France – Vendredi 28/05/2021 – energiesdelamer.eu. La zone des futurs parcs potentiels pour installer des éoliennes flottantes en Bretagne Sud, destinées à répondre aux enjeux du changement climatique accéléré par le dérèglement climatique dû aux activités humaines et à la production d’énergie durable en mer, a continué à faire débat lors de la présentation / restitution de la maîtrise d’ouvrage qui s’est déroulée hier en conférence virtuelle.

Les éoliennes flottantes seront situées au large de Belle-Île et Groix, à plus de 15 km des côtes, et à 30 km de Quiberon et à plus de 40 km du port de Keroman à Lorient. Le périmètre de ces zones d’implantation sera progressivement réduit jusqu’à la définition de l’implantation précise des parcs, ont fait savoir le ministère de la Transition écologique et le ministère de la mer. Aux côtés des remarques constructives et documentées de José Journeau, président du Comité des pêches des Pays de la Loire (COREPEM) (voir le cahier d’acteurs N°29), France Nature Environnement, a rappelé l’importance d’utiliser l’espace le plus éloigné possible des Iles, afin de préserver la notion de « Paysage » qui a émergé fortement, lors du débat public mené par la commission particulière présidée par Laurent Pavard. La question sous-entendue posée est : Est-ce la longueur initialement prévue du câble qui n’a pas permis d’aller plus loin ?

Le débat a également mentionné l’intérêt de lancer la « Concertation Fontaine » de 2002, du nom de la ministre déléguée à l’industrie de l’époque Nicole Fontaine. L’accord contenu dans la circulaire, mentionne des engagements réciproques pour une meilleure insertion des réseaux électriques dans l’environnement et pour favoriser le dialogue sur les questions touchant au développement de ces réseaux. Au niveau local, le dialogue trouvera à se concrétiser dans l’élaboration de volets régionaux du schéma de développement du réseau public de transport …

Les Intervenants de la maitrise d’ouvrage du projet Bretagne-Sud

Suivie par 150 participants, la réunion virtuelle présidée par Chantal Jouanno, présidente de la CNDP lui a, de nouveau permis de relever « des erreurs de procédure » de la maîtrise d’ouvrage et d’affirmer le droit à l’information des publics. Parmi les interrogations, une demande sur le rôle de la Conférence régionale pour la mer et le littoral (CRML), instance permanente de concertation entre les parties prenantes. Celle-ci comprend 185 structures dont les syndicats. Jean-Michel Lopez, de la Région Bretagne et Guy Jourden CGT (voir le Cahier d’acteurs 27 ) et président du conseil de développement de la métropole et du Pays de Brest (voir le Cahier d’acteurs 39), ont expliqué le fonctionnement de la structure. Le site de la Préfecture maritime Atlantique permet de prendre connaissance des comptes rendus des précédentes réunions de la CRML et notamment, celui de la 26ème Conférence régionale qui s’est tenue le 12 mai dernier, à propos du lancement d’un appel d’offres commercial pour la construction et l’exploitation du parc ICI.

Par ailleurs, une controverse s’est à nouveau tenue autour de la notion temps à propos du retour d’expérience du parc pilote éolien flottant d’Eolfi-Shell… Nicolas Clausset, sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables à la DGEC (Ministère de la Transition énergétique) a bien mentionné le rôle d’un parc pilote et le temps nécessaire pour connaître les impacts… Heureusement, après près de 2 heures de discussion, Gilbert Le Brusq a mentionné que des parcs éoliens en mer étaient déjà en fonctionnement en Europe, et dans d’autres pays de la planète….

Intervention du député du Morbihan

Le député du Morbihan, Jimmy Pahun, a déclaré « Nous pouvons nous satisfaire en partie de cette première décision. La zone retenue n’est certes pas à l’extrême sud-ouest de la zone d’étude, comme les participants au débat public ont pu majoritairement le souhaiter, mais la décision s’attache à prendre compte l’ensemble des intérêts en présence.

Concrètement, la zone est plus à l’ouest que le souhaitaient les pêcheurs mais respecte leurs zones de pêche. Elle est, pour près de deux tiers, située au-delà de la limite des 12 milles afin de satisfaire celles et ceux qui souhaitaient la situer loin des côtes. Elle est donc située à 40km de Lorient, 30 km de Quiberon, 25 km de Groix et à 15km de Belle-Île. Elle est moins à l’ouest que le souhaitaient les industriels de l’éolien mais elle prend en compte leurs enjeux de raccordement. Enfin, elle évite les zones trop sensibles d’un point de vue environnemental pour préserver la faune et la flore marines.

Cette zone de 130km2 doit encore être réduite à 50km2. Je crois nécessaire de plaider pour que cette ultime délimitation permettent d’implanter les éoliennes le plus à l’ouest possible pour les éloigner de Belle-Île-en-mer afin de satisfaire les associations locales encore très inquiètes de son impact visuel. Je continue de penser qu’il est nécessaire de les situer quasiment toutes au-delà des 12 milles. Elles seraient alors à équidistance de Groix et de Belle-Île. »

POINTS DE REPÈRE

47 Cahiers d’acteurs ont été publiés à l’occasion du débat public. Ils sont consultables sur le site de la CNDP et dans la page consacrée à la CPDP Bretagne Sud publiée dans le BUSINESS DIRECTORY d’energiesdelamer.eu.

10/06/2020 – Et pourquoi diable, chercher à convertir des énergies renouvelables en mer – Michel Paillard – Bernard Multon – Antoine Rabain  – ICI

15/07/2014- Conférence régionale de la mer et du littoral

Conférence régionale de la mer et et du littoral – Bretagne

Les trimestriels en version digitale sont en ligne

MerVeille Energie #4 dédié « Marché local et enjeux réglementaires » Où en sont les 1ers parcs éoliens en mer français ?

MerVeille Énergie #3 dédié « Flottant » Octobre 2020 L’année des flotteurs : Des territoires en mouvement


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