Europe – Bruxelles – Vendredi 20/11/2020 – energiesdelamer.eu- partie 2 – Pour atteindre d’ici à 2050 la capacité de 300 GW d’énergie éolienne en mer (partie 1) et 40 GW d’énergie océanique dans l’ensemble des bassins maritimes de l’UE, « il faudra recenser et utiliser un nombre beaucoup plus important de sites pour la production d’énergie renouvelable en mer et la connexion au réseau de transport d’électricité.

Les technologies liées à l’énergie océanique, principalement houlomotrice et marémotrice doivent être au rendez-vous !

Les entreprises de l’UE détiennent 66 % des brevets en matière d’énergie marémotrice et 44 % d’entre eux en ce qui concerne l’énergie houlomotrice. De plus, 70 % de la capacité mondiale d’énergie océanique a été développée par des entreprises implantées dans l’UE-27. Tous les projets actuellement réalisés dans le monde exploitent une technologie de l’UE.

À l’heure actuelle, bien qu’une importante réduction des coûts soit nécessaire pour que les technologies marémotrices et houlomotrices atteignent leur plein potentiel dans le bouquet énergétique, le secteur a déjà réduit ses coûts de 40 % depuis 2015, soit plus rapidement que prévu. Mettre en place la réserve existante de projets pilotes d’infrastructures d’une capacité de 100 MW avant 2025 serait une étape essentielle et réalisable pour atteindre une échelle commerciale avant 2030.

D’autres technologies sont encore aux premiers stades de développement mais peuvent être prometteuses pour l’avenir: les biocarburants produits à partir d’algues (biodiesel, biogaz et bioéthanol), la conversion de l’énergie thermique des océans (CETO) et les installations photovoltaïques flottantes (déjà déployées dans des eaux enclavées, mais principalement au stade de recherche et de démonstration en mer, avec seulement 17 kW installés).

La recherche pour accélérer le développement de l’éolien posé et flottant

Cibler la recherche et l’innovation sur le soutien aux projets en mer

La promotion de la recherche et de l’innovation est une condition préalable importante pour le déploiement à grande échelle des énergies renouvelables en mer. Actuellement, les investissements dans la R&I en matière d’énergie propre sont principalement le fait du secteur privé. Au cours des dernières années, dans l’UE, près de 20 milliards d’euros ont été investis en moyenne par an dans l’énergie propre : on estime que ces fonds provenaient à 77 % des entreprises, à 17 % des pouvoirs publics nationaux et à 6 % de l’UE. En ce qui concerne l’énergie éolienne, le secteur privé joue un rôle encore plus important, puisqu’il finance environ 90% de la R&I dans l’UE en matière d’éolien terrestre et en mer. Les investissements de R&I dans l’énergie éolienne en Europe sont fortement concentrés en Allemagne, au Danemark et en Espagne

Les investissements publics de R&D&I dans la chaîne de valeur de l’énergie éolienne ont joué un rôle important pour permettre au secteur de se développer jusqu’au stade industriel et de passer au déploiement. La R&D est passée de 133 millions d’euros en 2009 à 186 millions d’euros en 2018 . Au cours des 10 dernières années, les programmes de R&I de l’UE ont accordé environ 496 millions d’euros à l’énergie éolienne, en mettant principalement l’accent sur la technologie en mer, notamment les éoliennes flottantes, les nouveaux matériaux et composants, la maintenance et la surveillance.

La R&D en Europe pour l’énergie houlomotrice et marémotrice

Entre 2007 et 2019, les dépenses totales de R&D en Europe dans l’énergie houlomotrice et marémotrice ont atteint 3,84 milliards d’euros, dont la majeure partie (2,74 milliards) provenait du secteur privé . Sur la même période, les programmes nationaux de R&D ont contribué à hauteur de 463 millions d’euros au développement de l’énergie houlomotrice et marémotrice et le financement par l’UE a représenté 493 millions d’euros. Le soutien de l’UE peut être essentiel pour encourager de nouveaux financements publics et privés au niveau national afin de réduire les risques liés aux investissements dans l’énergie océanique, de promouvoir de nouveaux essais et de réduire les coûts et les délais entre la démonstration et le déploiement. En moyenne, un milliard d’euros de fonds publics (européens et nationaux) ont mobilisé 2,9 milliards d’euros d’investissements du secteur privé au cours de cette période.

Les technologies marémotrices peuvent être considérées comme étant au stade précommercial et la plupart des technologies d’énergie houlomotrice sont encore en stade de la R&D. Le photovoltaïque flottant a fait l’objet d’un déploiement à l’échelle industrielle dans des masses d’eau intérieures naturelles et artificielles et pourrait présenter un potentiel prometteur dans les zones côtières et les zones proches du littoral. Les algues sont également une source prometteuse de biocarburants durables qui mériterait un effort accru de R&I.

