WASHINGTON DC – (Etats Unis) – 25/03/2009 – energiesdelamer.eu – Le 18 mars 2009, le Ministère américain de l’Intérieur (Department of Interior) dont dépend une partie de l’administration du patrimoine énergétique des Etats-Unis et la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) dépendant du Ministère de l’Energie ont annoncé (PDF téléchargeable ICI) de nouvelles initiatives et surtout un accord conjoint visant à accélérer le développement des énergies renouvelables à l’extérieur du Plateau Continental Exterieur (Outer Continental Shelf). Il faut se souvenir que le Ministère américain de l’Intérieur (DOI) gère 1/5e du territoire des États-Unis et plus de 1,7 milliards d’hectares en mer sur le Plateau Continental Extérieur.

 

 

Le National Renewable Energy Laboratory (NERL) a identifié plus de 1.000 gigawatts de potentiel d’énergie éolienne au large de la façade Atlantique du pays et plus de 900 gigawatts d’énergie éolienne au large de façade Pacifique. Dès le 11 mars, le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur faisait savoir que le développement des énergies renouvelables était désormais perçu comme une priorité pour le DOI.  » Les enjeux en matière d’énergies renouvelables sont trop importants pour que des batailles bureaucratiques d’un autre âge continuent à en ralentir le progrès  » a notamment déclaré Ken Salazar. Cet accord conjoint entérine également la création d’un groupe de travail permettant d’identifier des zones spécifiques sur les terres et sur le Plateau Continental Exterieur, où le Ministère de l’Intérieur pourra faciliter le développement des énergies solaire, éolienne, géothermique, de la biomasse, ainsi que l’implantation de petites centrales hydroélectriques ou d’énergie hydraulique s’ajoutant aux structures existantes.  » La Ferc se félicite de travailler en accord avec le DOI pour parvenir enfin à implanter efficacement des projets d’énergies renouvelables offshore sur le Plateau Continental Extérieur  » a ajouté de son coté Jon Wellinghoff au nom de la FERC. Le groupe de travail collaborera avec tous les secteurs du ministère pour identifier et résoudre les obstacles à l’implantation, au développement et à la production des énergies renouvelables dans les zones choisies. Le groupe de travail permettra également d’identifier les besoins en matière de raccordement au réseau et de transmission électrique et accordera la priorité à l’environnement dans ses avis concernant l’implantation de nouvelles lignes à haute tension.
La déclaration conjointe publiée le 17 Mars 2009 par les deux organismes laisse apparaitre un partage des pouvoirs intéressant. Ainsi le Département de l’Intérieur dispose d’un pouvoir étendu d’autorisation sur le Plateau Continental Extérieur concernant le développement en particulier des projets éoliens en mer. La FERC, de son côté, dispose du pouvoir de superviser le développement des ressources hydroélectriques aux États-Unis, y compris celle issue des vagues, des courants marins et de l’océan en général de même que tous les projets déjà en cours dans ces domaines. La déclaration commune octroie clairement à la FERC la responsabilité de la gestion de tous  » projets hydrocynétiques en mer « . Cette déclaration commune met fin à une querelle de terrain illustrée par un projet d’exploitation d’énergie des vagues au large des côtes de Californie, impliquant Pacific Gas & Electric Company et met surtout fin à des années d’atermoiements et de lourdeurs administratives liées à l’obtention des permis d’exploiter les énergies en mer aux Etats-Unis. Les promesses électorales du candidat Obama concernant les énergies renouvelables en mer n’auront donc pas été très longues (moins de 3 mois !) à trouver une première application concrète !
Article : Francis ROUSSEAU
Docs et sources : sites liés. Cartes et illustrations ©DOI


Publicités Google :