Chine – France – Mardi 26/03/2019 – energiesdelamer.eu. EDF a conclu lundi avec China Energy Investment Corporation (CEIC) un accord sur un projet de parc éolien offshore en Chine pour plus d’un milliard d’euros. Cette signature s’est déroulée en présence des présidents chinois et français, Xi Jinping et Emmanuel Macron, à Paris, a annoncé l’Elysée.

 

L’accord porte sur le projet éolien de Dongtai phases 4 et 5 a précisé la présidence française, ajoutant qu’il concernait la construction et l’exploitation d’un parc éolien offshore de 502 MW au large de la province du Jiangsu. 

 

C’est à l’occasion de la visite officielle en France de Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine, qu’EDF a conclu le 25/03/2019 deux accords pour des projets bas carbone en Chine.

 

Le projet éolien de Dongtai sera le premier accord de réalisations offshore du groupe EDF en Chine. Le second accord, signé avec l’électricien Huadian, porte sur l’exploitation d’un réseau de chaleur et de climatisation de la ville de Wuhan.

 

Parcs Dongtai IV et V

 

L’accord de coopération signé avec China Energy Investment, l’un des premiers acteurs industriels du marché chinois de l’électricité, porte sur une prise de participation par EDF dans les projets éoliens en mer de Dongtai IV et V, situés au large de la province du Jiangsu, au nord de Shanghai. La construction de Dongtai IV est en cours ; celle de Dongtai V commencera en 2019. Sous réserve de la signature des contrats définitifs, les deux partenaires construiront et exploiteront une capacité installée totale de 500 MW qui sera mise en service progressivement à horizon 2021.

Le projet est la première entreprise d’énergie éolienne offshore avec des investissements nationaux et étrangers en Chine. Un total de 7,94 milliards de yuans (1,18 milliard de dollars) sera investi, EDF détenant une participation de 35%, a-t-il déclaré.

Avec 3,8 GW d’éolien en mer en exploitation, la Chine représente un marché prometteur qui devrait continuer à croitre rapidement pour représenter près de la moitié du parc mondial à l’horizon 2030 avec 50 GW en exploitation.

 

Et aussi, l’entreprise chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company) va commander 300 Airbus – 290 A320 et 10 A350, soit bien plus que les 184 appareils prévus par un accord préliminaire annoncé il y a plus d’un an. Airbus a, par ailleurs, signé un contrat avec l’exploitant chinois de satellites 21AT pour coopérer sur le développement de services d’imagerie à haute résolution.

L’armateur français CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneur, va faire construire par la China State Shipbuilding Corporation (CSSC), l’un des deux principaux conglomérats publics chinois de construction navale, dix nouveaux porte-conteneurs, pour un montant estimé de 1,2 milliard d’euros.

L’industriel chinois Quechen Silicon Chemical va investir 105 millions d’euros à Fos-sur-Mer, dans le Grand port de Marseille, dans une usine de production de silice. L’annonce, confirmée ce lundi, avait déjà été faite il y a un an.

 

Points de repère

 

28/01/2019 – La CNOOC (China National Offshore Oil Corporation) est entrée a pris une participation dans le projet l’éolien offshore au large de la province du Jiangsu, dans l’est de la Chine.

 

 

22/01/2019 – La province chinoise du Jiangsu a approuvé 24 projets éoliens en mer d’une capacité totale de 6,7 GW.

Les projets récemment approuvés, qui représentent un investissement total de 122,29 milliards de yuans (environ 18 milliards de dollars), font partie du plan d’énergie éolienne en mer de niveau 10 GW, baptisés les « Trois gorges sur mer ».

Tous les projets ont reçu le feu vert et devraient être achevés avant la fin de 2020.

La Chine envisage également de construire, à l’horizon 2020, sept grandes centrales d’énergie éolienne au Gansu, au Xinjiang, au Hebei, au Jilin, en Mongolie intérieure et au Jiangsu, afin de promouvoir l’énergie propre dans le mix énergétique du pays.

Selon GWEC, la Chine a installé 1,8 GW d’éoliennes en mer en 2018, se plaçant pour la première fois au 1er rang mondial sur ce marché.

L’éolien en mer a atteint 2 788 MW fin 2017, avec 1 161 MW installés en 2017 (+71 %) ; la Chine est au 3e rang mondial de l’éolien en mer derrière le Royaume-Uni (6 836 MW) et l’Allemagne (5 355 MW) ; elle a dépassé le Danemark en 2016.

 

La Chine s’était donné pour objectif une puissance offshore installée de 5 GW en 2015 et de 30 GW en 2020, mais fin 2013, la puissance installée au large des côtes chinoises ne totalisait que 428 MW. Selon le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC), ce retard s’explique par le tarif trop bas prévalant jusqu’ici et les démarches administratives trop complexes pour que les projets émergent ; la Chine a adopté en juin 2014 un nouveau tarif d’achat pour l’éolien offshore : 0,75 Yuans/kWh (environ 8,9 c€/kWh) pour les parcs en haute mer et 0,85 Yuans/kWh (environ 10,1 c€/kWh) pour les projets près des côtes (“nearshore”) ; sept parcs sont actuellement en construction, avec une puissance de 1 560 MW, et 3 500 MW supplémentaires sont en phase de planification et d’autorisation ; leur construction pourrait commencer en 2015.

 

 

09/07/2010 – Shanghai Donghai Bridge : le premier parc éolien offshore chinois ...

 

Fabrice Fourcade est le président d’EDF Chine

La consommation chinoise d’énergie a triplé entre 1990 et 2015, passant de 650 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à 1 900 Mtep (à titre de comparaison, la France consomme 162 Mtep). En 2016, la Chine est le plus gros consommateur d’énergie avec une part de 23 % du total mondial. Rapportée au nombre d’habitants, la consommation énergétique de la Chine reste faible, un peu supérieure à la moyenne mondiale mais pratiquement la moitié de la moyenne des pays les plus développés de l’OCDE.

 

26,4 % :la part des énergies renouvelables dans la production électrique chinoise.

En 2016, la croissance de la consommation énergétique chinoise (+1,3 %) est encore supérieure à la moyenne mondiale (+1 %). Cependant, il y a un coup de frein indéniable puisque de 2005 à 2015, le rythme était en moyenne de 5,3 % par an. Ce mouvement s’explique à la fois par le ralentissement de la croissance économique chinoise après des années de taux à deux chiffres et par les efforts du gouvernement de Pékin pour améliorer l’« intensité énergétique » du pays3. C’est en effet une meilleure efficacité dans l’utilisation de l’énergie qui doit permettre à la Chine de contenir ses besoins en énergie tout en poursuivant sa croissance. (Voir le décryptage « Les nouvelles responsabilités de la Chine »).

Source : Planète énergies – Total

 

Un futur bas-carbone

EDF est le premier investisseur étranger dans le domaine de l’exploitation nucléaire en Chine.

La Chine a entamé sa transition énergétique vers un futur bas-carbone. 

Début 2018, outre les 38 réacteurs nucléaires en fonctionnement, il y avait 19 réacteurs en construction et la construction de 6 à 8 réacteurs supplémentaires devait être lancée en 2018.  Au total, ce sont 39 réacteurs nucléaires qui sont déjà planifiés et 100 autres proposés. Fin 2017, la capacité de production nucléaire était de 35 820 mégawatts (MW). D’ici 2030 le gouvernement chinois a pour objectif une capacité de 120 000 voire 150 000 MW. Soit un triplement de la capacité de production nucléaire. 

Source : Forum Nucléaire https://www.forumnucleaire.be/theme/dans-le-monde/chine

 

 


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