Saint-Nazaire – Samedi 14/10/2017 – energieselamer.eu – A l’occasion de l’inauguration du démonstrateur de l’éolien flottante « Floatgen », la CGT port Saint Nazaire et Nantes manifestait contre la politique du gouvernement, en rappelant que la centrale à  charbon de Cordemais permettait l’emploi de près de 2000 personnes autour du port. energiesdelamer.eu revient sur les enjeux des centrales thermiques au charbon face au développement des énergies renouvelables.

 

A réécouter l’interview de Pascal Pontac secrétaire général de la CGT port de Saint Nazaire faite hier avant l’inauguration de Floatgen et l’arrivée des parlementaires, élus et du secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu (ICI).

 

Présentation sur le site d’EDF

« La centrale de production électrique de Cordemais est le plus important site thermique d’EDF en France. Unité de grande puissance du réseau électrique français (2 600 MW de puissance exploitée), elle joue un rôle stratégique dans l’approvisionnement de l’ouest du pays. La plus haute de ses cheminées a une hauteur de 220 mètres.

Alimentée principalement au charbon, et pour une faible part au fioul, la centrale thermique couvre près de 25 % de la consommation électrique des Pays de la Loire et un tiers de la production thermique de France.

Une recherche de performance qui ne l’empêche pas d’être à la pointe en matière de préservation de l’environnement. Le site est certifié ISO 14001.

En 2015, la centrale a engagé d’importants travaux de modernisation, réduisant ponctuellement sa production et donc ses importations de charbon. D’une durée de deux ans (44 semaines), ce programme de rénovation des deux unités charbon les placera à terme parmi les plus compétitives et les plus respectueuses de l’environnement du parc français, grâce à une amélioration significative de leur niveau de performance. L’augmentation de l’efficacité et du rendement de ces installations vont permettre une moindre consommation de charbon et donc une diminution des rejets de carbone dans l’atmosphère de l’ordre de 30 %.

Le projet « Charbon 2035 » d’EDF est un programme de modernisation et de rénovation sur trois ans des (3 unités charbon de 600 MW du parc en France : 2 à Cordemais et 1 au Havre.

Les travaux de modernisation ont pour objectif de prolonger la durée de fonctionnement des 2 unités charbon de la centrale de Cordemais jusqu’en 2035 et d’améliorer leur disponibilité grâce à de meilleures performances techniques. La modernisation permet aussi de réduire l’impact du pompage en Loire sur le milieu aquatique. Parmi les chantiers principaux, on peut citer la rénovation de la turbine à vapeur, de l’alternateur, de la chaudière, du dépoussiéreur, de l’installation de désulfuration et des prises d’eau. Une nouvelle salle de commande sera construite en mode numérique, la distribution électrique sera complètement remplacée.

Grâce aux travaux sur plusieurs organes principaux, chaque tranche aura un meilleur rendement et consommera moins de charbon, ce qui signifie moins d’émission dans l’atmosphère de CO² pour une même quantité d’électricité produite.

En 2017, EDF tente une nouvelle expérience à la centrale thermique de Cordemais : la faire fonctionner grâce au charbon vert. Ce dernier correspond à la biomasse issue des déchets verts. Il présente les mêmes propriétés que le charbon, ce qui facilite une production en co-combustion, et sa valeur énergétique s’approche de celle du charbon.

La prochaine étape pour EDF est la construction durant l’année 2017 d’une unité de densification sur le site de Cordemais afin d’exploiter le nouveau charbon vert mis au point.

 

Terminal charbonnier Montoir de Bretagne 854x568En 2016, 570 000 tonnes de charbon ont été débarquées au terminal charbonnier de Montoir, Nantes Saint-Nazaire.

Le 21 octobre 2016, des manifestations se sont tenues à Nantes/Saint-Nazaire, au Havre et à Marseille à l’appel de la CGT Mines-Énergies et CGT port et docks. Les manifestants protestent contre une taxe qui sera mise en place au 1er janvier 2017 sur le charbon dans la production d’électricité qui pourrait entraîner la suppression de 5.000 emplois en France.

« Un premier coup de semonce ». À la centrale de Cordemais, « une tranche a été arrêtée » jeudi matin, et l’activité du port était en arrêt depuis 6 heures, selon Gwenaël Plagne, secrétaire CGT du CE de Cordemais. Il s’agit d’un « premier coup de semonce pour se faire entendre du ministère de l’Écologie et de l’Énergie » (à l’époque), a-t-il averti. 

 

Lire les informations sur la Centrale Thermique sur Wikipédia mises à jour le 18 septembre 2017


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