France – Jeudi 20/10/2016. energiesdelamer.eu. Bertrand Badré a fondé un fonds d’investissement éthique Blue like an Orange Sustainable Capital.

 

Depuis septembre 2016, Bertrand Badré a créé Blue Like an Orange Capital dont il est le président fondateur, afin de mobiliser des capitaux de l’épargne mondiale vers des projets humainement utiles.

Inspecteur des Finances, ancien directeur financier à la Banque mondiale jusqu’en 2016, Bertrand Badré a été successivement, en 1999 Directeur adjoint de Lazard à Londres ; en 2000 Directeur de Lazard à New York, en 2003 Représentant adjoint du président de la République française pour l’Afrique dans le cadre du G8, zn 2004 Associé-gérant de Lazard à Paris 2007 Directeur financier du groupe Crédit Agricole, en 2012 Directeur financier du groupe Société Générale et 2013-2016 DG de la Banque Mondiale

Particulièrement présent lors de la COP21 (voir sa vidéo) Bertrand Badré a publié début octobre un livre intitulé « Money Honnie ». Il souhaite démontrer que la finance peut et doit avoir des applications de type éthique, positives pour le bien commun.

 

 

 

Points de repère


Il était intervenu lors de la 2è conférence HEC Paris et HEC Alumni sur le thème de la finance responsable. A cette occasion il avait donné une interview croisée avec Michel Camdessus

« On a pris toute une série d’engagements collectifs en 2015, notamment les 17 objectifs du développement durable et ceux de la COP21. Atteindre ces objectifs nécessitera une combinaison adéquate des ressources publiques et privées et une bonne utilisation des outils financiers. Les pays du Nord donnent chaque année un peu plus de 100 milliards de dollars aux pays du Sud, c’est bien mais ça ne représente même pas deux millièmes du PNB mondial. C’est nettement insuffisant. Plutôt que d’acheter des obligations allemandes à taux négatif, il serait beaucoup plus intelligent que les gérants allouent une partie de leurs ressources à des projets de logements en Inde ou d’énergie en Afrique. Malheureusement, le système ne fonctionne pas comme cela. À ce jour, il n’existe pas d’écosystème qui organise de manière systématique le transfert d’une partie de l’épargne des pays avancés vers les besoins de la planète.

Il a participé à l’ouvrage « Eau » avec Michel Camdessus, Ivan Chéret, et Pierre-Frédéric Ténière-Buchot et vient de publier « Money honnie – Et si la finance sauvait le monde ? (Débats Publics Éditions) dont la préface est de Gordon Brown, ancien premier Ministre.

« La finance peut devenir un facteur clef de redressement de l’économie mondiale. La crise financière de 2007-2008, et la grave récession économique mondiale qui a suivi, ont fait de la finance l’ennemi à abattre aux yeux des citoyens de la planète. Nombre des tensions actuelles qui traversent le monde (populisme, nationalismes.) sont un écho de la grande désillusion qui a touché tous ceux qui croyaient, depuis 1944, en un système financier porteur de développement économique et garant de la coopération internationale. L’humanité connaît une crise de confiance sans précédent. Et pourtant, elle n’a jamais eu autant besoin d’avoir confiance – en l’avenir, dans les autres, en elle-même – pour relever les défis cruciaux (pauvreté, paix, climat) qu’elle n’a plus le choix d’ignorer. Il est temps de se réconcilier avec la finance ? De renouer avec son essence d’outil ? De la domestiquer pour éviter qu’elle soit cette force sans conscience pouvant mener le monde à la ruine ? Et s’il était temps de la réenchanter ? Pas en refaisant du vieux avec du neuf, ou du même autrement. Non, mais en la refondant sur des bases saines, en la réinventant au service du bien commun – ce pour quoi, à l’origine, elle avait été fabriquée – ce contre quoi l’homme n’aurait jamais dû la laisser aller.

 

 


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