LONDRES-  (Royaume-Uni- U.E.) – 12/01/2010 – energiesdelamer.eu – La liste des développeurs retenus pour implanter des fermes éoliennes offshore situées dans les 9 zones administrées dans les eaux britanniques par le Crown Estate a été rendue publique le 8 décembre dernier (ICI) par Rob Hastings, responsable des possessions marines du Crown Estate. Détail de la vidéo de l’annonce ICI. Les 9 zones avaient été définies en septembre dernier par le Crown Estate (cf. notre article du 10 septembre 2009 ICI).

Rappelons que le « Round 3 » concernant cette génération d’énergie offshore propose de fournir, d’ici 2020, un quart de la production totale d’électricité au Royaume-Uni. « Toutes les parties désignées ont signé des accords exclusifs concernant leur zone de développement » avec le Crown Estate qui se présente désormais non seulement comme l’interlocuteur privilégié responsable des zones d’exploitation des énergies renouvelables dans les eaux du Royaume-Uni mais aussi comme le responsable de leur gestion, ce qui est assez nouveau.

Les développeurs qui ont signé cet accord sont :

1. Pour la zone  Moray Firth : Moray Renewables Offshore Ltd, qui est  détenu  pour 75% par EDP Renovaveis et pour 25% par SeaEnergy Renewables.  1,3 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

2. Pour la zone Firth of Forth : SeaGreen Wind Energy Ltd, détenu à parts égales par SSE Renewables et Fluor. 3,5 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone

3. Pour la zone Doggerbank : le Consortium Forewind détenu à parts égales par chacun des opérateurs : SSE Renewables, RWE Npower Renewables, Statoil et Statkraft. 9 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone

4. Pour la zone Hornsea : un consortium détenu à parts égales  par Siemens Project Ventures  et Mainstream Renewable Power avec la participation de Hochtief Construction. 4 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

5. Pour la zone Norfolk Bank : East Anglia Offshore Wind, détenu à parts égales par Scottish Power Renewables et Vattenfall Vindkraft. 7,2 GW  d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

6. Pour la zone Hastings  : projet  Eon Climate et Renewables UK. 0,6 GW d ‘électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

7. Pour la zone île de Wight Ouest : Eneco New Energy. 0,9 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

8. Pour la zone Bristol Channel : RWE Npower Renewables, filiale de  RWE Innogy. 1,5 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

9. Pour la zone Mer d’Irlande : Centrica Renewable Energy avec le partenariat de  RES Group. 4,2 GW d’électricité éolienne offshore seront développés sur cette zone.

Soit un total de 32,2 GW.
A l’issue de cette annonce le Premier Ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown a déclaré : « Notre politique en matière de développement de l’énergie éolienne offshore nous a déjà placés en tête de  tous les autres pays du monde dans le domaine. Cette nouvelle série d’attribution de concessions  fournit une nouvelle plate-forme substantielle pour l’investissement industriel au Royaum-Uni. L’industrie éolienne offshore est au coeur de l’économie britannique décarbonnée et pourrait apporter £75 milliards et quelque 70.000 emplois d’ici à 2020« .

Parmi les grands absents de cette liste, on notera DONG Energy ou le français EDF. Mais, côté français, il semble qu’il faille pour le moment s’habituer à l’absence de la France de la scène éolienne offshore internationale comme de la scène des énergies marines en général (mais ils changeront d’avis!).

On ne peut pas être sur toutes les scènes énergétiques à la fois, et ce malgré la déclaration du Président de la République le 16 juillet dernier et les diverses déclarations du Premier Ministre.  J’y reviendrai… of course !

Article : Francis ROUSSEAU

Docs. Sources liés. Photos  © The Crown Estate.


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