France – Vendredi 04/03/2021 – energiesdelamer.eu. Alors que la mission sur Astrid*, le démonstrateur de réacteur à neutrons rapides (RNR), de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) est à mi-chemin de son parcours, les parlementaires chargés du rapport ont confié à l’Association des journalistes de l’énergie (AJDE) leurs premières impressions sur le sujet.

L’OPECST a été saisi en 2019, par le député du Puy-de-Dôme André Chasseigne, suite à la décision du gouvernement de stopper net ce projet de RNR, alors que le plan de recherche était en place afin de construire Astrid, conformément à la législation. Le député du Rhône, Thomas Gassilloud, et le sénateur de Maine-et-Loire, Stéphane Piednoir, ont été chargés par l’OPECST d’évaluer les conséquences à court, moyen et long terme de cette décision de l’exécutif.

Le rapport avec les énergies renouvelables ? Au-delà de la démobilisation potentielle de la filière, l’une des premières conclusions des parlementaires est que la remise en cause d’une décision législative par l’exécutif place la France en fâcheuse position, avec la question lancinante : « la France est-elle un partenaire stable ? », signale Stéphane Piednoir. De fait, ses partenaires dans le projet, notamment le Japon, ont été « déçus d’être abandonnés sur ce sujet », insiste Thomas Gassilloud. Un peu comme lors du récent épisode de la remise en cause rétroactive des tarifs d’achats pour le solaire photovoltaïque pour les projets avant 2010.

Or, estime le sénateur, « la France n’a plus les moyens de partager seulement avec elle-même », des partenariats sont indispensables avec d’autres pays, pour avoir une véritable force de frappe… ». Et « donner un signal d’abandon, en plein milieu d’une aventure scientifique n’est pas un bon signal, il en va de la crédibilité de la France. »

Et maintenant ? Le rapport de l’OPECST devrait être remis en juin cette année. Une chose est quasiment certaine, comme l’exécutif a décidé de son côté de stopper le programme, il y a une « nécessaire réactualisation du cadre législatif. L’orientation prise ne suit pas le cadre législatif précédent », il faudra donc en repasser par le Parlement.

POINTS DE REPÈRE

ASTRID (acronyme de l’anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration

A la liste des personnalités consultées au 24 février 2021, il convient d’ajouter RTE qui a été auditionnée en début de semaine.

Récapitulatif des auditions et déplacements ASTRID au 24/02/21

energiesdelamer.eu est membre de l’Association des Journalistes de l’Energie / via Joël Spaës et Brigitte Bornemann


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