Les actions clefs

Au titre du premier programme de travail d’Horizon Europe pour 2021 et 2022, la Commission propose:

  • de soutenir la coopération entre les GRT, les fabricants et les promoteurs d’éoliennes en mer afin de lancer en 2022 un projet de démonstration à grande échelle de réseau HVDC;
  • de développer de nouvelles technologies éoliennes, océaniques et solaires flottantes, par exemple dans le cadre d’Horizon Europe;
  • d’améliorer l’efficacité industrielle tout au long de la chaîne de valeur de l’énergie éolienne en mer, notamment au moyen de technologies numériques utilisant des approches fondées sur les données et de dispositifs de l’internet des objets;
  • d’intégrer systématiquement le principe de «circularité dès la conception» dans la recherche et l’innovation en matière d’énergies renouvelables.

La Commission réexaminera les objectifs du plan SET en ce qui concerne l’énergie océanique et l’énergie éolienne en mer ainsi que les programmes de mise en œuvre, et lancera un groupe supplémentaire du plan SET dédié aux liaisons CCHT;

La Commission étudiera comment le développement technologique dans la production et les infrastructures énergétiques en mer peut être intégré de manière durable dans les écosystèmes socioéconomiques et l’environnement marin, par exemple en recherchant les effets cumulatifs et la sensibilisation sociale.

La Commission collaborera avec les États membres et les régions, y compris les îles, en vue d’utiliser les fonds disponibles de manière coordonnée en faveur des technologies liées à l’énergie océanique afin de parvenir à une capacité totale de 100 MW dans l’ensemble de l’UE d’ici à 2025, et à environ 1 GW d’ici à 2030.

Partenariats internationaux face à la concurrence de la Chine et de l’Inde et coopération

Dans le cadre de la diplomatie du pacte vert, l’UE s’emploie activement, avec ses partenaires internationaux à contribuer à la mise en place d’un environnement favorable au développement des énergies renouvelables en mer, y compris dans les pays à faible revenu et les marchés émergents. Cet appui pourrait concerner le cadre réglementaire, les normes techniques, les associations commerciales locales/nationales, l’acquisition de capacités pour la connexion et la gestion du réseau électrique, ainsi que la formation professionnelle et la réduction des risques d’investissements par des garanties telles que la garantie européenne pour les énergies renouvelables au titre du Fonds européen pour le développement durable (FEDD) .

L’UE et ses pays partenaires sont également déterminés à atteindre les objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD7, et soutiennent donc le déploiement d’énergies renouvelables et abordables partout dans le monde. Conformément aux objectifs stratégiques de l’UE concernant l’appui à la transition vers un système énergétique propre dans ses pays partenaires, les énergies renouvelables en mer joueront un rôle important. Cela pourrait se révéler une situation gagnant-gagnant à la fois pour le secteur des énergies renouvelables en mer de l’UE, qui pourrait entrer sur de nouveaux marchés importants, et pour les pays partenaires, qui verraient la part de leurs énergies renouvelables progresser et leurs connaissances et capacités dans ce secteur s’accroître.

L’UE est prête et disposée à partager son expérience de premier plan dans le secteur et à coopérer avec des pays tiers selon diverses modalités. Cela peut inclure l’échange de bonnes pratiques et les approches réglementaires ainsi que l’élaboration de projets conjoints avec les pays voisins, selon le niveau d’alignement des cadres réglementaires et de la cohérence avec les priorités politiques de l’UE en termes de normes environnementales et autres.

Les États membres et les entreprises devraient participer activement à la promotion des normes de l’UE à l’échelon bilatéral et international, ce qui inclut un engagement actif dans les organismes internationaux de normalisation.

Les emplois : une nouvelle vision avec des exigences en matière de contenu local partie 3/3

En qualité de développeur de technologies (y compris pour les réseaux électriques), l’UE doit adopter une approche plus résolue pour promouvoir ses intérêts dans le cadre de sa politique commerciale.

 

POINTS DE REPÈRE

A horizon 2050, 300 GW d’énergie éolienne en mer et 40 GW d’énergie océanique dans l’ensemble des bassins maritimes de l’UE. Comment y parvenir ? – 1/3

Commission européenne – Pacte vert : Les emplois liés aux EMR en Europe – 3/3

Commission européenne  : Communication présentée le 19/11/2020 pour atteindre une capacité installée de 300 GW d’énergie éolienne en mer et 40 GW d’énergie océanique en 2050. Partie 1

Vous pouvez la télécharger en allemand, anglais et français directement sur le site de la Commission européenne et la version française est disponible dans la rubrique Rapports.

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