(HASTINGS – Etats-Unis) – 13/01/2010 – energiesdelamer.eu – L’argument fréquemment utilisé selon lequel les turbines hydroliennes seraient dangereuses pour les poissons, voire même décimeraient leur population, va prendre un mauvais coup !

 

 

En effet selon une étude commandée par Hydro Green Energy et menée par Normandeau Associates, cabinet de consultants spécialisé dans les études environnementales dans le domaine de l’éolien offshore et de l’exploitation des courants, les turbines utilisant l’énergie hydrocynétique en général (c’est-à-dire aussi bien l’énergie produite par les courants de rivières que par les courant marins) n’aurait pas d’influence négative sur le développement et la survie des populations de poissons. L’étude a été menée dans des conditions réelles et non devant un ordinateur, par simulation informatique en comparant des données statistiques comme cela a été fréquemment le cas jusqu’à aujourd’hui.

 

Pour mener à bien cette étude Normandeau Associates a « tagué » 502 poissons qui ont été relâchés dans la rivière Mississippi, à Hastings. Par taguer, il faut comprendre que les poissons ont été marqués et équipés d’émetteurs de radio et de ballons destinés à mieux pouvoir suivre leur déplacement et leur devenir. Pour les besoins de l’étude, Hydro Green Energy a construit un tube en forme de turbine hydrolienne pouvant  faire office de turbine marine ou d’eau douce et dont les mouvements ont influé directement sur 402 des poissons relâchés alors que 100 spécimens ont évolué à proximité de la turbine. Sur tous les poissons observés, un  seul présentait des blessures dues à la turbine.Et encore, d’après Normandeau, cela serait dû au ballon-sonde qui aurait eu tendance à le porter malgré lui vers la surface. Normandeau conclut  que dans des conditions normales, ce poisson n’aurait probablement pas souffert du tout. D’autre part l’étude ne nie pas que les  installations hydroélectriques classiques (les barrages)  tuent ou blessent  les poissons. L’attention a même été focalisée sur le fait que les barrages, en concentrant en amont les populations de poissons, attirent les espèces prédatrices de façon anormale. En aval, les poissons affaiblis par les blessures dues à leur passage dans le barrage et par le stress, deviennent encore plus vulnérables. Ces inconvénients majeurs n’auraient pas été observés lors de l’utilisation de turbines hydroliennes. D’où la recommandation du rapport final de Normandeau d’utiliser des hydroliennes dans les grands fleuves plutôt que des barrages. Une société serait même en train de développer une turbine hydrolienne pour les canaux, ruisseaux et autres petits cours d’eau.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : sites liés. Illustrations  :  © Hydro Green Energy


Publicités Google :