France – Jeudi 18/10/2018 – energiesdelamer.eu. « Tous les moyens de pression sont encore utiles dans les quinze jours, » a insisté le député du Finistère, Didier Le Gac, hier mercredi, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale avec plusieurs de ses collègues et la profession.

 

 

Les élus de Bretagne tête de ligne pour les énergies renouvelables de la mer !

 

Flanqué des députés du Morbihan, Jimmy Pahun* (2è circonscription) et Gwendal Rouillard (5è circonscription) ainsi que d’Eric Bothorel, député des Côtes-d’Armor, ils ont organisé une conférence intitulée « Quelle place pour les énergies marines renouvelables dans la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Energie ? » avec les principaux acteurs de ces filières.

 

Objectif, influer sur le gouvernement, à l’aune des derniers arbitrages de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), de moins en moins attendue avant la fin octobre, bien que le ministre François de Rugy, ait affirmé la veille à l’Assemblée nationale, que « la future feuille de route énergétique respectera la loi votée en 2015 ».

 

 

Les députés estiment être dans « une démarche de construction » et le député Mathieu Orphelin (député du Maine et Loire), qui vient de créer un groupe transpartisan autour de la transition écologique, avait été appelé à la rescousse pour marteler que la filière méritait de l’attention.

 

Les députés ont indiqué avoir d’ores et déjà demandé à rencontrer à la fois Bercy, qui tient les clés des aides, mais aussi le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy. Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables a rappelé au cours de cette conférence les propositions du SER en matière d’énergies de la mer. D’abord des appels d’offres pour l’éolien posé en mer, à hauteur de 5 500 M, ensuite, parce que la technologie est un peu moins mature, 2 750 MW pour l’éolien flottant, dont trois fois 250 MW dès 2019, les deux-tiers en Méditerranée, le solde sur la façade Atlantique. Enfin, entre 100 MW et 150 MW pour les autres énergies marines, notamment les hydroliennes, pour lesquelles il faut encore suivre la courbe d’apprentissage, mais comme soutien au développement car la France est aujourd’hui bien placée.

 

C’est également ce qu’a tenté de montrer Jean-François Daviau, président de Sabella, qui vient de ré-immerger dans la nuit de mardi à mercredi son hydrolienne D10 de 1MW dans le Passage du Fromveur. Les premiers kWh de cette machine devaient être livrés au réseau d’Enedis dans l’après-midi de mercredi. Au-delà des quelques 3 GW potentiels existant sur le littoral, il a insisté sur les différents acteurs français présents, estimant que la véritable montée en puissance se fera à partir de 2025.

 

Mais d’ici là, il réclame de nouveaux appels d’offres sur le Fromveur et sur le Raz-Blanchard, les acteurs ayant remporté les précédents appels d’offres ayant jeté l’éponge (General Electric (ex Alstom-Engie, Naval Energies* avec OpenHydro). « La technologie est encore dans une phase de maturation industrielle, et les soutiens publics comme privés sont nécessaires, mais sans support de l’Etat, il sera très difficile de mobiliser le privé », insiste-t-il, comme d’ailleurs l’avait d’aileurs fait, Laurent Schneider Maunoury président de Naval Energies.

 

Des hydroliennes particulièrement adaptées aux systèmes insulaires, a-t-il notamment rappelé, signalant que la machine installée est la préfiguration pour Ouessant d’un véritablement changement d’énergie, puisque l’île devrait passer de 100% fossile à 80% renouvelable dès 2021, par une combinaison de deux hydroliennes D12 de 1 MW chacune, une éolienne d’un MW (si la loi littoral l’autorise) et un parc solaire d’un MW également.

 

Ce territoire insulaire dont le maire est Denis Palluel, également président de l’association des îles du Ponant est dirigée par Denis Bredin. Le réseau isolé de l’île de Ouessant est alimenté en production électrique aujourd’hui majoritairement issue de groupes électrogènes consommant près de 2 000 000 de litres de fioul par an.

 

 

Points de repère

 

09/10/2018 – Mobilisation autour de l’éolien flottant avec Engie, les Régions Occitanie, Pays de la Loire, Bretagne et Région Sud ….

 

Tire croisé, car à quelques pas de l’Assemblée, les Rencontres de lÉnergie présidées par Julien Aubert, député du Vaucluse, et Jean-Charles Colas-Roy, député de l’Isère, étaient organisées avec pour thème « Comment accompagner la révolution énergétique du XXIe siècle ? ».

  

A noter sur votre agenda à la date du 26 octobre 2018

 

 

Jimmy Pahun a initié une journée le 26 octobre avec des débats interprofessionnels sur la sécurité en mer. La première manifestation de Safe Sea Tech est organisée à Etel par l’association Drones et Océans présidée par Thomas Lockhart.

09/10/2018 – Les drones ont récemment fait leur apparition dans le monde de la sécurité et du sauvetage en mer : les usages sont multiples et leurs performances (repérage, communication, assistance) ne cessent de progresser. Comment faire coïncider le progrès avec les attentes des professionnels, notamment pour les parcs éoliens en mer ? 

 


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