Bonn – Séoul – Jeudi 10/08/2017 –  energiesdelamer.eu. WWEA et KWEIA ont signé hier un accord pour développer une recherche conjointe afin de stimuler le marché éolien terrestre et offshore en Corée du Sud.  

 

 

 

WWEA KWEIA 1 300x225Stefan Gsänger, SG de la World Wind Energy Association et le Prof Choong-Yul Son, président du Sous-comité de Korean Wind Energy Association ont déclaré que « plusieurs marchés seront analysés afin d’identifier la bonne politique pour la promotion de l’énergie éolienne terrestre et offshore et pour le déploiement accéléré des parcs éoliens, créatrice d’emplois. Les conclusions de la recherche serviront de guide pour le gouvernement coréen afin de prendre les décisions nécessaires pour une croissance rapide de l’énergie éolienne dans le pays. 

Jusqu’à présent, la République de Corée (du Sud) n’a joué qu’un rôle marginal dans le secteur éolien mondial, tant en termes d’installations domestiques que de capacités industrielles. Cependant, maintenant, le pays est confronté à un changement fondamental dans sa politique énergétique, après l’élection le 9 mai dernier du président sud-coréen Moon Jae-in, avocat de la lutte pour les droits de l’Homme sous les années de dictature et de corruption. 

 

Conformément à ses promesses durant sa campagne électorale, Moon Jae-in a annoncé le 19 juin la révision des projets de nouvelle centraleMoon Jae EDM 1008017 nucléaire et son engagement au profit des énergies renouvelables et du gaz naturel liquéfié. Elle illustre aussi l’image dégradée du nucléaire sud-coréen, affecté par une série de scandales en 2012 et 2013 liés à la contrefaçon de pièces et à de faux certificats de sécurité. Ces révélations avaient exacerbé les inquiétudes provoquées par la catastrophe de Fukushima de 2011 est avait eu pour conséquence en Corée du Sud de contraindre l’opérateur Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP, filiale de la société publique Korea Electric Power Company, Kepco) à arrêter quatre réacteurs.

 

Stefan Gsänger, secrétaire général de la World Wind Energy Association – WWEA : « Nous sommes ravis que nous puissions aider nos collègues coréens et le gouvernement coréen à construire un secteur éolien domestique fort. L’expérience d’autres marchés éoliens de premier plan peut servir de guide sur la voie à suivre pour le pays. Nous croyons que l’accent mis sur un approvisionnement en énergie 100% renouvelable sera non seulement bon pour l’environnement, mais il renforcera l’économie du pays et améliorera les perspectives économiques des communautés urbaines et rurales en Corée « . 

Prof Choong-Yul Son, président du Sous-comité de Korean Wind Energy Association – KWEIA et vice-président de la WWEA : «Aujourd’hui, le marché éolien de l’énergie éolienne offre de nouvelles opportunités et nous sommes ravis que, avec le soutien de WWEA et son expertise internationale, nous puissions construire l’industrie éolienne de notre pays. Les investissements éoliens à terre et en mer seront intensifiés au cours de l’année à venir et l’objectif à moyen terme est d’une capacité installée de 15 GW. Pour ce faire, nous allons apprendre d’autres pays qui ont déjà atteint un tel jalon. « 

 

Le Canada se place aussi en Corée du Sud

J Matte Dr Sung HwanJean Matte, directeur principal de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, et le Dr. Sung Hwan Bae, président du KEPCO Research Institute, lors de la signature de l’entente de collaboration en recherche-développement entre Hydro-Québec et KEPCO. 

Le 25 mai 2017, l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) et le KEPCO Research Institute (KEPRI) ont annoncé la signature d’une entente de collaboration en recherche-développement dans le domaine de la cybersécurité et des réseaux électriques intelligents. Cette collaboration portera en particulier sur des sujets touchant la surveillance et la gestion des réseaux électriques de demain, l’évolution des automatismes dans les postes numériques, les transformateurs de courant optiques, les infrastructures souterraines et le transport à courant continu. Un protocole d’entente avait été signé le 3 novembre 2016 dans le cadre de la conférence Bitgaram International Exposition of Electric Power Technology (BIXPO) 2016.

 

Points de repère

imagesUn pays entouré par la Mer Jaune et la Mer du Japon, bordé par la Corée du Sud et face au Japon avec comme autre « voisin » la Chine 1er utilisateur mondial de l’énergie éolienne.

. Consommation d’énergie en Corée du Sud – Données de l’Université de Sherbrooke http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/KOR/fr/EG.ELC.NUCL.ZS.html 

L’avenir du nucléaire en questions par Pierre PaponLe Monde de l’énergie, ex-directeur général du CNRS. Spécialiste de physique thermique, professeur honoraire à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles et conseiller scientifique de futuribles international, Pierre Papon a été directeur général du CNRS et Pdg de l’IFREMER. http://www.lemondedelenergie.com/lavenir-du-nucleaire-en-questions/2017/07/19/

 

La France 

France CoreeDes rapports cordiaux placés sous l’entente culturelle. L’Année de la Corée en France de septembre 2015 à août 2016. Elle s’est poursuivie par l’Année de la France en Corée de mars à décembre 2016.

