19/10/2008 – 3B Conseils – Cette semaine, encore beaucoup d’informations dans le domaine des énergies renouvelables marines, mais contrairement à l’habitude, la plupart sont en provenance de France. C’est le signe positif que la prise de conscience des autorités française est réelle et que quelque chose est en train de bouger dans le domaine des énergies de la mer en France. Bon nombre de questions ont trouvé à Brest cette semaine des débuts de réponses. Dernière en date : le fabricant des futures hydroliennes de Paimpol-Bréhat a été choisi vendredi par EDF… et il n’est pas français.
Francis ROUSSEAU

C’EST OPEN HYDRO QUI CONSTRUIRA LES HYDROLIENNES POUR EDF
FRANCE – Dans un communiqué à Reuters, EDF a annoncé le 17/10/08 avoir retenu la société irlandaise OpenHydro Group Ltd pour construire les hydroliennes du site de Paimpol-Bréhat (Côtes d’Armor) dans le cadre de son projet pilote destiné à produire de l’électricité à partir des courants de marées.  » La coopération avec OpenHydro porte sur l’installation de 4 à 10 hydroliennes, d’une capacité totale de 2 à 4 mégawatts, qui devraient être raccordées progressivement au réseau de distribution d’électricité à partir de 2011 « , a indiqué le groupe français dans son communiqué. La compétence de Openhydro dans l’exploitation de l’énergie des courants est incontestable et son avance technologique sur ses concurrents est impressionnante. EDF a pris soin de préciser cependant que la zone de Paimpol-Bréhat, qui bénéficie de courants de forts niveaux d’intensité, pourrait accueillir à l’avenir d’autres essais de technologies pilotés par le groupe. Une porte ouverte en quelque sorte. En tout cas, EDF affiche désormais son ambition de développer les énergies marines en France à l’horizon 2020, notamment aux côtés de l’IFREMER et c’est une excellente nouvelle.
F. R.

SIX PARTENAIRES POUR LE PROJET FRANÇAIS EOLIEN WINFLO
FRANCE – Après DIWET vendredi, c’est un second projet éolien français, le projet WINFLO qui a été dévoilé à Brest. Il s’agit d’éoliennes offshore ancrées sur des fonds de plus de 50m, vraisemblablement très au large de Lorient. Le dossier sera présenté le 24 octobre 2008 au conseil d’administration du pôle de compétitivité Mer-Bretagne. Pour le démonstrateur, la puissance est fixée entre 2,5 à 3 MW, extensible à 5 MW dans le futur. C’est Nass & Wind, société lorientaise connue dans l’éolien, qui est le pilote de ce projet, avec à ses côtés DCNS (comme nous en faisions état sur ce blog le mois dernier), SAIPEM, connue en Bretagne à travers sa filiale Sofresid Engineering, expérimentée dans les plates-formes pétrolières et gazières. IFREMER fait également partie du montage, ainsi que l’Ensieta, l’école d’ingénieurs de Brest, et In Vivo, un cabinet de la Forêt-Fouesnant qui se préoccupera des aspects environnementaux. Nous aurons l’opportunité de revenir, bien entendu, sur ce projet. Interrogé par le Télégramme, Peter Nass, président de la société Nass & Wind, a précisé que  » l’objectif est de développer une filière française industrielle « .
F.R.

UN PARC EOLIEN OFFSHORE AU LARGE DE LA VENDEE POUR 2013
FRANCE – Selon Ouest France, un parc de 120 éoliennes offshore pourrait voir le jour au large des côtes de l’île de Noirmoutier et de l’île d’Yeu à l’horizon 2013. C’est en tous les cas le projet porté par la société WPD Offshore France. Selon les calculs de la société, ce parc éolien devrait permettre de couvrir 70 % des besoins de la Vendée en électricité. Pour autant, le projet est loin de faire l’unanimité. Les opposants, avec à leur tête le parlementaire Philippe de Villiers, estiment ce projet néfaste à la circulation des bateaux, à la pêche et au tourisme. Ils craignent également que ce parc ne finisse, à terme, en friche. La société WPD Offshore est déjà porteuse des projets d’un parc éolien offshore au large des côtes du Bessin (Calvados) et d’un parc éolien offshore au large de Fécamp (Seine Maritime).
F.R.

LA CHINE ENTRE DANS LE TOP 5 DES RENOUVELABLES
CHINE – Selon le classement d’Ernst & Young au premier semestre 2008, la Chine se classe dans le « top 5 » des pays les plus attractifs en matière d’investissement dans les énergies renouvelables. Les USA sont en tête, suivis par l’Allemagne, l’Inde, la Chine et l’Espagne. Le Royaume Uni, se place à la 6e place (sorti du « top 5 ») et la France est 9e. Selon ce même cabinet, le montant total des investissements dans les énergies renouvelables devrait atteindre 750 milliards de dollars d’ici 2016. Ce mouvement dans le classement est lié à une forte impulsion du gouvernement chinois, qui prescrit une part de 10% pour les énergies renouvelables a l’horizon 2010 et 15% en 2020, et a prévu, selon l’ADIT, une dotation de 2.000 milliards de Yuans (environ 200 milliards d’euros) sur la période 2006-2020 pour le programme correspondant.
F.R.

ENCORE UN NOUVEAU PROCEDE DE CROISSANCE D’ALGUES
ETATS UNIS – La jeune compagnie d’Atlanta, Green Bios Technology (pas encore de site web) vient d’annoncer avoir acquis la licence d’exploitation d’une nouvelle technologie de croissance d’algues en bioréacteur, développé par l’Ohio University. La paternité de ce nouveau bio-réacteur algal est dûe a David Bailess, Professeur d’ingénierie mécanique à l’Ohio University. D’après lui, son bio-réacteur boosterait de 20 à 50% le facteur de croissance des algues par rapport aux performances réalisées dans les bio-réacteurs actuels. Cela fait près de 11 ans que David Bailess travaille à ce projet qu’il est fier de voir aboutir aujourd’hui sous forme d’achat de licence. Rappelons que les bio-réacteurs sont des milieux clos dans lesquels l’eau, le CO2 et la lumière du soleil jouent le rôle de facteurs de croissance. Certains fabricants préfèrent à cette technique celle des étangs à ciel ouvert, moins onéreuse à mettre en place, mais qui offre moins de possibilités de contrôle du processus de production. Ce qui a permis à Bayless d’atteindre les performances annoncées tiendrait à la fois à la gestion du flux lumineux, du mélange aqueux et à l’architecture du réacteur. Les applications principales pourraient concerner le traitement des déchets municipaux, la distribution d’eau potable et bien entendu les biocarburants.
F.R.


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