LONDRES  – (Royaume-Uni – U.E) –  21/12/2009 – 3B Conseils -L’entreprise d’investissement londonienne, Earth Capital Partners (ECP), dont le but est de créer un fonds spécifiquement dédié aux énergies renouvelables de $1 milliard (€ 750 millions) d’ici novembre 2010, a annoncé la semaine dernière avoir atteint le premier stade de son objectif en réunissant une partie de la somme fixée.  Loin de tout optimisme exagéré, cette compagnie, qui savait déjà qu’il ne sortirait pas de Copenhague un plan international contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir les énergies propres, s’est cependant déclarée satisfaite des progrès qu’elle a déjà réalisés et croit avoir démontré un intérêt certain des investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables. Reste à savoir maintenant quels sont les secteurs des énergies renouvelables qui bénéficieront en priorité de ces fonds ? Ce sont visiblement des secteurs très spécifiques du marché qui vont en bénéficier et selon BusinessGreen, qui se fait l’écho des déclarations des membres d’ECP, ce sont les secteurs « du  biogaz, du solaire, de la biomasse avec des projets en Europe mais aussi au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. »
ECP n’est cependant ni la première ni la seule compagnie  d’investissement capable de réunir de tels fonds en direction des énergies renouvelables. Ainsi la compagnie américaine du New Jersey, Hudson Clean Energy Partners (HCEP), qui possède aussi un bureau  à Londres, avait annoncé dès le 3 décembre dernier (ICI) avoir atteint l’objectif d’1 milliard de dollars fixé pour constituer un fonds d’investissement dans de domaine des énergies propres.  C’est même un peu plus d’1 milliard  (1,024 milliards exactement) que cette compagnie privée, fondée par Neil Auerbach (ex Goldman Sachs) et John Cavalier (ex Crédit Suisse), a réussi à réunir.  Comme ECP, le fonds va surtout investir dans le domaine du solaire et, dans une moindre mesure, de l’éolien (principalement dans une entreprise espagnole de connexion des éoliennes au réseau terrestre).
Même en cette période de l’année, il est déconseillé aux promoteurs d’énergies renouvelables marines de croire au Père Noël ! Les énergies renouvelables marines sont (encore et toujours) les grandes absentes de ces fonds d’investissement, bien qu’il semblerait, selon certaines sources, que des fonds d’investissement australiens soient en cours de constitution dans ce domaine à une échelle plus modeste certes que les fonds britanniques et américains.
Ce qu’il faut cependant retenir de positif c’est que, même si les dirigeants mondiaux et les politiciens ne peuvent s’entendre sur un engagement juridiquement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (oui oui je sais c’est la seconde fois que je l’écris!), il semblerait que des deux côtés de l’Atlantique, les investisseurs continuent d’être plutôt confiants dans la réussite des énergies renouvelables, et n’hésitent pas à prendre certains risques. Les financiers  plus verts que les politiques ?  C’est déjà un évènement à défaut d’être un scoop  !

Article  : Francis ROUSSEAU

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