Inutile de rappeler que Kepco (EDF de Corée du Sud) avait été préféré en 2009 par Abu Dabhi à EDF, CEA et Areva

SEOUL, 19 juin 2015 (Yonhap) — Korea Electric Power Corp. a annoncé le 19/06/2015 l’achèvement de l’installation de deux réacteurs nucléaires sur le site de Barakah, aux Emirats arabes unis (EAU), et le commencement de l’installation des fils électriques. La construction sera terminée en mai 2017. Le site accueillera quatre réacteurs nucléaires au total. Le site de Barakah se trouve au bord du golfe Persique, à 250 km à l’ouest de la ville d’Abou Dhabi. Un consortium sud-coréen mené par KEPCO a remporté le contrat de construction s’élevant à 20 milliards de dollars pour la fourniture de quatre réacteurs nucléaires en décembre 2009.

Il s’agissait de la première construction de centrale nucléaire à l’étranger par des entreprises coréennes. Celles-ci avaient battu deux autres candidats, un consortium français (Areva, GDF Suez, EDF et Total) et le japonais Hitachi (en partenariat avec General Electric). Les travaux ont débuté en janvier 2010 et le président de l’époque, Lee Myung-bak, a en personne participé à la cérémonie de pose de la première pierre pour les réacteurs numéro 1 et 2 en novembre 2012.

Un accord entre l’IRSN et la FANR

L’IRSN et l’autorité de sûreté nucléaire des Émirats arabes unis, la Federal Authority for Nuclear Regulation (FANR), ont prolongé fin 2016 leur accord de coopération initié en 2013. L’Institut entend ainsi devenir un partenaire de référence de la FANR en matière de recherche et développement ainsi que pour la formation. Ce nouvel accord avait été signé dans le contexte de l’ouverture de la première centrale nucléaire des Émirats à Barakah, le premier des quatre réacteurs à eau pressurisée de 1 400 MW devant être mis en service 2017. Les autres réacteurs devraient respectivement être opérationnels en 2018, 2019 et 2020.

 

Priorité donnée aux énergies renouvelables


La Corée du Sud, 5è producteur d’énergie nucléaire au monde, tourne le dos à l’atome par Ludovic Dupin – Novethic

http://www.novethic.fr/lapres-petrole/energie-nucleaire/isr-rse/la-coree-du-sud-cinquieme-producteur-d-energie-nucleaire-au-monde-tourne-le-dos-a-l-atome-144552.html

 

“La Corée du Sud doit sa compétitivité à une électricité bon marché. Tout comme le Japon, elle est dépendante à 30 % de l’énergie nucléaire, et à 40 % de l’énergie venant du charbon. Le nouveau président compte diminuer la part de ces deux énergies, ce qui impliquera l’augmentation de la dépendance vers le gaz naturel liquéfié et la croissance des énergies renouvelables”, pronostique le journal économique japonais Nihon Keizai Shimbun.

Le pays, qui compte vingt-quatre réacteurs sur son territoire et naturellement Gori-1 dont le démantèlement devrait prendre quinze ans et coûter 643,7 milliards de wons (507 millions d’euros) est la sixième puissance mondiale en termes de nucléaire civil. 

«Jusqu’à aujourd’hui, la politique énergétique sud-coréenne se focalisait sur les prix bas et l’efficacité. Produire à moindre coût était la priorité, au détriment de la vie et de la sécurité des populations», a déclaré M. Moon dans un discours prononcé à l’occasion de l’arrêt définitif de la tranche 1 de la centrale de Gori (Sud-Est). Il a également évoqué l’arrêt définitif du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Wolseong (Sud-Est), dont la prolongation de dix ans décidée en 2012 fait l’objet d’une bataille judiciaire entre opposants et partisans.

D’après le Monde du 20/06/2017 l’annonce présidentielle n’est pas forcément du goût des industriels, qui craignent la perte d’une électricité bon marché. Et elle risque d’avoir un impact sur les projets d’exportation des technologies nucléaires portés par KHNP, au Moyen-Orient notamment. 

 

Une politique de l’emploi

Un article du Monde publié aujourd’hui, montre que même si le chiffre a de quoi faire rêver – surtout vu d’Europe,  le taux de chômage sud-coréen est tombé à 3,5 % en juillet, contre 3,8 % en juin, selon les données officielles du 9 août.

La Corée du Sud frôle le plein-emploi. Mais la réalité qui se dissimule derrière ces statistiques est plus nuancée. Au pays du Matin-Calme, on retient surtout un autre chiffre : celui du chômage des 15-29 ans, qui culmine toujours à 9,3 %, en dépit des performances du système éducatif.

Autre point noir : le taux de participation des femmes au marché du travail stagne toujours à 53,2 %, contre 74,6 % pour les hommes. Ces inégalités n’ont cessé de se creuser ces dernières années. Elles alimentent un malaise social et des frustrations chez les jeunes qui, au-delà des scandales de corruption et des tensions avec la Corée du Nord, ont contribué à la victoire du progressiste Moon Jae-in à la présidentielle de mai. « Il s’est fait élire sur la promesse d’augmenter les revenus, de lutter contre le chômage des jeunes et de réduire les écarts de niveau de vie », résume Gareth Leather, spécialiste de l’Asie chez Capital Economics.

Moon Jae-in s’est notamment engagé à créer 810 000 emplois publics d’ici à 2022 et à porter le salaire minimum à 10 000 wons de l’heure (7,5 euros) en 2020. En juillet, une première hausse de 16,4 % a été actée. Elle portera le salaire minimum de 6 470 à 7 530 wons (de 4,8 à 5,6 euros) en juillet 2018. « Il s’agit de la plus forte progression depuis 2001 », remarque Young Sun Kwon, économiste chez Nomura.(http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/10/la-coree-du-sud-s-engage-dans-la-lutte-contre-les-inegalites_5170901_3234.html#fVS4J3Ex0vPubRyE.99)

 

Sources : WWEA, Le Monde, Courrier international


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