France – Jeudi 04/05/2017 – « Quotidienne » energiesdelamer.eu. La capacité mondiale installée en éolien offshore a atteint 14 384 MW à fin 2016, selon le dernier rapport du GWEC (Global Wind Energy Council), rendu public à Delhi, en Inde, le 26 avril dernier.

Si le Global Wind Market Report (GWMR 2016)2016 montre un ralentissement des projets connectés entre 2015 et 2016 (2 219 MW), par rapport à la période précédente (-31%, mais 2015 était une année record), la tendance demeure à la hausse, et, fait notable, la Chine a dépassé l’an dernier le Danemark, pays historique de cette technologie, en 2016, atteignant les 1 627 MW connectés.

Le GWMR 2016 souligne d’ailleurs que ce ralentissement pourrait se poursuivre, en terme de capacité installée, en Europe jusqu’en 2020. Néanmoins, les 10 pays européens, Royaume-Uni toujours en tête avec 5 156 MW en service, continuent d’avoir le leadership sur le secteur offshore et les investissements dans l’éolien marin européen ont progressé de 40% l’an dernier. Ainsi, 1 558 MW ont été installés l’an dernier mais 4 898 MW sont en phase finale d’investissement et devraient émerger sur 2018 et 2019, signale l’association mondiale éolienne.

La mer du Nord demeure également le principal lieu d’implantation de l’éolien marin, avec quelque 75% des parcs en service, devant la mer d’Irlande (16,4%) et la Baltique (11,5%). Si le Royaume-Uni mène la danse, l’Allemagne se rapproche, avec 4 108 MW connectés, devant le Danemark (1 271 MW), les Pays-Bas prenant la quatrième position, avec 1 118 MW, devant la Belgique (712 MW). Ces cinq pays représentent 97% des parcs connectés européens.

Côté fabricants, c’est Siemens qui tire toujours son épingle du jeu, avec 67,8% des MW offshore, devant Vestas Offshore Wind (16,4%), suivi par Senvion (6,2%) et Adwen (5,2%). L’éolienne « moyenne » installée en 2016 faisait 4,8 MW, soit 15% de plus qu’en 2015 et les premières turbines de 8 MW ont été installées l’an dernier. Le parc moyen raccordé était de 380 MW, soit 12% de plus que sur l’année précédente, à une profondeur moyenne de 29,2 mètres et à une distance de 43,5 km des côtes. Le GWEC s’attend à quelques 3 GW supplémentaires, cette année, et signale que l’offshore éolien européen devrait atteindre les 24 GW à l’horizon 2020.

En Asie, est à noter la montée en puissance de la Chine, qui a ajouté 596 MW de plus l’an dernier, soit un bond de 64% par rapport à 2015. Shanghai Electric, Envision, Goldwind CSIC sont les quatre fabricants locaux qui ont participé à ce développement. Le Japon, qui n’affiche que 59,6 MW installés en 2016, rattrape également son retard, avec 2 486 MW en cours, et de l’éolien flottant. Le GWEC souligne que les Etats-Unis sont entré en 2016 dans le parc, avec le projet de 30 MW de Block Island, au large de Rhode Island et qu’une zone susceptible d’accueillir environ 1 GW au large de la Caroline a été définie, permettant à Statoil, le groupe norvégien de passer aux études détaillées. L’Inde n’est pas en reste dans les pays émergents, et le Vietnam laisse présager de belles opportunités pour les fabricants offshore.

Le GWEC s’attend à un développement solide de l’offshore éolien dans les années à venir. L’association souligne que l’objectif des 100€/MWh en 2020 est d’ores et déjà quasiment atteint, quatre ans avant l’échéance. C’est ce que démontrent les dernières opérations annoncées, aux Pays-Bas avec Borssele 1 et 2 (72,7 €/MWh) et Borssele 3 et 4 à 54,5 /MWh ou encore au Danemark (64 €/MWh). Une chute « spectaculaire des prix », insiste le GWEC, qui précise qu’il faut ajouter le coût de raccordement (entre 6 et 12 €/MWh) et que ces parcs ne sont pas très loin des côtes. Néanmoins, cela ouvre « des perspectives aux investissements en offshore pas uniquement en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique du Nord. »


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