Europe – Vendredi 05/01/2018 – energiesdelamer.eu. Dans une interview au Financial Times, le vice-président de la commission européenne Valdis Dombrovskis dévoile une partie du plan qui sera présente le 22 mars prochain à la commission européenne sur la finance verte fruit du travail du groupe d’expert, dont le rapport final est attendu dans les prochaines semaines.

 

Le commissaire européen annonce en priorité l’allégement des exigences de fonds propres des banques dans le cadre de certains investissements verts. Il parle d’un « green supporting factor« . Une initiative défendue également par le Parlement européen et une bonne partie du secteur bancaire européen, même si certains régulateurs s’inquiètent que les règles prudentielles (l’obligation pour les banques de détenir un minimum de fonds propres) servent de leviers de stratégies économiques.

 

 

Voiture électrique et efficacité énergétique seront les priorités

 

Valdis Dombrovskis précise que, l’Europe va avancer « avec un certain degré de prudence« . « Nous ne pouvons pas dissocier les besoins en capitaux du risque« . C’est pourquoi les premières applications se limiteront à des domaines clés comme la voiture électrique ou l’efficacité énergétique. Il ajoute par ailleurs qu’il faudra définir des critères rigoureux pour définir ce qui est « vert », avant d’éviter tout greenwashing de la part des banques.

 

Un marché européen des Green Bonds

 

Autre proposition, la création d’un marché paneuropéen pour les obligations vertes ou Green bonds. Sur les 130 milliards émis en 2017, environ 15 milliards l’ont été sur la place de Paris, 7 milliards en Allemagne et 4 milliards aux Pays-Bas, comme en Espagne et en Suède.

Pour Valdis Dombrovskis, ce plan en faveur de la finance verte constitue « un large soutien pour que l’Europe prenne le leadership sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris » qui vise à limiter le réchauffement en dessous de 2°C d’ici 2100. Novethic souligne que la commission avait déclare lors du One Planet Summit : « L’objectif est de mettre la pression sur le secteur financier, sur toute la chaîne, pour qu’il se verdisse en changeant les règles du jeu financier ».

Or il reste beaucoup de chemin à faire pour y arriver selon Bruxelles. Pour respecter ses objectifs, la commission estime qu’il fait investir en plus 180 milliards d’euros chaque année dans des projets verts pendant les deux décennies à venir.

 

Ludovic Dupin  rappelle que dans une interview donnée à Novethic, Philippe Zaouati, directeur général de Mirova et membre du HLEG avait déclaré : « Nous avons besoin désormais de changer en profondeur le business model des acteurs financiers. Pour les investisseurs, cela veut dire décarboner massivement les portefeuilles. Pour les banques, il faut travailler sur les allocations de capitaux. Pour les assureurs, il faut améliorer l’évaluation des risques ».

 

Souces : FT et Novethic


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