Mardi 10/10/2017 – energiesdelamer.eu. Le Marine Renewable Energy Collaborative (MRECo) de Nouvelle-Angleterre vient de recevoir le feu vert du corps des ingénieurs de l’armée des Etats-Unis pour installer le premier site test marémoteur de Bourne dans le canal du Cap Cod, dans le Massachussetts. Une licence renouvelable est accordée pour un an.

Le corps des ingénieurs estime en effet que ce site test n’aura pas d’impact sur la mission du canal dont il a la gestion, ni sur l’environnement.

MRECo est une entité, regroupant un ensemble de partenaires (universités, industrie, régulateurs et administrations, et ONG), dédiée à la promotion des énergies marines en Nouvelle-Angleterre. Elle envisage de pouvoir produire 5% de la demande électrique de Nouvelle-Angleterre grâce aux énergies de la mer.

Le projet de Bourne (Bourne Tidal Test Site, BTTS) dispose d’un premier financement de 300 000$ accordés par le Conseil économique de Seaport, qui mise sur le développement d’un écosystème d’entreprises liées au marémoteur.

 

Ce feu vert a été accordé après de nombreuses études d’impact et de faisabilité. La vitesse du courant a été mesurée en moyenne à 2 mètres par seconde – 4 nœuds, dans les deux sens (suivant la marée), ce qui a été jugé suffisant pour tester différents types de turbines d’hydroliennes. Le site pourra accueillir des machines de 3 mètres de diamètre (donc typiquement avec une capacité de 100 kW), un système de relevage facilitant leur installation étant mis à disposition.

 

MRECo devrait désormais procéder à l’installation de ce dispositif en novembre 2017, pour être en mesure d‘accueillir les premiers projets hydroliens dès l’année prochaine.

 

Selon le responsable du projet, John Miller, dès le lendemain du feu vert, deux sociétés ont déjà contacté MRECo (et il est encore temps de le faire vous aussi).

 

Le corps des ingénieurs, qui entretien le canal, a accordé son feu vert avec quelques conditions. Ainsi, si des baleines noires de l’Atlantique Nord, une espère protégée, venaient à être aperçues dans le canal, tout battage des pieux pour implanter le dispositif support des hydroliennes devrait cesser immédiatement jusqu’au départ des mammifères marins. Les travaux sont en outre strictement encadrés afin de ne pas perturber trop la faune marine. Enfin, les travaux ne doivent pas avoir d’impact négatif sur le pont ferroviaire, l’un des trois grands ouvrages de franchissement du canal.

 

Cap CodLe site test disposera en plus du dispositif pour accueillir les machines, d’un système de stockage du courant, dans le cadre de la réglementation en vigueur de la FERC, le régulateur fédéral électrique américain. Les turbines ne seront donc pas connectées au réseau électrique. Le système de stockage sera composé de batteries ion-lithium et sera implanté dans le bâtiment accueillant le générateur de secours du pont ferroviaire.

 

Points de repère

Cap Cod c’est où ?

C’est une presqu’île composée de 15 petites villes. C’est l’une des destinations de la côte Est des USA, où de nombreuses familles aisées de New York et de Boston y ont fait construire leurs villas de vacances, comme par exemple les Kennedy ou l’artiste peintre américain Edward Hopper.

 

 

Les demandes d’information pour les porteurs de projet sont à adresser à : John Miller,  director@mreconewengland.org.


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