de son activité réacteurs, sera finalement connu « au début de l’année 2016″, a affirmé mardi Emmanuel Macron, ministre de l’Economie. La discussion entre Areva et EDF sur les modalités du rachat par l’énergéticien d’au moins 51% d’Areva NP, activité réacteurs est en cours de finalisation. Le ministre a indiqué lors d’une audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale qu’au début de l’année 2016 les précisions requises sur les montants financiers » de la recapitalisation d’Areva seront connus.

« Nous souhaitions le faire plutôt en fin d’année (2015) mais les discussions se poursuivent sur plusieurs sujets », a ajouté Emmanuel Macron, évoquant notamment le plan d’affaires du futur Areva recentré sur le cycle du combustible, le dossier de l’EPR finlandais et les analyses lancées par l’Autorité de sureté nucléaire (ASN) sur la construction de l’EPR de Flamanville (Manche). EDF devrait présenter ce mois-ci son offre ferme pour le rachat d’une participation d’au moins 51% dans Areva NP.

Areva conserverait 15% de cette activité, dont la valorisation estimée provisoirement à €2,7 milliards fait l’objet d’intenses pourparlers entre les parties.

 

EDF, dont l’Etat français est actionnaire majoritaire, « a vocation à faire entrer de manière minoritaire des actionnaires, entre autres japonais et chinois », a indiqué le ministre de l’Economie.

Un actionnariat japonais a « une cohérence sur le plan technologique », du fait du partenariat entre Areva et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) sur le réacteur Atmea, a-t-il justifié.

Dans le même temps l’Etat veut « faire rentrer des partenaires financiers sur les marchés clés, en particulier sur le marché chinois qui sera le premier marché du développement nucléaire », a-t-il expliqué.

 

Areva a ainsi ouvert la porte à une entrée au capital du géant du nucléaire chinois CNNC en signant avec lui début novembre un protocole d’accord prévoyant une possible coopération capitalistique et industrielle.

 

 

Enfin , il convient de rappeler, qu’EDF vend son électricité €38 le Mw/h, ce qui est « très en dessous de son prix de revient de €55» (fonctionnement et maintenance), indiquait récemment au Monde le directeur financier d’EDF, Thomas Piquemal. L’Etat actionnaire est, toujours d’après le Monde «incapable d’assurer au groupe une visibilité financière sur les tarifs de vente de courant aux particuliers. Fin 2012, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, s’était engagé sur des hausses de 5 % en 2013, 2014 et 2015. Nommée ministre de l’énergie, Ségolène Royal était revenue sur cet engagement, en octroyant des augmentations plus modestes, au nom de la défense du pouvoir d’achat.

Malgré ces hypothèques, M. Piquemal juge qu’«EDF a des atouts», notamment le plan stratégique «Cap 2030» lancé par Jean-Bernard Lévy, qui doivent «lui permettre d’être mieux valorisé que ses grands concurrents européens». Des concurrents qui, eux aussi, souffrent en Bourse. Si l’italien Enel s’en tire plutôt bien, les allemands E.ON et RWE ont perdu respectivement trois et cinq fois leur valeur au cours des cinq dernières années».

 

Points de repère

7/12/2015 – COP21 : Le financement revu et corrigé par 26 institutions financières. Interview exclusif de Bertrand Badré est directeur général et directeur financier du Groupe de la Banque Mondiale. ICI


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