Belgique – Mercredi 26/04/2017 – « Quotidienne » energiesdelamer.eu. Elia, le gestionnaire du réseau de transport belge vient de prendre la décision d’investir dans une « prise en mer ». Dans un communiqué, Alia indique que « le choix d’un réseau modulaire offshore (modular offshore grid ou MOG) revêt un intérêt stratégique pour la Belgique si elle veut continuer à jouer un rôle dans le développement des énergies renouvelables en mer du Nord. » Est-ce que la proposition de Philippe De Backer pourrait remettre en cause le calendrier ?

 

 

La « prise en mer », ou MOG, est un « hub » permettant de raccorder plusieurs parcs éoliens offshore et d’acheminer à partir de ce hub le courant vers les lieux de consommation à terre.

 

Contrairement à un raccordement direct, le MOG permet aux parcs raccordés d’injecter leur production sur le réseau même en cas de perte ou de dysfonctionnement d’un des câbles offshore. En outre, le MOG autorise un déroulement par phases et être ainsi adapté au calendrier de réalisation de chaque parc éolien. Grâce au concept du MOG, Elia estime que la longueur totale de câbles a pu être réduite de 40 km, diminuant ainsi les nuisances pour les fonds marins et l’environnement.

 

Le MOG se compose d’une plateforme offshore à quelque 40 km au large de Zeebruges. Il accueillera les câbles des nouveaux parcs éoliens offshore. Trois câbles sous-marins de 220 kV relieront le MOG au poste à haute tension Stevin, à Zeebruges, afin que l’énergie éolienne produite puisse être injectée sur le réseau terrestre belge. La capacité totale installée des quatre prochains parcs planifiés (Rentel, Northwester 2*, Mermaid* et Seastar*) avoisinera les 1 030 MW.

Mais quid, pour les trois parcs Northwester 2*, Mermaid* et Seastar* dont l’appel d’offre* pourrait être annulé et réattribué si Philippe De Backer, (Open Vld), le secrétaire d’Etat à la Mer du Nord du Gouvernement Belge convaint le gouvernement comme nous le mentionnons dans l’article publié également ce matin « Appel d’offres belge pour l’éolien offshore : On révise les copies ? »

 

Le calendrier

 

En 2015 et 2016 le concept du MOG a été défini avec les différents stakeholders, y compris les 4 parcs concernés.

 

En 2016 le basic design de la plateforme a été réalisé, ainsi que l’étude des fonds marins.

 

Fin 2016, Elia a contracté l’étude de détail de la plateforme. Cette étude sera réalisée fin de cette année et suivi en 2017 d’une année d’études, ainsi que de procédures d’achats pour les principaux contrats de construction (câble, plateforme, …).

 

En 2018 vera se réaliser la partie production du câble, ainsi que de la construction de la plateforme (onshore). Fin 2018, début de l’installation offshore de la fondation de la plateforme (structure jacket).

 

En 2019 implantation du « topside » et installation des câbles. La mise sous tension de la plateforme est prévue au troisième trimestre 2019.

 

En même temps que la mise sous tension de la plateforme OSY, Elia devrait également avoir repris les parties de Rentel, faisant partie du MOG. Pour l’instant les contacts sont en cours.

 

Quatre nouveaux parcs éoliens (Rentel, Northwester II, Mermaid et Seastar) sont d’ores et déjà concernés par la mise en œuvre de ce hub, qui doit, selon le GRT belge, créer également des opportunités pour de futurs développements offshore et des interconnexions avec les pays voisins. L’atterrage du MOG se fera en effet à proximité du projet Nemo de nouvelle interconnexion avec le Royaume-Uni.

 

Dernière minute

A l’aune des derniers appels d’offres éoliens offshore, avec écrasement des prix, en Allemagne et au Danemark, le secrétaire d’Etat à la mer du Nord, Philippe De Backer, a annoncé dans L’Echo belge son désir de voir annuler les concessions accordées à trois des projets concernés par le MOG : Northwester II, Seastar et Mermaid. Les zones concernées seraient réattribuées via un nouvel appel d’offres européen à celui qui pourra construire le parc au coût le plus faible. Philippe De Backer explique à L’Echo que « la seule manière de connaître le prix du marché, c’est de lancer un appel d’offres européen ». Une décision qui risque fort d’être assez mal accueillie par les promoteurs desdits parcs offshore.


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