Mardi 24/24/2017 – energiesdelamer.eu – L’affiche d’Ocean Energy Europe qui s’ouvre demain à Nantes est prometteuse. La manifestation est précédée d’une réunion sur les certifications et les normes qui se tient aujourd’hui à partir de 13h dans le cadre de MET-Certified Project Workhop.

En exclusivité pour energiesdelamer.eu, Tim Cornelius, président d’Atlantis Resources et chairman de Meygen fait un point sur le marché de l’hydrolien dans le monde et en Europe.

 

 

EDM : Quels sont les marchés les plus favorables aujourd’hui en termes d’hydrolien en mer?

Tim Cornelius : Evidemment l’Ecosse continue d’être une région particulièrement favorable, et nous avons de grands projets en Ecosse, notamment avec les 398 MW de Meygen. Bien entendu, nous regardons avec intérêt les futurs appels d’offres qui vont bientôt sortir en France. Par ailleurs, le marché d’Asie du Sud Est est également très avancé.

Atlantis Resources très présent en Corée du Sud, au Japon, en Chine. Il y a de bonnes perspectives entre l’Europe et le marché Sud-Asiatique en ce moment, avec de grands projets sur ces deux marchés en cours. Le marché canadien est également en train de se développer, mais pas avec la même rapidité qu’en Europe ou en Asie du Sud Est.

 

 

EDM : Au Royaume-Uni quel est votre sentiment après la publication de la nouvelle stratégie pour une énergie propre ?

TC : Nous sommes satisfait de nos discussions avec le gouvernement britannique, notamment autour des projets avec contrats pour différence (CfD, en initiales anglaises, ndlr). Nous sommes quasiment certains que les prochaines phases du projet Meygen pourront bénéficier de projets en CfD. Le gouvernement britannique garde le cap, et nous ne pouvons que nous en féliciter.

 

 

EDM : Y-a-t-il des besoins en matière de procédures afin d’accélérer les projets ?

TC : Je ne pense pas que dans le monde il y ait vraiment des besoins en la matière pour accélérer les grands projets. La problématique demeure sur la manière d’établir les tarifs d’achats afin de sécuriser le financement des projets. Bien sûr les tarifs d’achats sont toujours nécessaires pour les énergies renouvelables, solaire, éolien, marines, mais le secteur de l’hydrolien a réduit ses coûts beaucoup plus vite que les autres énergies. Les coûts de production ont reculé de près de 66% en moins de deux ans, c’est beaucoup plus que la baisse de la LCOE dans la majorité des autres énergies. Ce que nous espérons au Royaume-Uni par exemple, c’est que l’hydrolien puisse recevoir le même type de soutien qu’a reçu l’éolien offshore il y a deux ou trois ans. C’est-à-dire un CfD compris entre 125 et 150 livres par MWh, c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui.

Le gouvernement français a mis un tarif d’achat sur le marché hydrolien intéressant, c’est pourquoi nous le regardons avec attention. Mais le gouvernement britannique propose également un soutien qui permet d’avancer, notamment sur des projets commerciaux d’ampleur. C’est la raison pour laquelle nous sommes très impliqués sur ces deux marchés en Europe.

Tout va dépendre de ce que le gouvernement français va annoncer. Des annonces sont attendues très prochainement en la matière en France. Mais je ne pense pas que l’un des deux marchés soit meilleur que l’autre pour l’heure.

 

 

EDM : Comment devient-on leader du marché hydrolien ?

 

TC : Atlantis Resources a mis en œuvre à la fois une bonne mécanique de financement de projets et de bons développeurs. Nous mettons tout en œuvre simultanément, du financement de projet complexe, du développement, et de l’ingénierie, avec un portefeuille qui est l’un des plus grands du secteur. C’est pour cette raison que nous sommes devenus leaders sur ce marché. 

L’avantage de l’hydrolien fondé sur les courants est que cela constitue une énergie prévisible, ce qui est bon pour le réseau. En outre, tous les pays cherchent à développer les énergies renouvelables, et l’hydrolien fait partie des solutions qui sont rentables.

L’hydrolien diffère fondamentalement des projets marémoteurs comme celui de Swansea Bay (*), par exemple, fondé sur un lagunage, avec des turbines fixes. Ces projets sont des projets d’infrastructures lourdes et beaucoup plus difficiles à mettre en œuvre. 

Nos projets ne peuvent pas se comparer à ces projets reposant sur de grandes infrastructures. Les technologies sont très différentes, ce serait comme comparer le solaire PV avec le solaire thermique.

Comme les coûts de productions de l’hydrolien vont continuer de baisser, ce secteur va continuer sa progression en Europe en dans le Sud-Est asiatique. Nous allons tenter de maintenir notre position de leader, au fil des projets qui émergent dans le monde.

 

Propos de Tim Cornélius recueillis par Joël Spaes.

 

Points de repère

 

26/07/2017 – »Notre offre d’obligations a été un succès total », a déclaré Tim Cornelius. Les nouvelles obligations de £5mln ont un coupon de 8%, payables semestriellement et arrivent à échéance en 2022.

http://www.energiesdelamer.eu/publications/62-banque-finance/3107-atlantis-resources-boucle-son-green-bond-de-5-millions

15/05/2017 –Atlantis Resources Ltd a annoncé la signature  d’un accord de partenariat stratégique («SPA») avec le géant sud-coréen de la construction en haute mer Hyundai Engineering & Construction Co., Ltd (Hyundai). 

http://www.energiesdelamer.eu/publications/50-usine-maremotrice/2861-atlantis-resources-vise-un-marche-de-plusieurs-milliards-en-asie-du-sud-est

Swansea Bay (*) – A visionner ou à revisionner l’intervention de Paul Leslie le 2 février 2017 lors de Paris Energie Hydrolienne sur la Web TV energiesdelamer.eu mise en ligne sur You Tube

A noter : 


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