Pays-Bas – Vendredi 1er/12/2017 – energiesdelamer.eu – Puissance accueillante, les Pays-Bas n’ont pas été en reste de propositions, à Amsterdam à l’occasion de WindEurope, du 28 au 30 novembre 2017. TenneT, le gestionnaire du réseau de transport néerlandais (mais aussi d’une partie du transport électrique allemand) a été le fer de lance de ces propositions, notamment pour l’offshore.

 

 

Disposant d’ores et déjà d’un gigawatt de capacités offshore en service et en cours dans sa partie de la mer du Nord, les Pays-Bas visent à développer 3,5 GW supplémentaires d’ici à 2023, puis 7 GW de plus à compter de 2024. Comme l’a souligné, lors d’une conférence de presse Mel Kroons, le directeur général de TenneT, les parcs sont de plus en plus éloignés des côtes, ce qui va imposer le recours aux raccordements en courant direct (DC), plutôt qu’actuellement en courant alternatif. Une technologie qui implique la mise en place de vastes plates-formes pour accueillir les convertisseurs AC/DC. D’où le retour (car ce sujet a déjà été évoqué par le passé) de l’atoll dans le paysage.

L’idée première vise à édifier au large une île artificielle permettant de raccorder plusieurs parcs offshore, d’installer un convertisseur AC/DC, puis de tirer des câbles pour ramener le courant à terre. En outre, l’île pourrait être utilisée lors de l’installation des parcs, et pourrait aussi disposer d’un stockage, sous forme de gaz, permettant de lisser la production éolienne. Enfin, l’atoll artificiel autoriserait une maintenance plus facile des parcs, insiste le GRT néerlandais.

TenneT, en partenariat avec le Crown Estate britannique (qui gère le patrimoine offshore anglais), a fait réaliser par les consultants de Pöyry, une étude sur une telle infrastructure entre les Pays-Bas et le Royaume-Uni, incluant une interconnexion entre les deux pays. Opportunément, l’étude a également été présentée à Amsterdam, en début de semaine. Résultat, Pöyry juge qu’il existe un potentiel d’économies allant jusqu’à 1,8 milliards d’euros avec un taux d’utilisation des structures passant de 45%/50% à 80%. Ce WindConnector, l’appellation donnée à ce croisement de raccordement éolien et d’interconnexion permettrait donc de réduire la facture (Capex) de 1,8 md€ par rapport au Capex de projets additionnant raccordement de parcs à terre et interconnexion découplés, évalué par Pöyry à 7,8 md€.

TenneT, qui se montre moteur sur le sujet, espérant, à terme raccorder via l’offshore ses deux entités de réseau allemande et néerlandaise, mise sur une standardisation des procédures de raccordement dans le cadre d’un WindConnector, à l’image de ce que le GRT hollandais a déjà mis en œuvre dans le cadre de la première phase d’installations de parcs offshore néerlandais.

Points de repère

 20/03/2017 – Le développement d’un grand réseau électrique européen renouvelable en mer du Nord sera confirmé le 23 mars à Bruxelles à l’occasion du North Seas Energy Forum. Mel Kroon président de TenneT TSO B.V. et Torben Glar Nielsen d’Energinet.dk signeront un accord à Bruxelles lors du Forum Energie des Mers, en présence de Maroš Šefčovič, Commissaire européen chargé de l’Union de l’énergie ICI. TenneT avait déjà dévoilé sa vision du Sea Wind Power Hub de la mer du Nord en juin 2016.

 


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