Europe – Jeudi 19/04/2018 – energiesdelamer.eu. WIndEurope vient de rendre public son dernier rapport sur l’investissement dans l’éolien en 2017. Un rapport qui signale que l’investissement a été porté largement par l’éolien terrestre, alors que l’éolien marin a reculé de moitié sur la période sous revue. 

Illustration : WindEurope 2017 – Green Giraffe

 

L’investissement dans l’éolien a atteint 51,2 milliards d’euros dont 22,3 milliards d’euros dans les nouveaux parcs, donc avec une décision financière d’investissement (FID, en initiales anglaises) en recul de 19% par rapport à 2016. Au total 11,5 GW ont été nouvellement financés en 2017, dont 9 GW pour le terrestre et 2,5 GW pour l’offshore.

Ainsi, c’est clairement l’offshore, avec ses forts besoins en investissement direct (Capex) qui plombe la balance de 2017, indique WIndEurope. Les investissements dans l’offshore (nouveaux projets, reventes, refinancement, etc.) ont ainsi reculé de59% en 2017 par rapport à 2016, pour atteindre 7,5 milliards d’euros, revenant au niveau de 2013, après quatre années de forte progression.

 

L’Allemagne en tête des investissements dans l’éolien marin

Côté géographique, ce sont toujours les pays du Nord de l’‘Europe qui sont les plus en pointe. L’Allemagne vient en tête du classement des investissements dans l’éolien marin, avec 6,7 mds€, soit 30% de l’investissement global dans l’offshore en Europe, juste devant le Royaume-Uni, avec 5 mds€ et 22% du montant global.

Deux projets se distinguent : Le parc marin le plus grand jusqu’alors, Hornsea 2, porté par le Danois Orsted, ajoutant 1,4 GW au parc britannique. Un peu plus tôt dans l’année, c’est le parc onshore suédois de Markbygden qui l’avait précédé, avec ses 650 MW. ; un projet qui a vu arriver le Green Investment Group et le grand consommateur d’électricité Norsk Hydro.

 

La banque Santander dispose de 6% de part de marché est le plus gros investisseurs bancaire

WindEurope signale que 82 banques sont impliquées dans le financement de projets éoliens terrestres et offshore, l’espagnol Santander disposant de 6% de part de marché est le plus gros investisseurs bancaire, devant NORD/LB Norddeutsche Landesbanket HSH Nordbank.

Société Générale arrive cinquième du classement, avec 4,7% Crédit Agricole Group est neuvième, avec 3,6% juste devant BNP Paribas, avec 3,5%.

Les Greens Bonds

Le rapport du lobby européen de l’éolien montre en outre que le financement via des émissions de Green Bonds progresse encore, atteignant un niveau global de 17,5 mds€. En 2017, les émissions d’obligations vertes pour des projets ont atteint 3,6 mds€, dont 2,5 mds€ pour garantir le refinancement de trois parcs offshore pour un total de 1,3 GW : Borkum Riffgrund 2, WAlney Extension et Northwind. Les deux derniers représentent les premières obligations de ce type pour des parcs éoliens au Royaume-Uni et en Belgique.

2016 et 2017 deux années de transition

WindEurope signale que si les années 2016 et 2017 sont des années de transition, avec un recul des investissements en 2017, contrairement à l’année 2016, cela reflète les incertitudes réglementaires avec l’arrivée des enchères et la fin des tarifs d’achat garantis. Pour 2018, le rapport juge que la situation devrait se stabiliser. Les nouvelles annonces dans l’offshore devraient permettre à quelque 3,9 GW d’atteindre une décision financière d’investissement, notamment avec des projets au Royaume-Uni, au Danemark et aux Pays-Bas. Sans oublier les projets éoliens flottants, comme au Portugal et en France.

Selon WindEurope, les besoins en investissement devrait toper les 9 mds€ à l’aune des transactions déjà réalisées.

Retrouvez le rapport complet de Wind Europe ici.


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