NEW YORK – 25/03/2008 – Les mois qui viennent de s’écouler ont été plutôt mouvementés pour les jeunes entreprises agissant dans le domaine des énergies renouvelables. Et, parmi elles, en particulier pour celles agissant dans les énergies de la mer et dans l’exploitation de l’énergie des vagues, dont les performances financières ont, sans jeu de mots, plongé. Selon le Houston Chronicle (20/03/08) un certain nombre de compagnies d’énergie de la mer ont à faire face à des revers financiers significatifs. Le canadien Finavera a perdu 5,8 millions de dollars canadiens après que son prototype d’AquaBuUOY de 2 millions de dollars ait coulé au large des côtes de l’Oregon, pendant la phase d’essais. D’après la même source, l’action Finavera a perdu plus de 60% de sa valeur au cours des 52 dernières semaines, pou atteindre la cote de 16 centimes canadiens à la bourse de Toronto (Toronto Stock Exchange’s Venture Exchange), où elle est cotée. Dans le même temps, les résultats du troisième trimestre d’Ocean Power Technology sont très en deçà des attentes. OPT fait état d’une perte de 4 millions de dollars (soit 39 cents par action) au 31 janvier 2007, comparativement à 1,5 million de dollars (30 cents par action) un an plus tôt. Et ce bien que les revenus aient plus que doublé à 1,4 million de dollars. En bourse, le titre OPT a chuté de près de 40% depuis l’année dernière. Il ne fait pas de doute que la course d’obstacles des acteurs de l’énergie houlomotrice est loin d’être terminée surtout devant le manque de soutien du gouvernement et la tiédeur des avantages qu’il leur consent. L’enthousiasme institutionnel est fonction des progrès de la technologie. Dans un marché américain du crédit en grande difficulté, l’énergie des vagues plus que celles des courants a les plus grandes difficultés à obtenir des capitaux-risqueurs les investossements nécessaires à la réalisation de sa première génération de projets. Aucune erreur n’est tolérée là où l’on devrait pourtant les admettre par principe, surtout dans les phases d’essais. L’énergie des courants qui a connu moins de déboires technologiques n’est pas logée à la même enseigne mais ne connaît pas un sort beaucoup plus enviable. Cela est-il imputable aux conséquences du désastre des surprimes sur l’investissement en général comme le laissait entendre Jason Bak, le PDG de Finavera, ou cela cache-t-t-il une crise de confiance des investisseurs américains dans les énergies de la mer et dans les renouvelables ? Selon le dernier Bulletin Electronique de l’ambassade de France aux Etats-Unis : » Avec l’effondrement des marchés financiers et la crise économique qui touche actuellement les Etats-Unis, les start-up doivent revoir leur stratégie d’investissement. Pour lutter contre cette crise et réduire leurs dépenses, les compagnies devront s’armer de patience et de rigueur » Quoi qu’il en soit, quand une société ne peut pas financer les projets qui la font avancer, cela a un nom… que les américains semble avoir beaucoup de mal à prononcer.
Article : Francis Rousseau

Sources : Houston Chronicle. Finavera. Ocean Power Technology. ADIT BE Etats Unis du 20/03/08 Illsutration : graphique © Adit (cliquer sur l’image pour l’aggrandir)


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