France – Europe – Vendredi 15/02/2019 – energiesdelamer.eu. En janvier NOVETHIC faisait paraître son étude « Europe : les promesses des fonds d’actifs verts non cotés ». De son côté, le Groupe BEI en France a publié le 13 février dernier ses résultats pour l’année 2018. La France est le premier pays bénéficiaire du Plan Junker et le 3e bénéficiaire des financements de la Banque européenne d’investissement (BEI). Les Ports de Marseille et de Brest, notamment pour le Polder destiné aux EMR, font parties des infrastructures bénéficiaires.

 

 

 

La France a reçu 7,2 milliards d’euros de financements du Groupe BEI, derrière l’Espagne (8,47 milliards d’EUR) et l’Italie (8,46 milliards d’EUR). Ces financements concernent 98 opérations.

 

 

Plus d’un projet sur deux a été financé au titre du plan Juncker*

 

C’est l’innovation qui a concentré 42% des investissements. L’année 2018 a été marquée par la consolidation de l’activité du Groupe BEI en France. 6,1 milliards d’EUR directement de la BEI (67 opérations) 1,1 milliard d’EUR issu de sa filiale, le Fonds européen d’investissement (FEI), qui concentre ses prêts sur les PME (31 opérations)

La baisse du montant investi en 2018 pour un nombre d’opérations équivalent à celui de 2017 traduit une réduction du montant moyen des investissements, reflet de la stratégie de la BEI d’accompagner des opérations plus petites et plus risquées auprès des PME et ETI innovantes.

L’année dernière, la BEI a investi 2,66 milliards d’EUR au titre du plan Juncker et le FEI, 687 millions d’EUR. Au total, 46 % des montants investis en France par le Groupe BEI l’ont été dans le cadre du plan Juncker en 2018. Cela correspond à un développement exceptionnel, supérieur à celui de 2017 où ils représentaient déjà un tiers des investissements réalisés.

Plus d’un projet sur deux – 54 au total (41 pour la BEI et 13 pour le FEI) – a été réalisé au titre du plan Juncker.

  • Depuis 2015, la BEI a investi 11,7 milliards d’EUR en France au titre du plan Juncker, sur 70 milliards d’EUR au total dans l’Union européenne, soit 16 % des montants alloués. Ces 11,7 milliards d’EUR ont permis de mobiliser, par effet de levier, 61 milliards d’EUR d’investissements pour soutenir les projets de 130 emprunteurs français.
  • Le secteur de l’innovation a représenté 42 % des montants des prêts en 2018, soit 2,5 milliards d’EUR (1 milliard de plus qu’en 2017). Les PME ont fait l’objet d’une attention particulière avec près de 1,2 milliard d’EUR de nouveaux prêts qui leur ont été consacrés, via les banques partenaires.
  • Transition écologique et transition numérique privilégiées : Ports de Marseille et de Brest

Deux projets sur trois financés en France l’an dernier avaient une composante climat dans leur objet. Au rang des opérations emblématiques, la BEI a continué à soutenir les sociétés de tiers financement, chargées de distribuer des prêts bonifiés aux particuliers pour accompagner le financement de leur rénovation thermique.

La promotion des transports durables a bénéficié de prêts importants en 2018 avec un volume de 1 milliard d’EUR dédié à ce secteur, dont des prêts pour le développement des ports de Marseille et de Brest.

  • Un financement innovant, au plus près des territoires

Le groupe BEI a favorisé l’émergence d’un nouveau type de financement au plus près des économies locales, en investissant – aux côtés de deux caisses régionales du Crédit agricole – dans Normandie Participations, le fonds d’investissement de la région Normandie.

Sur un principe de co-investissement avec des acteurs privés, Normandie Participations, doté d’un capital 100 % Région Normandie, s’adresse aux entreprises dans les champs de l’amorçage, l’innovation, le développement, la création, la transmission et le rebond.
Son champ d’action permet ainsi de soutenir les entreprises dont les dossiers financiers sont considérés comme trop risqués pour que les acteurs privés du financement y interviennent seuls (amorçage/innovation notamment).

C’est la première fois que la BEI investit en métropole dans un fonds régional destiné à financer les entrepreneurs d’un territoire spécifique. À mi-chemin entre l’investissement en capital et le prêt à long terme, Normandie Horizon III –

Le Fonds européen d’investissement renforce ses actions auprès des PME

En France, en 2018, le FEI a :

  • pris 15 participations dans des fonds de capital-risque à hauteur de 456 millions d’EUR et réalisé 3 co-investissements totalisant 26 millions d’EUR qui, ensemble, représenteront avec les co-investisseurs dans ces fonds plus de 4,1 milliards d’EUR de capitaux qui seront investis dans des start-ups, des PME et des ETI ; • accordé 11 garanties pour un total de 592 millions d’EUR, qui permettront à des PME de bénéficier de 3 milliards d’EUR de nouveaux prêts ; • engagé 10 millions d’EUR dans le cadre de 2 opérations de microfinance qui contribueront à l’octroi de microprêts pour un montant global de 92 millions d’EUR.

 

 

Etude Novetic 01 019 EDM

 

L’étude de NOVETHIC – Les qualités environnementales des fonds verts

 

Les grands investisseurs publics européens

L’étude de Novethic a permis d’identifier le rôle clef de sponsors comme la BEI, qui investit dans 40 des fonds recensés dans l’étude avec un ticket moyen de 57 M€ et qui détient près du quart des investissements verts non cotés. En France, les grands acteurs publics que sont la Caisse des dépôts, BPI France, l’ADEME ou encore le Fonds des Réserves pour les Retraites, participent de leur côté à 21 de ces fonds.

 

De façon générale, 58 des fonds recensés comptent la participation d’une ou plusieurs institutions financières publiques européennes comme la KFW allemande, FMO aux Pays-Bas ou la Cassa di Depositi en Italie.

 

Points de repère

 

13/02/2019 – Résultats annuels du Groupe BEI France

29/01/2019  Présentation des résultats de la banque de l’UE par Werner Hoyer, président de la BEI 

Plan Junker*

Annoncé en juillet 2014 et pleinement opérationnel depuis septembre 2015, le plan Juncker est destiné à relancer l’investissement et l’industrie en Europe. Face à son succès, la Commission avait décidé fin 2017 de le prolonger jusqu’en 2020 avec un objectif total de 500 milliards d’euros d’investissements et une ouverture sur de plus petits projets.

 

Dans sa proposition de cadre financier pluriannuel pour 2021-2027, elle prévoit d’en pérenniser le principe en instituant un nouveau fonds InvestEU qui reposerait lui-aussi sur une garantie européenne. Le virage vers les projets plus locaux serait confirmé avec le financement d’ « infrastructures sociales » (crèches, écoles, maisons de retraite…) notamment.

 

Janvier 2019 – Europe : Les promesses des fonds d’actifs verts non côtés – Etude réalisée par Novethic (Groupe Caisse des Dépôts) avec le soutien de l’Ademe 

 

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