Afrique – 16/09/2021 – energiesdelamer.eu. Les objectifs de développement durable ont été conçus par les Nations unies pour éradiquer la pauvreté, protéger l’environnement et promouvoir la paix et la prospérité pour tous, à l’horizon 2030. A moins de 10 ans de l’échéance, le bilan en Afrique est loin d’être satisfaisant.

Le lancement de la part de 17 entités régionales de l’Organisation des Nations unies (ONU), sous l’égide de la Plateforme collaborative régionale (PCR) pour l’Afrique du premier portail de données en ligne qui rassemble des données statistiques récoltées dans tous les pays du continent a été acté le 14 septembre. Il s’agit de la première plateforme servant de dépôt à guichet unique de données et de preuves de haute qualité sur l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD) de tous les pays africains.

Selon Ahunna Eziakonwa, directrice du Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement et vice-président de la PCR Afrique, ce lancement est une étape importante dans les actions en faveur des agendas 2030 et 2063 de l’Union africaine.

« Des données fiables et collectives permettront à tous les acteurs de prendre les meilleures mesures possibles fondées sur des données probantes, afin d’accélérer la réalisation des ODD, de renforcer la collaboration, d’éviter les doubles emplois inutiles et de s’assurer que nous pouvons combler les lacunes, en ne laissant vraiment personne de côté », a-t-il déclaré.

Ce portail permettra notamment de mesurer et d’évaluer plus facilement les progrès accomplis dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement en Afrique. Plus concrètement, il examine les 17 ODD et les décompose en 169 cibles et 231 indicateurs. Ce qui permet à chacun de suivre les progrès au niveau le plus fin. Il est ouvert à tous les utilisateurs, y compris les décideurs politiques, les planificateurs, les gestionnaires de programme, les partenaires du développement, les organisations du secteur privé, les groupes de la société civile, les acteurs du système éducatif, les médias et autres.

« La présentation de séries de données complètes et pratiques nous aidera tout particulièrement, nous, fonctionnaires du gouvernement, à suivre les progrès, à prendre des décisions judicieuses et à évaluer les résultats et les impacts. Cette plateforme de données est un outil en ligne très attendu qui nous permet de réaliser des analyses approfondies et des évaluations des progrès au niveau des objectifs et des indicateurs, et de les relier à nos plans de développement nationaux », a déclaré Dr Saulos Chilima, vice-président du Malawi.

Le nouveau portail permettra également de classer les statistiques selon plusieurs critères et de reconditionner les données en fonction de thématiques clés. Les utilisateurs peuvent ainsi classer les indicateurs des ODD en fonction de l’agriculture, de l’énergie et de la santé.

Sources : Isaac K. Kassouwi (Stagiaire) Agence Ecofin et ONU

POINTS DE REPERE

La plateforme de collaboration régionale est présidée par la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies et coprésidée par deux Vice-Présidentes : Vera Songwe et Ahunna Eziakonwa. Son secrétariat conjoint est composé de la CEA, du PNUD et du Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement (BCAD).

Ahunna Eziakonwa, née au Nigéria, a une expérience de plusieurs années aux Nations Unies. À New York, elle a travaillé au Département des opérations de maintien de la paix et au Département de l’information. Avant d’entrer aux Nations Unies, Mme Eziakonwa a occupé des postes de direction dans des organisations de la société civile en Afrique. Elle est titulaire d’une maîtrise en relations internationales de la « Columbia University » et d’une licence de pédagogie, d’anglais et de littérature de l’Université du Bénin au Nigéria.

Vera Songwe est une économiste camerounaise, dirigeante au sein d’institutions financières internationales, la Banque mondiale puis la Société financière internationale. Elle est actuellement secrétaire exécutive de la Commission Économique pour l’Afrique. En 2013, le magazine Forbes la classe parmi les « 20 jeunes femmes les plus puissantes d’Afrique »1. Sur plan académique, elle est titulaire d’un doctorat en économie mathématique du Center for Operation Research and Econometrics (CORE) de l’Université catholique de Louvain (UCL) en Belgique, de même que d’une maîtrise en droit et en économie et d’un diplôme d’études approfondies en sciences économiques et en sciences politiques de l’UCL.

 


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