29/10/2008 – 3B Conseils – Où l’on constate que la crise mondiale commence à produire ses effets sur les start-ups qui prennent le plus de risques technologiques et aussi – il faut bien le dire – dont les performances sont les moins convaincantes. Les géants ne sont pas à l’abri non plus, mais se replient individuellement sur les perpectives de croissance tant espérées dans les domaines des renouvelables marines et attendent des jours meilleurs. Seul le Royaume-Uni caracole toujours en tête avec un optimisme débridé et enchaîne projet grandiose sur projet grandiose surtout dans le domaine de l’éolien en mer… et il faut lire finement entre les lignes pour déceler quelques bémols dans la nouvelle partition !
Francis ROUSSEAU

ROYAUME- UNI – L’energéticien britannique Centrica PLC, société mère de British Gas, a annoncé récemment que son projet de parc éolien de 250 mégawatts (MW) au large des côtes du Lincolnshire, appelé Lincs Project a reçu le consentement du gouvernement. Selon la société, Lincs Project serait en mesure de fournir près de 170.000 clients de British Gas et de contribuer à réduire les émissions de CO2 de 300.000 à 710.000 tonnes par an. L’approbation du gouvernement à la construction du parc Lincs à 8 km au large de la côte est de Skegness, fait suite à l’examen du projet et à une enquête environnementale. Quand il sera construit, il sera situé à côté des autres parcs éoliens en mer tout juste érigés par cette société à Lynn et Inner Dowsing. Centrica explore aussi la possibilité de construire deux parcs éoliens supplémentaires sur le site de Greater Wash à Docking Shoal et à Race Bank, ce qui lui permettrait d’atteindre un total de 1000 MW. La présentation des dossiers de ces parcs futurs sera faite en temps opportun, a déclaré Centrica qui affirme que, sous réserve de leur approbation dans le milieu de la prochaine décennie, ces trois projets éoliens en mer lui permettrait de fournir 1,6 GW (gigawatt) d’électricité au réseau britannique soit de quoi répondre aux besoins annuels de plus de 1,1 million de foyers.
F. R.

EL SEWEDY ACTEUR FUTUR DE L’EOLIEN NORD AFRICAIN
EGYPTE – Selon le Daily News Egypt (ICI), le fabricant Egyptien de câble El Sewedy viendrait de faire une incursion dans le marché égyptien de l’éolien en créant Sewedy Wind Energy Group (SWEG). La société a acquis une participation de 30% chez l’équipementier éolien espagnol Torres Olvega, (filiale de M Torres Groupe) après une transaction dont le montant s’élèverait à 40 millions de dollars (51,2 millions selon d’autres sources). El Sewedy a posé une option d’achat sur le reste de la filiale pour Mars 2011. À la fin de 2008, toute la R&D de la société espagnole sera confondue avec celle de SWEG qui commencera alors à fabriquer des éoliennes en Égypte. De plus, El Sewedy a récemment signé un accord de co-entreprise avec la société privée allemande SIAG qui fabrique des mats d’éoliennes. Ahmed El Sewedy, PDG de El Sewedy Câbles, a déclaré :  » Le groupe que nous sommes en train de constituer sera capable de fabriquer seul tous les produits nécessaires pour la construction d’un parc éolien : les turbines, les pales et les mats. Notre intention est de nous positionner au mieux sur le marché éolien Égyptien mais aussi sur les marchés de toute la région « . Rappelons que le gouvernement égyptien prévoit de générer 20% des besoins énergétiques du pays à partir de sources renouvelables d’ici 2020.
F.R.

GREEN FUEL CHOISIT L’EUROPE POUR CULTIVER SES ALGUES
ESPAGNE – GreenFuel, start-up américaine qui recycle du CO2 pour faire croître des algues, transformées ensuite en biocarburants et en aliments pour animaux, a annoncé la construction de 100 hectares de cultures d’algues, pour un coût de 92 millions de dollars, près de Jerez en Espagne. Ces exploitations agricoles d’algues construites en liaison avec l’entreprise d’ingénierie espagnole Aurantia pourraient produire 25.000 tonnes de biomasse algale. GreenFuel affirme être d’ores et déjà entré dans la deuxième phase du projet qui comprend un bioréacteur algal de 100m2 et déclare que son projet vise à prouver que le processus de transformation du carbone issu des émissions industrielles en algues est rentable. Cette annonce constitue pour GreenFuel une étape importante dans le processus de commercialisation de sa technologie et vient après 7 années de cheminement difficile. Rappelons qu’en Juin 2007, après avoir découvert que sa technologie se révélait beaucoup plus coûteuse que prévue, GreenFuel avait du opérer un plan de redressement sévère incluant des mises à pied et la fermeture d’une serre en Arizona. En juillet dernier, la nomination à la tête de GreenFuel de Simon Upfill-Brown (ex de Dow Chemical) avait succédé à une période d’incertitude entretenue par le médiatique Bob Metcalfe comme directeur par interim. En mai dernier, l’entreprise avait levé 13,9 millions de dollars, provenant en grande partie, à cette époque là, de Private Equity, Draper Fisher Jurvetson, et Polaris Venture Partners. Loin des 92 millions actuels levés grâce la perspective de développement européen…
F. R.

FINAVERA DANS LA TOURMENTE
CANADA – L’équipementier canadien, Finavera Renewables qui a mis au point le récupérateur d’énergie des vagues AquaBuoy connaîtrait, selon Cleantech Group, des jours difficiles et un avenir plutôt sombre. Son action en bourse ne vaut quasiment plus rien (5cts) et le procédé AquaBuoy sur lequel repose tous ses espoirs apparaît de plus en plus aux spécialistes comme moins compétitif que ses concurrents. Dans un contexte de crise financière, cela n’augure rien de bon. L’heure est aux procédés légers, invisibles et peu coûteux, ce que n’est pas AquaBuoy de Finavera. Nous avions déjà relevé dans les articles parus sur ce blog, la lourdeur de la bouée récupératrice de vagues (toute en métal) et les problèmes de corrosion qui ne manqueraient de se poser en cours d’exploitation.
F.R.

SUZLON ENTRE ACCROISSEMENT ET REPLI SUR SOI
INDE – Selon le journal The Hindu (ICI), le géant indien de l’éolien Suzlon, qui est devenu depuis le 1° septembre 2008 , actionnaire à 66% de REpower Systems AG, a suspendu sa décision d’un accroissement de capital et d’une fusion (« Domination agreement ») avec REpower, eu égard à la crise actuelle des marchés financiers. Les deux compagnies ont donc suspendu leurs négociations préférant poursuivre leur « croissance » séparément pour l’instant. Suzlon a connu la semaine dernière quelques difficultés avec une nouvelle pale d’éolienne brisée sur un des parcs américains que le groupe équipe. A cela s’ajoute le fait que la chute en bourse du titre Suzlon Energy est impressionnante (cf. illustration).
F.R.


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