France – Mardi 04/08/2020 – energiesdelamer.eu. C’est le bon moment pour passer à l’action et partager avec vos amis qui sont actuellement sur les plages, l’application Fish&Click développée par l’Ifremer qui contribuera à terme de réduire les impacts de la pollution plastique issus de la pêche sur les écosystèmes marins.

Cette nouvelle application Fish&Click, développée par l’Ifremer dans le cadre du projet Interreg-Indigo, peut permettre de contribuer au recensement du matériel de pêche perdu en mer et sur le littoral.

C’est très simple : lors de vos balades sur le littoral ou sorties en mer en Bretagne et Normandie, gardez l’œil et votre smartphone ouverts : si des filets, casiers, cordages, lignes, ancres, bouées se mettent en travers de votre chemin, connectez-vous sur https://fishandclick.ifremer.fr/ ou sur l’application mobile Fish & Click.

Comment y participer ?

Laetitia Miquerol, chargée de mission du programme Fish&Click à l’Ifremer, nous explique pourquoi il est important de contribuer à cette action de sciences participatives :

1. La part des déchets de pêche dans la pollution de l’océan par les plastiques est-elle importante ?

Oui. En 2018, les engins de pêche (filets, casiers…) représentaient 27 % des déchets marins plastiques retrouvés sur les plages européennes. En mer, ils sont à l’origine de ce qu’on appelle la pêche fantôme et continuent à piéger des animaux marins alors qu’ils sont perdus ou abandonnés. Autre effet indésirable: sous l’effet des vagues et des UV, ils se dégradent en microplastiques que les animaux marins peuvent ingérer. Ils affectent ainsi la santé de l’ensemble de la chaîne alimentaire dans l’océan.

2. Comment participer à cet effort collectif pour limiter cette pollution ?

Si vous découvrez au cours d’une balade, plongée ou sortie en bateau, du matériel de pêche échoué sur le littoral ou perdu en mer, prenez 2 minutes pour aller sur Fish&Click. Renseignez le lieu, la date, la catégorie du matériel retrouvé et photographiez-le, si vous le pouvez, avant de le ramasser et de le jeter dans un bac à marée ou à la poubelle. Toutes ces informations seront centralisées dans une base de données. Plus ces actions citoyennes seront nombreuses, plus cette base sera statistiquement solide et exploitable.

3. A quoi serviront les données récoltées ?

A partir de ces données, une cartographie sera établie pour connaître la répartition de la pollution par les déchets plastiques issus de la pêche et dresser un premier état des lieux en Bretagne et Normandie. Cette action de sciences participatives est au cœur du projet Interreg Indigo, piloté par l’Université de Bretagne Sud, qui a pour finalité de concevoir des engins de pêche biodégradables. Cet état des lieux permettra également de vérifier si le pari de réduire la pollution plastique issue de la pêche dans la zone d’étude d’ici à 2030 grâce à l’utilisation de ces engins innovants, pourra être tenu.

Points de repère

Fish & Click est un projet de sciences participatives qui vise à recueillir des données concernant les engins de pêche perdus ou abandonnés. Toutes les observations ont de l’importance, qu’elles soient faites en mer ou sur le littoral. Le programme est piloté par l’Université de Bretagne Sud, il implique de part et d’autre de la Manche : l’Ifremer, les universités de Plymouth, de Portsmouth, les instituts CEFASSMEL ainsi que 4 partenaires privés NaturePlastFiltIRMA et Marine South East.

Pourquoi la Commission propose-t-elle une nouvelle directive pour lutter contre les déchets marins ?

Plus de 80 % des déchets marins sont constitués de plastique. La Commission européenne propose de nouvelles règles applicables dans toute l’Union européenne (UE), qui ciblent les dix produits en plastique à usage unique les plus présents sur les plages et dans les mers européennes, ainsi que les engins de pêche perdus ou abandonnés. Ces produits constituent le gros du problème. Au total, ils représentent 70 % de tous les déchets marins.

Jumeau numérique de l’océan, mer connectée, un écosystème d’acteurs engagés pour un océan durable

Le 8 juin dernier, pour la Journée mondiale des océans, CLS, filiale du CNES et de CNP (Groupe Albert Frère), société pionnière dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance de la Terre depuis 1986, avait annoncé déployer pour la première fois, en Méditerranée et dans les territoires ultramarins, des filets de pêche connectés par satellites.

Un suivi des engins de pêche « gagnant-gagnant »

Le communiqué précisait que ce dispositif était plutôt bien accueilli par l’ensemble de la filière pêche, de plus en plus désireuse de mettre en place des pratiques respectueuses de l’environnement pour pérenniser le territoire marin qui les fait vivre. Un tel suivi permettra notamment de limiter la perte du matériel de pêche et de réduire les coûts d’opération en mer. Connaissant la position de leurs équipements, les pêcheurs gagneront du temps de recherche et réaliseront ainsi des économies de carburant. Ils diminueront également leur empreinte carbone, le temps passé en mer et les risques associés à la pratique de leurs activités en milieu isolé et hostile.

03/02/2020 – Ardian, un des leaders mondiaux de l’investissement privé, et l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), annoncent officiellement la cession de leurs participations minoritaires de CLS (opérateur de systèmes satellitaires et fournisseur de produits et services à valeur ajoutée) à la CNP (Compagnie Nationale à Portefeuille), société d’investissement du Groupe Frère.


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