Abou Dhabi – Mardi 17/01/2017 – Quotidienne energiesdelamer.eu. L’éolien en mer en Europe tire les investissements des énergies renouvelables en 2016. En 2016, au niveau mondial c’est l’éolien offshore qui émerge au sein d’un marché des énergies renouvelables.

L’éolien offshore a mobilisé près de 30 Mds$ en 2016 selon Reuters, soit une hausse de 40% par rapport à 2015.

. Alerte lancée par l’IRINA

Adnan Amin, Directeur général de l’IRINA a déclaré que le niveau des investissements dans les énergies renouvelables reste insuffisant pour limiter la hausse des températures à 2° Celsius. Cet avertissement lancé ce week-end ce week-end lors de son assemblée annuelle à son siège d’Abou Dhabi est révélatrice mais pas insoluble. « Nous continuons à nous acheminer vers des (augmentations de températures) de 2 à 3°C », a-t-il souligné.

La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique s’élève aujourd’hui à 18%. Pour limiter la hausse des températures à 2°C, elle devrait doubler d’ici 2030, selon le rapport de l’Irena. Les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique permettent de réduire de moitié les émissions de CO2 et de respecter l’objectif de 2°C, note le rapport.

« Les investissements dans les énergies renouvelables doivent passer de quelque 305 milliards de dollars (286 milliards d’euros) en 2015 à environ 900 milliards de dollars (845 milliards d’euros) par an entre 2016 et 2030 », a précisé Adnan Amin.

Le récent développement de nouvelles technologies a permis une baisse drastique du coût des énergies renouvelables, leur permettant de passer « du statut de niche au statut de solution préférée » comme source d’énergie, malgré la baisse des prix des énergies fossiles (bien que ceux-ci remontent).

. L’exemple du Mali

« Les panneaux solaires sont le meilleur exemple. Leur coût a baissé de moitié depuis 2010 et devrait baisser encore de 60% dans les dix prochaines années », projette le rapport. « Les énergies renouvelables fournissent de l’électricité à 90 millions de personnes dans le monde » et s’imposent notamment dans les régions où il est difficile de déployer les réseaux classiques, a ajouté Adnan Amin. « Au Mali, nous avons besoin d’électrifier 10.000 villages », a indiqué à l’AFP Souleyman Berthe, le directeur général de l’agence des énergies renouvelables dans ce pays. « Les énergies renouvelables avec les technologies hors réseau nous ont permis de passer de 1% de villages électrifiés en 2004 à 17% aujourd’hui », a-t-il souligné.

. Points de repère 

En 2015, le secteur de l’énergie éolienne en France prévoyait une croissance importante en 2016 grâce aux effets de la dérégulation du marché, et au lancement du troisième appel d’offres de Dunkerque pour des turbines offshore qui était prévu fin 2016.

Les installations de capacités éoliennes terrestres en 2015 étaient restées stables à 1.073 mégawatts (MW), contre 1.042 MW en 2014 et environ 700 MW en 2013.

La baisse rapide des coûts, le ralentissement du développement des énergies renouvelables en Chine et au Japon en 2016 ont entraîné une baisse des investissements au niveau mondial. C’est le constat fait par Dominique Pialot pour le journal « La Tribune ».

A elle seule, l’Europe a attiré 25,8 milliards de dollars (24,35 Mds €) contre 4,1 Mds$ pour la Chine, tandis que de nouveaux marchés émergent en Amérique du Nord et à Taïwan. Cette progression reflète une certaine maturité du secteur, notamment en termes de compétitivité, de fiabilité et de performance.

L’éolien offshore, c’est le seul secteur des énergies renouvelables dont les investissements se sont accrus en 2016. « Ce boum » en Europe est notamment dû au feu vert accordé au parc de Hornsea au large des côtes britanniques, pour une puissance de 1,2 gigawatt (GW) et un investissement de 5,7 milliards de livres (6,48 Mds€) mais aussi en Chine.

Cette hausse est d’autant plus intéressante qu’elle intervient dans un contexte de baisse globale des investissements dans les renouvelables, à 287,5 milliards de $ (271,4 Mds€), en recul de 18%. En 2016, cette chute s’explique en partie par la poursuite d’une forte baisse des coûts des équipements et un marché mondial de l’éolien passé de 63 GW à 56,5 GW, pour un investissement en recul de 11%.

17/03/2016 – Le rapport de l’IRENA en 2015 démontrait que la planète pourrait réaliser une économie annuelle de quelques 4,2 mille milliards $ et la création de 24,4 millions d’ici 2030, contre 9,2 millions en 2014. Ce montant 15 fois supérieur à leurs coûts serait obtenu en doublant la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial à l’horizon 2030 ICI.

 


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