UK – Mercredi 20/06/2018 – energiesdelamer.eu. RenewableUK a publié le 18 juin un rapport sur l’exportation des technologies renouvelables (éolien et énergies marines) britanniques sur l’année écoulée. Alors que la France passe d’un atermoiement à une hésitation, les Britanniques démontrent fièrement que leur filière renouvelable se porte plutôt bien à l’aune du futur Brexit.

 

Le rapport fait état des chiffres liés à l’éolien (onshore et offshore) mais aussi aux énergies marines autres (vague et houle). En termes globaux, sur les 43 entreprises sous revue, les exportations ont concerné 44 pays, signale RenewableUK.

Les dix premiers pays sont l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, le Danemark, la Chine, les Pays-Bas, l’Irlande, Taiwan la Belgique et le Japon. Mais Le rapport souligne également que l’Australie, Singapour et la Corée du Sud constitue des pays où l’export se porte bien.

 

L’éolien terrestre occupe une large part, avec 34 pays concernés, mais l’énergie des courants en touche 14 et l’énergie des vagues 11.

 

En chiffres globaux toujours, 445 contrats d’exportation ont été signés l’an dernier, pour un total de 434 projets énergétiques. RenewableUk signale que même si toutes les entreprises n’ont pas donné de chiffres autour de ces contrats, la valeur des contrats est comprise entre 1 000 livres pour les plus petits à 7,5 millions de livres. Et certaines sociétés ont indiqué qu’elles ont reçu des contrats à l’export pour des valeurs totales de 60 000 à 20 millions de livres.

 

Côté énergies marines (offshore éolien inclus), les activités sont particulièrement variées, allant de la fabrication de pales pour les éoliennes offshore (RenewableUK inclut l’usine MHI Vestas de l’île de Wight dans son panel britannique…) aux aciers pour les mâts, en passant par les boites de vitesse et les câbles sous-marins, l’inspection des câbles et leur pose, les hélicoptères pour l’offshore et les énergies marines, comme les équipages des navires de maintenance et de construction, ainsi que l’ingénierie des projets d’énergies marines. Sans oublier les études géologiques les softwares et les services juridiques.

Quelques compagnies bénéficient d’une citation. Ainsi RenewableUK cite Tekmar, à Newton Aycliffe, qui conçoit et fabrique des systèmes de protection pour les câbles sous-marins à destination des éoliennes offshore et qui emploie une centaine de personnes. La société a réalisé des exportations en Belgique, aux Pays-Bas, en Chine, à Taïwan, au Japon et en Corée du Sud, avec à la clé des contrats de plusieurs millions de livres.

ITPEnergised avec des bureaux à Bristol, Glasgow et Londres a remporté des contrats pour l’offshore éolien et les énergies marémotrices au Canada, en Chine, aux Philippines, à Singapour, Taïwan et aux Etats-Unis. Dans le cadre d’un consortium, annoncé le 11/04/2018, l’entreprise travaille en collaboration avec Atlantis Resources (Edimbourg) sur un projet une turbine Meygen de 450 kW avec la China Three Gorges (CTG), qui devrait être opérationnel à la fin de l’année prochaine. (A noter qu’Atlantis se positionne également sur le Raz Blanchard).

 

L’expertise du centre d’essai et de tests EMEC s’exporte aussi !

 

RenewableUK signale également que les investissements réalisés dans les renouvelables profitent aux territoires. Siemens Gamesa a ainsi des centaines de millions de livres sur Alexandra Dock, à Hull, comme MHI Vestas sur l’ïle de Wight, garantissant ainsi des emplois indirects localement. Sont également mis en valeur, CWind, basé à Chelmsford et ses 93 employés, JDR Cable, spécialiste des câbles pour l’offshore, Sustainable Marine Energy, experts en projets marémoteurs et bien sûr, l’EMEC (European Marine Energy Centre), l’historique centre des énergies marines dans les Orcades. Le rapport rappelle que l’EMEC a exporté son savoir-faire dans quelque 18 pays déjà.


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