STAVANGER – (Norvège) – 24/07/2009 – energiesdelamer.eu – L’éolienne flottante Hywind fabriquée par le pétrolier Statoil Hydro (fiche entreprise ICI) dont j’ai déjà largement fait état dans ce blog et dont je parlais encore récemment le 10 juillet 2008 ICI vient d’être remorquée sur son site de test en Norvège. Elle va devenir ainsi la toute première éolienne flottante testée en mer. On peut trouver toutes les vidéos du remorquage et de l’installation de la turbine ICI. La période d’essai débutera officiellement en automne 2009 (septembre) et durera deux ans.

 

Ce premier démonstrateur de turbine flottante possède la particularité de combiner la technologie éolienne offshore à celle de l’industrie du pétrole et du gaz et s’appuie sur plusieurs expertises offshore pétrolières (Statoil Hydro et Technip).

 

Ainsi le concept d’éolienne flottante Hywind offre, pour la première fois au monde, la possibilité d’exploiter le vent en haute mer dans des environnements variant de 120 à 700 mètres de fonds ce qui n’est pas le cas avec les éoliennes offshore classiques actuellement en fonctionnement.

 

Hywind permet aussi d’affronter, tout comme les plates-formes pétrolières en haute mer, les conditions météorologiques les plus rudes et de pouvoir rester productive même pendant les tempêtes ce qui, là encore, n’est pas le cas des éoliennes offshore classiques. La structure flottante de Hywind est constituée d’une gaine en acier lestée, fixée au fond marin non pas par une base en béton mais par des câbles reliés à trois pieux d’ancrage. La turbine d’une puissance de 2,3MW est construite par l’équipementier international d’origine allemande Siemens. Dans cette collaboration véritablement internationale, il est important de souligner que deux entreprises françaises ont su trouver leur place : le pétrolier Technip (fiche entreprise ICI) chargé de toute l’installation offshore et Nexans leader mondial de l’industrie du câble (fiche entreprise ICI) qui installera le câble acheminant l’électricité produite en haute mer jusqu’au rivage où l’entreprise norvégienne Haugaland Kraft sera responsable des opérations de raccordement au réseau.

 

Comme je l’ai déjà signalé à plusieurs reprises dans ce site, l’intérêt porté par les grands pétroliers aux énergies bleues en dit assez sur leur volonté de reconversion dans la nouvelle économie. Cet événement en fournit une nouvelle preuve si besoin était ! Statoil Hydro a investi près de 400 millions de couronnes norvégiennes (€44,93 millions) en recherche et développement pour la seule construction du démonstrateur d’éolienne flottante aujourd’hui installé.

 

La société Enova SF, créée par le gouvernement norvégien pour favoriser l’utilisation des énergies renouvelables en Norvège a injecté, quant à elle, 59 millions de couronnes norvégiennes (€6,62 millions) dans ce projet.
A l’heure où s’est conclu le Grenelle de la Mer, il est rassurant de constater que des compétences françaises ont été capables de s’intégrer concrètement dans des projets audacieux d’envergure européenne (bien que la Norvège ne fasse pas partie de l’U.E.) et de dimension internationale. Et qui plus est sans attendre que des décisions politiques ou des budgets étatiques les y invitent. A bon entendeur…

Article : Francis ROUSSEAU

Docs/ Sites Liés . Photos © Statoil Hydro


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