Portugal – Chine – USA – France – Jeudi 12/07/2018 – energiesdelamer.eu. Engie continuerait à s’intéresser aux activités renouvelables d’Energias de Portugal. D’après BFM, Engie serait prêt à s’allier avec China Three Gorges Corp qui a lancé une OPA le 1/06/2018 sur EDP. 

China Three Gorges Corp, a lancé une offre publique d’achat sur EDP le 11 mai dernier, offrant une prime de 5% dans une transaction évaluée à 9,07 milliards d’euros. Le 1 juin 2018, China Three Gorges a offert une contrepartie de 3,26 euros par action, soit une prime de 4,82% sur la valeur et évalue la société à environ 11,9 milliards d’euros.

 

Mais EDP, a déclaré que l’offre était trop faible et que des offres concurrentes étaient potentielles et son président, Antonio Mexia, a organisé un roadshow pour tenter de convaincre les investisseurs que l’offre est trop basse. 

 

Reuters Portugal, a publié une dépêche le 10 juillet, mentionnant que le secrétaire d’Etat, Jorge Seguro Sanchez, interrogé sur d’autres offres potentielles pour EDP en marge d’une conférence, a déclaré « qu’est-ce que le gouvernement veut savoir avant tout ? Que ces sociétés continuent d’être des sociétés portugaises, avec un siège au Portugal. « 

D’autres sources ont indiqué à Reuters que le gouvernement portugais préférerait que CTG achète EDP, car d’autres soumissionnaires pourraient casser la compagnie ou déplacer son siège ailleurs. Par exemple, Ørsted pourrait également être intéressé.

 

D’après Matthieu Pechberty, grand reporter sur BFM, Engie est reparti à l’attaque, après avoir démenti être en négociation 26/06/2018 – energiesdelamer.eu. Bloomberg avait annoncé lundi, qu’Engie SA faisait partie des prétendants pour l’acquisition d’EDP-Energias de Portugal SA dont l’offre était estimée à hauteur de €7,3 milliards face, notamment, à China Three Gorges Corp.

Mais la Maison-Blanche, compte interdire aux entreprises affichant 25 % de capitaux chinois d’investir dans le secteur technologique aux Etats-Unis. Donc l’OPA de China Three Gorges Corp (CTG) risque d’être bloquée par les autorités américaines. En effet, la moitié des activités d’énergies renouvelables d’EDP sont implantées aux Etats-Unis et le « Cifius » (Committee on Foreign Investment – Comité pour l’investissement étranger aux États-Unis) devrait refuser un accord à CTG.

« On ne lancera pas d’offre hostile, mais les chinois savent qu’ils ne pourront racheter EDP seul, décrypte un proche d’Engie. Chacun a intérêt à s’entendre avec l’autre ». Selon plusieurs de ses sources, Engie et CTG ont entamé il y a quelques semaines des discussions portant sur la filiale d’énergies renouvelables, EDP Renovaveis (EDPR). Engie s’y intéresse d’autant plus que la moitié de ces activités « vertes » sont aux Etats-Unis. Pour autant, CTG maintiendrait son offre de rachat sur le groupe EDP. Contacté par BFM, le groupe n’a pas souhaité commenter.

 

Les trois scénarios possibles d’après BFM

 

Le premier consisterait à ce qu’Engie rachète la majorité du capital de cette filiale EDPR, qui vaut 7,6 milliards d’euros. Les chinois, qui ne veulent pas « lâcher » cette filiale, conserverait une participation minoritaire.

 

Le deuxième verrait Engie racheter EDPR et le rapprocher de ses autres activités d’énergies renouvelables dans le monde. Engie serait prêt à accueillir dans cette nouvelle « plate-forme » Trois Gorges comme partenaire minoritaire pour le convaincre de s’allier avec lui.

 

Le troisième scénario serait le rachat par Engie des seules activités américaines d’EDPR. Selon une source, le Français a aussi proposé de reprendre les actifs au Brésil, alors que le conseil d’administration a alerté à plusieurs reprises sur la surexposition du groupe à ce pays. Ce schéma présente l’inconvénient de « démanteler » la filiale d’énergie renouvelables d’EDP sans la développer alors que son patron, Antonio Mexia, souhaite en conserver l’intégrité.

 

Dans les deux cas, une entrée de CTG au capital d’Engie n’est pas envisagée.

 

Le mois dernier, l’Etat français, actionnaire à 24% avait d’ailleurs manifesté son opposition. « On en peut pas imaginer que le capital d’Engie soit livré à des intérêts chinois », avait déclaré Martin Vial, le patron de l’Agence des participations de l’Etat (APE), sur BFM Business.  

Sources : Reuters – Bloomberg – BFM – energiesdelamer.eu. 

 

 

Points de repère

ENGIE – EDP Renewables (et Principle Power) dans l’éolien flottant

 

11/07/2018 – Hengtong, a obtenu un contrat de REN-Rede Electrica Nacional, S.A., pour le projet éolien flottant WindFloat Atlantic développé par Principle Power. Le projet est développé par WindPlus, un consortium d’EDP Renewables, de Mitsubishi Corporation (DGE), de Chiyoda Corporation, de Trust Energy (Engie et Marubeni) et de Repsol.

 

5/04/2018 – Le consortium ENGIE, EDP Renewables et Caisse des Dépôts, a sélectionné le groupe ABS pour fournir des services de vérification de conception du projet pilote de parc éolien « Les Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL) » qui sera implanté dans la région de Leucate en Occitanie avec les éoliennes flottantes Haliade sur le flotteur Windfloat

 

 

Les liens entre CTG et EDP depuis 2011

 

Le processus d’internationalisation de CTG a débuté en 2011, lorsque l’entreprise a versé à l’État portugais 2 700 millions d’euros pour 21,35% du capital d’EDP.

En 2015, CTG a mis aux enchères les droits de concession pour 30 ans des centrales hydroélectriques brésiliennes d’Ilha Solteira et de Jupia, dans le cadre d’une opération de 13,8 milliards de reais (3,4 milliards d’euros) à l’État brésilien.

En 2016, CTG a acheté 80% de Meerwind, opérateur de l’un des plus grands parcs éoliens offshore d’Allemagne, au sein du North American Blackstone Group.

« Aujourd’hui, CTG est le deuxième plus grand producteur d’énergie avec des capitaux privés au Brésil, nous avons des projets communs avec EDP en Angleterre et en France, et une présence en Italie, en Pologne et au Portugal ».

 

Comme la plupart des 115 entreprises chinoises figurant sur la liste «500 Plus» de Fortune, CTG appartient à l’État et est directement supervisé par le gouvernement central chinois par l’intermédiaire d’une entité appelée SASAC (Commission de supervision et d’administration des actifs publics). ), illustrant un système que la Chine désigne comme une économie de marché socialiste.

Source : https://www.noticiasaominuto.com


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