GLASGOW -(Ecosse-Royaume-Uni- U.E) – 29/05/2009 – energiesdelamer.eu – Selon le journal local britannique Caithness Courrier (ICI) le projet du géant mondial de l’informatique Google visant à construire une mégabase de données informatiques offshore en Écosse, alimentée directement par de l’électricité d’origine marine, a fait l’objet du soutien des Highlands and Islands Enterprise (HIE) très actif dans les projets impliquant des énergies marines.

 

Cette mégabase de données flottante (dont j’ai déjà parlé en 2008 ICI et ICI) pourrait se situer à Pentland Firth où sont déjà concentrés nombre de projets d’exploitation des énergies de la mer. Roy Kirk, responsable régional du HIE s’est félicité que Google puisse envisager la possibilité d’utiliser l’énergie des courants marins. Kirk a déclaré au Caithness Courier que Google est entré récemment en contact sur ce sujet précis avec Scottish Development International, une institution située à Glasgow et chargée de faire la promotion commerciale de l’Ecosse à l’étranger et de favoriser les investissements étrangers.

 

Kirk s’est empressé d’ajouter que rien n’était encore finalisé et que toutes les possibilités restaient ouvertes à ce jour. »Il ne fait pas de doutes que Google est en recherche d’un nouveau concept de base de données, mais Google ne concrétise pas forcément tous les concepts auxquels il lui est donné de réfléchir « , a-t-il dit.

 

Quoi qu’il en soit, et malgré la prudence de ces déclarations, un faisceau d’informations concordantes laisse bel et bien penser à l’installation probable du géant informatique de Mountain View dans les eaux écossaises. On a déjà insisté sur le fait que Google aurait déposé un brevet pour la conception de ce genre de base de données flottante utilisant l’électricité produite par les énergies marines pour alimenter et surtout refroidir ses ordinateurs. Du point de vue technologique, on a entendu circuler le nom de Pelamis (même si j’émets pour ma part de sérieuse réserves sur ce point !).

 

Le projet a reçu le soutien important du WWF dont on sait qu’il a récemment épinglé les bases de données informatiques pour leur énorme consommation d’électricité. Richard Dixon, le directeur du WWF d’Ecosse a déclaré au Caithness Courier :  » Les bases de données informatiques qui doublent leur besoin d’électricité tous les 5 à 8 ans doivent trouver des moyens nouveaux d’approvisionnement et réduire leur impact sur l’environnement « . Pour continuer d’alimenter notre faisceau concordant, on se souviendra qu’à la fin 2008, la banque d’investissement Morgan Stanley qui travaille avec Atlantis Resources Corporation, développeur des récupérateurs de courants marins Nereus™ et Solon™, basé à Singapour (cf. nos articles), que Morgan Stanley donc a proposé de mettre sur la table £ 300 millions (€ 343 millions) pour commencer à installer un parc d’hydroliennes à Pentland Firth. Il a été déclaré depuis que ce parc d’hydroliennes, situé près de Castel of Mey qui produirait 150 MW dès 2011 pourrait « servir à alimenter une base de données informatique flottante ». Morgan Stanley, qui fait toujours profil bas après son comportement hasardeux au moment de la crise financière, a déclaré que ce projet créerait 100 emplois locaux dans un premier temps et 700 dans les années à venir.
Article: Francis ROUSSEAU
Docs: sites liés. Photos: 1. Circulation des courants marins à Pentland Firth 2. Représentation humoristique d’une base de données informatique en mer


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