Jeudi 27/04/2017 – « Quotidienne » energiesdelamer.eu. Le cluster Belgian Offshore Cluster (BOC) a demandé au gouvernement de «ne pas prendre de décisions impulsives et mal évaluées la semaine prochaine». En effet, comme nous l’avions publié hier, l’intention du secrétaire d’État pour la mer du Nord, Philippe De Backer, d’annuler les concessions pour l’avenir dans le large parcs éoliens fait des vagues.

 

En effet, Philippe De Backer a proposé l’annulation des concessions déjà accordées pour les trois projets éoliens offshore, attribué au consortium Colryut, TTR Energy, InControl et Wagram Investir.

Selon De Backer, les trois projets en question devraient plutôt être mis en adjudication et attribués aux développeurs ayant les enchères les plus faibles.

 

Ce faisant, le secrétaire d’État porte atteinte à une jeune industrie belge très prometteuse et novatrice, a déclaré BOC. Le dommage que cette décision menace de causer – grâce à des investissements réduits, des pertes d’emplois, des indemnités pour dommages, des pénalités et des accusations punitives – est susceptible d’être beaucoup plus élevé que le bénéfice financier que le secrétaire d’État espère réaliser en le faisant, selon le BOC.

Pour cette raison, l’organisation demande au gouvernement fédéral de commencer les négociations prévues le plus tôt possible avec le secteur sur la fixation du prix pour les futurs parcs éoliens. Les nouveaux développements technologiques, ainsi que la décision récente d’Elia d’établir une «prise de courant» offshore, auront déjà un effet de réduction des coûts (article du 26/04/2017), a déclaré BOC.

« L’intention du secrétaire d’État Philippe de Backer d’annuler les concessions pour les futurs parcs éoliens menace maintenant de détruire complètement ce marché national, avec toutes ses conséquences pour l’industrie offshore belge », a déclaré BOC.

Avec l’annulation des concessions, la Belgique risque de manquer ses objectifs d’énergie renouvelable 2020, ce qui pourrait entraîner des amendes et des pénalités importantes en provenance d’Europe, a déclaré BOC, ajoutant qu’une procédure d’adjudication européenne entraînerait une réduction du contenu domestique dans le développement et l’exploitation du vent Fermes.

« BOC craint que, « si les concessions futures sont annulées, 80% des avantages économiques pour notre pays disparaîtront, sans oublier la menace de perte de création d’emplois. L’annulation du contrat du gouvernement est également susceptible d’entraîner des procédures judiciaires longues et prolongées et des demandes d’indemnisation, ce qui ne profiterait pas à l’économie belge ».

A la base, l’étude du Greg, commission de régulation belge, qui a déclenché un tollé

MC Marghem. EDM2704017Notre confrère La Libre Belgique a publié un article le 22 avril dernier, car deux autres parcs (Norther et Rentel qui devraient produire à partir de 2018) ont trouvé un accord avec la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem (MR), en juin dernier 2016, sur le niveau de subsides dont ils bénéficieront. 

 

Il reste à la ministre à négocier avec les promoteurs des trois derniers parcs pour boucler la boucle. Cela ne se passerait cependant pas bien du tout. En cause ? Une étude de la Creg, le régulateur fédéral de l’énergie, qui est arrivée à la conclusion que ces trois parcs pourraient s’en tirer avec un prix garanti de l’électricité de 62 à 64 euros par MWh. Soit la moitié de ce que Norther et Rentel ont obtenu en juin dernier. « Nous avons vu les représentants de Mermaid et de Seastar au mois de janvier, nous explique Marie-Christine Marghem. Selon eux, l’étude de la Creg n’est pas valable. Ils ont proposé de mener leur propre étude mais je n’ai encore rien reçu. Quant aux représentants de Northwester 2, ils ne sont pas d’accord de recevoir un subside coupé en deux. On peut les comprendre, à quelques mois près ils auraient pu avoir le même soutien que Norther et Rentel… »

 

Points de repère

 

Le projet Mermaid est aux mains d’Engie à 35 % et du consortium Otary pour le reste. Ce dernier est composé de huit actionnaires à parts égales dont la région wallonne, les communes wallones et… Nethys. Le projet Seastar est, lui, détenu à 100 % par le consortium Otary. Quant au projet Northwester 2, il est aux mains de plusieurs actionnaires dont Colruyt à 30 %.

 

Actuellement, trois parcs offshore sont entièrement opérationnels : Northwind, C-Power et Belwind. Quant à Nobelwind, il devrait être à 100 % opérationnel au cours des prochains mois.

 


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