France – 18/06/2021 – energiesdelamer.eu. Valérie Le Nigen de France Bleu Breizh Izel Bretagne a diffusé des interviews des candidats aux élections régionales en Bretagne, plus grande façade Atlantique de France où aucune éolienne en mer est installée, à l’exception d’une éolienne flottante de 2 MW, dans le site SEM-REV (THeoREM) au large du Croisic. La zone définie va faire l’objet d’un appel d’offre pour l’installation d’un parc éolien flottant commercial et un dialogue concurrentiel est actuellement engagé.

Les ministres de la transition écologique et de la mer ont publié un communiqué le vendredi 21 mai pour annoncer la zone retenue et lancer une première procédure de mise en concurrence en vue de la désignation d’un lauréat pour le développement du parc éolien flottant en 2022 . Cette décision intervient à l’issue du débat public achevé en décembre 2020 sur la création de deux parcs d’éoliennes flottantes au large du sud de la Bretagne. Une restitution du maître d’œuvre s’est le 27 mai, (

Ce premier parc éolien flottant, d’une capacité d’environ 250 MW, sera le 9ème parc éolien en mer français et l’un des premiers parcs flottants au monde. Il permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 160 000 foyers.

Qu’en pensent les principaux candidats aux élections régionales pose-t-elle la question ?

« La Bretagne ne fournit pas assez d’électricité, elle n’est pas autonome sur cette question. Dans le contexte du réchauffement climatique, le solaire, les marées et le vent ont l’intérêt d’être des énergies décarbonées. La Bretagne possède 2.700 kilomètres de littoral. La Région Bretagne a financé l’aménagement du polder sur le port de Brest pour pouvoir attirer les industriels en Énergie Marine Renouvelable.

Deux projets sont en cours et un futur appel d’offre en Bretagne Sud

A Saint-Brieuc, 13 ans après le lancement du projet, le parc éolien en mer développé par Ailes Marines, filiale d’Iberdrola, « mais les pêcheurs craignent plus d’impact sur les fonds marins, les poissons et la biodiversité que prévu par les études.

Au large du Finistère nord avec d’Ouessant, où un projet multisites mené par Akuo Energy avec une éolienne à terre, deux hydroliennes Sabella dans le Fromveur.

Indépendamment, où face au Rassemblement National, Jean-Yves Le Drian exhorte ses deux héritiers, Loïg Chesnais-Girard, président (PS) de région candidat à sa réélection, et Thierry Burlot, ex-PS et candidat sans étiquette investi par LREM, à se  rassembler au soir du premier tour des régionales en Bretagne contre le RN, que disent les candidats à Valérie Le Nigen ?

Loïg Chesnais-Girard, président régional sortant, tête de la liste La Bretagne avec Loïg (PS) : « L’enjeu, c’est de remplacer nos centrales à charbon et nos centrales à fuel. C’est l’urgence et après, on parlera du nucléaire. Pour décarboner nos énergies, l’une des solutions, c’est effectivement les Énergies Marines Renouvelables. Cela fait dix ans que la région investit. Aujourd’hui, on a dépassé les 300 emplois dédiés à Brest. Concernant Saint-Brieuc, nous voulons la pêche et l’éolien, avec des études poussées sur les impacts environnementaux. »

Isabelle Le Calennec, tête de la liste Hissons Haut La Bretagne (LR) : « Je ne suis pas contre l’éolien, mais concernant le projet de la baie de Saint-Brieuc, le projet a été récupéré par une entreprise étrangère. Ce projet a un coût pharaonique, avec un prix de rachat de l’électricité qui atteint des sommets. Et ce projet met en péril le travail de 300 pêcheurs. Je suis donc contre ce projet. Je dis non à ce parc. Et attention à la méthode et au mépris des acteurs du territoire. »

Thierry Burlot, tête de file de Nous la Bretagne (En Marche/UDI, Modem) : « Je regrette ce qui se passe en baie de Saint-Brieuc. Ça fait 13 ans qu’on travaille sur ce projet. On s’était mis d’accord avec les pêcheurs sur les sites de production et 13 ans après, on est en plein conflit ! Alors je suppose qu’il y a eu des erreurs de la part du porteur de projet, vis-à-vis des pêcheurs. Mais aujourd’hui, il faut qu’on retrouve de la sérénité. C’est un projet de 500 mégawatts. Il faut reprendre le dialogue ! Il faut que les pêcheurs soient acteurs du fonctionnement de ce parc. »

Gilles Pennelle, tête de liste Une Bretagne Forte, (Rassemblement National) : « Je suis vent debout contre tous les projets éoliens qui sont des catastrophes écologiques, qui vont porter préjudice à notre biodiversité. Il faut préserver nos paysages. Dans le cas de Saint-Brieuc, le projet porte préjudice à nos pêcheurs et ne rapporte de l’argent qu’aux multinationales. »

Claire Desmares-Poirrier, tête de la liste Bretagne d’Avenir (EELV, UDB et six autres formations politiques) : « Faire venir du gaz de l’autre bout du monde pour la centrale de Landivisiau dans le Finistère n’est pas une bonne solution en terme d’autonomie. En Bretagne, nous avons du vent, du soleil, des marées, pour être autonome. Et nous devons promouvoir les énergies décarbonées pour lutter contre le réchauffement climatique. Les projets citoyens d’éoliennes marchent très bien. Il faut les soutenir et créer un pôle d’excellence ici en Bretagne, sur les énergies renouvelables. »

Pierre-Yves Le Cadalen, tête de liste la France Insoumise : « Nous voulons mettre un milliard d’euros dans la transition énergétique, notamment dans les Énergies Marine Renouvelables. Nous voulons un service public de l’énergie. Le cas de la baie de Saint-Brieuc montre que l’opérateur privé y voit la rentabilité plus que l’intérêt de la transition énergétique. Il faut retrouver la maîtrise publique de ces questions. »

POINTS DE REPÈRE

07/06/2021 – L’effacement de la frontière fiscale entre la mer territoriale et la ZEE, et le coût du câble dans une zone plus éloignée de la côte ont certainement été des facteurs de choix pour la ministre de la transition écologique. ITW exclusive de Laurent Pavard, ancien président de la CPDP.

28/05/2021 – La zone des futurs parcs potentiels pour installer des éoliennes flottantes en Bretagne Sud, destinées à répondre aux enjeux du changement climatique accéléré par le dérèglement climatique dû aux activités humaines et à la production d’énergie durable en mer, a continué à faire débat lors de la présentation / restitution de la maîtrise d’ouvrage qui s’est déroulée hier en conférence virtuelle

Bretagne Sud, une restitution avec, encore, des interrogations


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