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France – Samedi 09/03/2019 – L’éolien en mer serait-il exposé aux vents contraires ? Tribune signée par la Ville de Saint-Nazaire, la CARENE, Saint-Nazaire Agglomération, Nantes Métropole, le Département de Loire-Atlantique, la Région des Pays de la Loire, GE Renewable Energy, Neopolia.

 

 

Au large des côtes de Loire-Atlantique en Pays de la Loire, la France pourrait voir naître le tout premier parc éolien en mer. Les Pays de la Loire et en particulier le pôle métropolitain Nantes – Saint-Nazaire, grâce à son tissu industriel, deviendraient le coeur du chantier et le premier fournisseur des composants nécessaires au parc éolien en mer (ingénierie, nacelles, et sous-stations électriques).

 

Ce parc éolien en mer permettra d’accélérer la transition énergétique de la Loire-Atlantique, un département aujourd’hui très largement dépendant de l’extérieur dans la satisfaction de ses besoins énergétiques, en couvrant 20% de sa consommation électrique.

 

L’aboutissement de cette grande première française, après 10 ans de conception, de concertation et de recours juridiques, reste cependant toujours en suspens.
Quand on participe à une telle aventure à l’échelon local, ce qui émerge sous nos yeux est une économie, tout sauf spéculative. Elle est, au contraire, bien réelle avec notamment :

 

  •   1 364 emplois liés aux énergies de la mer dans la Région Pays de la Loire, dont l’usine d’assemblage des éoliennes en mer par GE Renewable Energy à Montoir- de-Bretagne, 

  •   Les grands acteurs du maritime Saint-Nazaire, où sont construits non seulement les plus grands paquebots du monde mais également les sous- stations électriques, pièces maîtresses des parcs éoliens en mer, 

  •   Les deux futurs parcs éoliens en mer de la Région Pays de la Loire, au large de Saint-Nazaire et au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier en Vendée, 

  •   Le port Nantes Saint-Nazaire qui investit pour accueillir l’ensemble de la filière, 

  •   Le Cluster EMR de Neopolia avec plus de 100 TPE, PME, ETI et start-up qui s’est 
mobilisé pour préparer la construction d’une filière pérenne, 

  •   Le WEAMEC qui anime la R&D et l’innovation auprès des milieux académiques 
et industriels, 

  •   Le centre mondial de General Electric Offshore Wind à Nantes, 

  •   Le port de la Turballe qui s’apprête à accueillir la base de maintenance du parc 
de Saint-Nazaire. 


 

Dans les usines, les centres de recherche, les PME et TPE du territoire, des femmes et des hommes travaillent au quotidien sur ce projet d’avenir.

 

Or, ces emplois sont directement menacés par l’insécurité juridique et le manque d’ambition dans l’accompagnement de ces projets en France. Concrètement, les retards des parcs éoliens français, dont celui de Saint-Nazaire, ont déjà conduit les industriels à adopter des mesures de chômage technique voire à envisager des départs basés sur le volontariat dans leurs filiales concernées. C’est bien le déploiement et la structuration d’une filière française d’éolien en mer qui est remise en jeu, malgré les moyens financiers considérables déjà engagés et les investissements réalisés et en cours de réalisation par les industriels pour la structuration et le développement de cette filière industrielle en France, porteuse d’espoir de compétences et d’avenir durable.

 

4 500 éoliennes étaient recensées à la fin 2018 au large des côtes de l’Union Européenne. Combien en France ? Une seule, à titre expérimental au large des côtes de Loire-Atlantique.

 

L’émergence de cette filière ne se fait, ni sans, ni contre les populations. À terre comme en mer, des prototypes évoluent au grand jour et interpellent les citoyens. Le débat prend forme. Il révèle des espoirs et aussi, parfois, des inquiétudes. Tant mieux ! On en discute, on confronte les arguments. La conversion écologique de notre économie est une aventure humaine et culturelle, bien plus qu’une « simple » question technique. Conscients de ce fait, les industriels et les collectivités locales accompagnent l’émergence du premier parc éolien offshore français de manière inédite.

 

C’est dans cette logique qu’a été inauguré à Saint-Nazaire le 8 février dernier EOL, premier équipement touristique consacré aux énergies éoliennes en mer. Pédagogique et immersif, cet outil est destiné à partager avec un public aussi large que possible les enjeux de la transition énergétique et les métiers nouveaux que porte cette filière.

 

Nous, collectivités locales et industriels, sommes donc prêts : humainement, techniquement, culturellement, financièrement. Mais, à l’instar de tous les territoires engagés dans cette révolution énergétique, nous avons besoin d’être confortés dans nos choix, épaulés dans notre prise de risque. Il importe que nous disposions de la visibilité nécessaire et que l’Etat poursuive ses efforts pour engager dans les meilleurs délais le déploiement des parcs offshore. Notre volonté est de permettre aux industriels de premier rang, TPE, PME et ETI, au travers d’une vraie filière structurée, de rayonner sur les marchés français et internationaux.

Ne brisons pas l’élan de cette filière économique. Donnons-lui le vent favorable !

 

 

 

Points de repère

 

05/03/2019 – Interview de Bruno Hernandez président des deux sociétés Eoliennes en Mer Yeu-Noirmoutier et Dieppe Le Tréport

 

01/03/2019 – Conseil d’Etat : Parc de Saint-Nazaire en délibéré prolongé

 

14/02/2019 – Conseil d’Etat – Parc de Saint-Nazaire : Quelle doit-être votre boussole ? demande le Rapporteur publique – partie 1 et,  Réactions aux conclusions du Rapporteur public – partie 2

 

 


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