PARIS – (France – U.E) – 10/05/2010- 3B Conseils- Un communiqué du MEEDDM ICI fait état le 6 mai 2010 de la présentation que Jean-Louis Borloo a fait en Conseil des ministres d’une communication relative au programme de développement de l’éolien en mer du Grenelle Environnement. L’objectif reste celui que nous avons annoncé à plusieurs reprises dans ce blog, soit une puissance totale de 6.000 MW à l’horizon 2020. Selon le MEEDDM, ce chiffre devrait permettre à la France de respecter les engagements du Grenelle Environnement et du paquet « énergie-climat », mais aussi  » de conquérir une position de leader dans la future industrie des énergies marines et permettre la création de milliers d’emplois pérennes sur le sol national « .
Le « programme de développement de l’éolien en mer du Grenelle Environnement » décline autour des trois axes suivants que l’on peut synthétiser ainsi, pour ne pas avoir à répéter ce qui a déjà été écrit sur ce blog :
Une planification concertée
 » Le recensement des enjeux techniques, réglementaires et environnementaux est désormais achevé, et les préfets des régions Bretagne, Pays de la Loire, Haute-Normandie, Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur ont reçu pour instruction de finaliser la concertation avec les différentes parties prenantes avant la fin du 1er semestre 2010. Ces travaux permettront au Gouvernement d’annoncer dans les toutes prochaines semaines la sélection d’une dizaine de «zones propices» dans lesquelles l’éolien en mer sera développé. « 
Un cadre réglementaire simplifié
 » Dès l’adoption du projet de loi portant engagement national pour l’environnement («Grenelle 2»), les procédures applicables à l’éolien en mer seront très nettement simplifiées, et la gestion du raccordement des éoliennes en mer au réseau électrique pourra être optimisée : RTE pourra mettre en place, pour chacune des zones propices, les capacités de raccordement nécessaires. « 
Des appels d’offres destinés à susciter l’émergence d’une nouvelle industrie « verte » créatrice d’emplois :
Le Gouvernement annonce qu’il lancera  » à partir du mois d’octobre 2010 une première série d’appels d’offres visant l’implantation de 3 000 MW dans les zones identifiées comme propices. Les projets seront sélectionnés au troisième trimestre 2011 sur la base du prix d’achat de l’électricité proposé et du délai de mise en service des installations. Ces appels d’offres s’adressent à des opérateurs industriels. A ce titre, les candidats devront exposer leur projet industriel : contribution au développement de l’industrie dans l’éolien en mer, mobilisation du tissu industriel et des infrastructures locales, créations d’emplois…. Le ciblage des appels d’offres dans des zones définies à l’issue d’une concertation préalable permettra à la fois de conduire un développement ordonné, évitant notamment la précipitation ou le mitage, et de donner aux projets la meilleure acceptabilité. »
Dans les faits donc, difficile d’imaginer un parc éolien offshore avant 2013-2014… au mieux 2012. De nombreux experts se posent la question de savoir si de tels délais ne sont pas incompatibles avec la conquête de la  » position de leader dans la future industrie des énergies marines « , revendiquée et ambitionnée par le gouvernement ? C’est déjà, en tout cas, une amorce de premier pas.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Site lié. Photo Eolienne flottante Winflo © DCNS


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