France – Lundi 18/06/2018 – Les drones sont déjà couramment utilisés pour l’entretien des éoliennes terrestres. Ces drones assurent le nettoyage des pales par aspersion d’un détergent pour éliminer dépôts, moisissures ou lichens qui peuvent altérer leur rendement. D’autre drones permettent l’inspection détaillées des pales ou de la mature.

Qu’en sera t’il en mer pour les éoliennes flottantes ou posées ? quel sera l’usage des drones pour les hydroliennes ? Pour les autres systèmes de production d’EMR ?

Drones aériens, comme à terre mais avec des adaptations.

 

Intervenir en mer implique de s’adapter à un milieu salin, à opérer depuis une plateforme mobile, dans des conditions de vent plus exigeantes et dans des zones beaucoup moins accessibles. Les conditions de vent pour procéder au nettoyage des pales à terres sont assez limitatives, et seront plus rarement réalisées en mer ou le vent moyen est plus fort. Les drones actuellement utilisés à terre tels que ceux produits par Pilgrim tech (Nantes) devront être adaptés. Le pilotage du drone depuis une plateforme mobile sera plus délicat à moins de développer un automatisme performant, en particulier pour la phase d’appontage comme le propose Internest.

 

Intervention sous marine : expérience de l’industrie pétrolière off-shore

Tortuga Subsea

La surveillance et le nettoyage ou l’entretien des œuvres vives (sous la surface de la mer) ou des lignes d’ancrage pourront largement s’inspirer des techniques couramment employées dans l’industrie off-shore. Les sociétés opérant sur ce secteur proposent déjà leurs services aux opérateurs d’énergie Marine Renouvelables comme Subsea Tech (Marseille).

Pour ce qui concerne la maintenance et le nettoyage des EMR immergées comme les hydroliennes, les techniques actuelles de l’industrie pétrolière off-shore fournira l’essentiel des moyens et procédés mais ceux ci devront être adaptés pour agir très rapidement pour tenir compte de la faible plage quotidienne de faible courant.

 

Mais avec des réduction de coût

 

Cependant, les opérateurs d’EMR n’auront probablement pas les mêmes moyens financiers que ceux de l’industrie pétrolière off-shore. Il sera donc nécessaire de réduire les coûts d’intervention ce qui serait possible en tenant compte de la relative proximité de la côte et de la possibilité de télé-opérer ces outils ce qui en réduirait le coût d’acheminement et des opérations maritimes.

Le projet SeaCAT développé par Subsea Tech prévoit d’assurer ces opérations depuis un drone mère, capable de déployer un ROV pour la surveillance et l’entretien des œuvres vives ainsi qu’un UAV pour le nettoyage et le contrôle des pales et de la mature. Un tel drone, téléopéré aurait un coût de fonctionnement 4 à 6 fois moins cher qu’un système opéré depuis un navire.

 

La filère EMR ne pourra pas se passer de drones mais les entreprises qui les conçoivent ou qui les opérent doivent encore améliorer leur offre pour les travaux en milieu maritime.

 

Vu lors d’ICOE à Cherbourg par Emmanuel Gouraud CGEM pour energiesdelamer.eu

 

 

Points de repère

Subsea Tech avait dévoilé son nouveau ROV Tortuga à l’occasion d’Oceanology 2018 qui s’était tenu à Londres en mars denrier. Équipé d’un système innovant de propulsion à contrôle azimutal, installé pour la première fois sur un ROV, et d’un système de positionnement dynamique, Tortuga souhaite révolutionner le marché des ROV d’inspection. Développant une poussée totale de 73 kgf pour un poids de 40kg, Tortuga offre le rapport poussée/poids le plus élevé de sa catégorie et permet de réaliser des inspections dans des zones à fort courant (4 noeuds) et sur des longues distances (jusqu’à 6000m pour la version fibre optique qui sortira en 2019).

Le projet est accompagné par le programme des investissements d’avenir dans le cadre INITIATIVE PME 2017 VÉHICULES ET TRANSPORTS

La réalisation est prévue entre 2017-2019. Le montant du projet est de 410 k€ dont une aide du PIA de  205 k€ sous forme subventions. Localisation : Marseille (13 )


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