France – Mercredi 14/09/2016 – energiesdelamer.eu. Dernière nouvelle à 18h. Siemens aurait lancé une contre proposition pour acquérir Adwen et d’après France 3 Normandie “l’industriel serait d’accord pour reprendre les engagements d’Areva au Havre. GE – ex Alstom positionné à Cherbourg espérait profiter de l’aubaine: il se retrouve maintenant avec le numéro un mondial de l’éolien en mer comme concurrent »

 

Deux usines, 700 emplois directs pour permettre la construction des champs d’éoliennes de Dieppe et du Tréport, c’est ce à quoi Areva s’était engagé sur le port du Havre. L’arrivée de Siemens ne devrait donc finalement pas changer  la donne: le groupe allemand vient d’annoncer qu’il honorerait les engagements pris par Areva auprès des collectivités locales. 

 

Les élus locaux justement, Hervé Morin en tête avait pris soin de faire pression sur l’Etat Français afin que les projets normands soient pérénisés. Un lobbying qui semble-t-il a fonctionné…

L’allemand Siemens met donc un pied sur le marché de l’éolien off-shore en Normandie au détriment de Général Electric – anciennement Alstom. 

 

Tout d’abord la finance : D’après les informations de notre confrère Manuel Moragues d’Usine Nouvelle et le Figaro, General Electric n’avalera pas Adwen. Le CA d’AREVA devait entériner ce mercredi la vente à Gamesa de ses 50% dans Adwen.. Gamesa et Siemens avaient donné à Areva jusqu’au 17 septembre pour exercer l’une des trois options suivantes : rachat des 50% de Gamesa, vente de sa part à Gamesa ou vente des 100% à un tiers. Gamesa avait valorisé Adwen à environ 120 millions d’euros.

 

 

Une revanche pour Siemens et « parole donnée confirmée »

GE n’aurait pas été suffisamment généreux pour acquérir Adwen et laisserait ainsi à Siemens prendre sa revanche alors qu’il n’avait pas été retenu lors du volet de l’appel d’offres de 2011 et avait renoncé à se présenter pour celui de 2013. En effet l’acquisition d’Adwen via Gamesa permettrait à Siemens « d’enlever » les parcs du Tréport  et des îles Yeu-Noirmoutier avec Engie) et de Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, avec Iberdrola.

 

Manuel Moragues rappelle bien que «le dossier n’est pas à l’abri d’un retournement de situation. L’acquisition de Gamesa et donc d’Adwen par Siemens pourrait faire réagir Bruxelles car 60% de parts de marché dans l’éolien offshore sont détenus en 2015 par Siemens selon l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA). En outre, tout repreneur d’Adwen est censé reprendre les engagements industriels pris par Areva, soit l’implantation de deux usines (nacelles et pales) au Havre avec la création de 750 emplois. Or Siemens est déjà en train de construire deux nouvelles usines pour l’éolien en Allemagne et au Royaume-Uni. Adwen pourrait ne pas rester bien longtemps dans le giron de Siemens et se retrouver encore à la vente ».

 

Ensuite les recours: Fécamp

Par contraste, dans l’autre camp, General Electric, la cacophonie dans le monde associatif a de beaux jours devant elle…

La vie des opérateurs et investisseurs de parcs éoliens en mer en France n’est pas simple. A coup d’associations contre et d’associations pour, ces dernières viennent conforter la prise de risques de ces opérateurs et investisseurs. Le 8 août dernier, à quelques jours de l’adoption définitive de l’arrêté de la Préfecture Maritime autorisant la construction et l’exploitation du Parc éolien en mer de Fécamp, une association du littoral Normand, soutenue par 6 autres associations, a déposé un recours contre ce projet devant la Cour Administrative d’Appel de Nantes.

 

Aujourd’hui wpd se réjouit que d’autres associations comme la LPO, Enercoop, DEEN, CREPAN, France Nature Environnement … soutiennent le projet et le fait savoir par voie de communiqué de presse.

 

 


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