France – Vendredi 22/06/2018 – energiesdelamer.eu. En confirmant, mercredi 20 juin, depuis le Cap Fréhel, les six projets de parcs éoliens en mer attribués en 2012 et 2014 dans le cadre d’appels d’offres, le président de la République, Emmanuel Macron, ouvre le champ à la montée en puissance d’une industrie et d’emplois sur le territoire français et a remis l’éolien offshore en marche ! … Cela devrait rendre confiance aux investisseurs français et étrangers à l’aune des futurs appels d’offres en mer à venir.

 

EDM AO

D’ores et déjà, les six projets Dieppe-Le Tréport et Yeu-Noirmoutier, portés par Engie et EDPR, Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire, portés par EDF avec EnBridge, et Saint-Brieuc, porté par Iberdrola et AVEL VOR (RES et la Caisse des Dépôts) ont permis de créer de l’activité dans les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, qui par ailleurs, ont largement financées les infrastrutures.

Ainsi, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), FEE, EDF et Engie/EDPR, Ailes Marines dans des communiqués publiés dans la foulée de l’annonce présidentielle, signalent que ces parcs permettront de créer de l’emploi.

Le SER estime globalement que quelque 15 000 emplois sont à la clé. Engie et EDPR misent sur la création de près de 3 000 emplois directs et indirects, mobilisés pendant les phases de construction et d’exploitation des parcs, tandis qu’EDF, avec ses partenaires Enbridge et WPD, estime que, pour ses trois parcs, la création d’une filière industrielle nationale pour l’éolien en mer devrait permettre près de 7000 emplois directs et indirects.  

 

 

Siemens-Gamesa (qui va fournir sa SG 8.0-167DD de 8 MW) peut ainsi mettre en œuvre au Havre son usine d’assemblage de nacelles ainsi qu’une usine de fabrication de pales, soit 750 emplois directs. Ces usines fourniront les parcs de Yeu-Noirmoutier, de Dieppe-Le Tréport et celui de Saint-Brieuc.

Quant à GE Energy, son usine de Saint-Nazaire (pour fabriquer les Haliade 150 de 6 MW, alors Alstom, avec financement de l’Ademe) déjà en service va pouvoir monter en charge, et devrait installer une unité à Cherbourg également.

 

Pour les parcs d’EDF Energies Nouvelles, les 3 sous-stations devaient être portées par le consortium STX, DEME et GE (comme pour RENTEL). 

TravOcean, la filiale de LDA Louis Dreyfus Armateurs, devrait obtenir la validation du contrat qui est en cours de négociation exclusive pour l’installation de coussins en béton et de couverture destinés à protéger le câble sous-marin de transmission du parc éolien en mer de Saint Nazaire.

 

Enfin, Fécamp devrait être la base de maintenance pour les opérations, La Turballe et Brest, pourront offrir très utilement leurs services portuaires aux opérateurs et aux industriels après la fin des travaux des extensions et de renforcement de leurs ports.

 

Une bonne nouvelle

 

Engie signale dans son communiqué que « c’est donc une très bonne nouvelle pour la France, pour les territoires qui se sont considérablement investis en faveur de cette filière. Les encouragements et le soutien constant des territoires ont largement contribué à cette conclusion favorable. »

De son côté, EDF signale que : « Ces projets sont le fruit d’une large concertation menée depuis plus de 10 ans avec les territoires par EDF Energies Nouvelles et ses partenaires – les services de l’Etat, les industriels, les associations et les acteurs sociaux économiques locaux. La décision finale d’investissement qui permettra le démarrage des travaux pourra être prise une fois que les autorisations obtenues pour ces parcs auront été purgées de tout recours. Le consortium attend ces décisions dans les tous prochains mois. »

 

De son côté, Jean-Louis Bal, président du SER insiste : « C’est une très bonne nouvelle pour les territoires qui accueilleront les parcs, qui ont investi en vue de ces activités et qui s’étaient fortement mobilisés aux côtés du SER pour que les projets aboutissent. Grâce à cette décision, ( la France va pouvoir jouer son rôle dans la dynamique mondiale des énergies marines renouvelables. L’ensemble des acteurs français sont prêts, depuis plusieurs années, à occuper une place de choix dans ces nouvelles filières énergétiques, qui devraient représenter près de 10% de notre électricité en 2030. Les efforts conjointement consentis, dans le cadre des négociations engagées, ont permis de parvenir à ce résultat*». 

 

 

Extrait du discours du président de la République : « La négociation a permis de diminuer de 40% la subvention publique et d’avoir un ajustement des tarifs (de rachat de l’électricité produite sur ces parcs, NDLR) de 30%. Ce qui veut dire que l’on va économiser sur la période 15 milliards d’euros d’argent public pour les mêmes projets et la même ambition » a expliqué Emmanuel Macron devant les élus et industriels présents.

 

 


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