WASHINGTON – ( États-Unis) – 09/06/2010 – 3B Conseils – Un communiqué du Département de l’Intérieur des États-Unis publié le 06/06/10 ICI précise la déclaration de Ken Salazar, Secrétaire à l’Intérieur, faite lors de la Capitol Hill Ocean Week 2010. A cette occasion, le ministre et les gouverneurs de 10 États de la côte Est ont signé un protocole d’accord créant un consortium destiné à promouvoir un développement efficace de l’éolien offshore sur l’ensemble du plateau continental Atlantique des États-Unis. Ce consortium veillera au  » développement ordonné et responsable des ressources éoliennes au large des côtes Atlantiques des États-Unis. » Les Etats signataires sont le Delaware, le Maine, le Maryland, le Massachusetts, le New Hampshire, le New Jersey, l’État de New York (dans lequel se trouve une partie des Grands Lacs américains), la Caroline du Nord, Rhode Island et la Virginie.
 » Un développement adéquat des ressources éoliennes du plateau continental permettra d’améliorer la sécurité énergétique régionale et nationale et de créer des emplois américains à travers le développement de ces nouveaux marchés de l’énergie de même que des investissements dans les technologies d’énergie renouvelable « , a précisé Ken Salazar en ajoutant que  » les énergies renouvelables étaient porteuses de grandes promesses économiques et que l’on estimait que le seul éolien (onshore et offshore) serait en mesure d’ici 2030 de fournir 20% de l’électricité de tout le pays en créant 250.000 emplois. « 
Le consortium, dont le siège sera situé en Virginie (qui se veut l’État phare en matière d’énergies renouvelables marines aux États-Unis), va désormais se mettre au travail pour élaborer un plan d’action énonçant les priorités, objectifs et mesures concrètes à appliquer.
Ken Salazar et les 10 gouverneurs ont convenu que l’accent devait être mis sur une meilleure efficacité des processus de réglementation, de manière à attribuer plus rapidement les permis de construire des parcs éoliens notamment offshore. Ils se sont d’ores et déjà engagés à clarifier les responsabilités entre les différents organismes fédéraux et les administrations d’État quant à la gestion des ressources éoliennes sur le plateau continental Atlantique. Je rappelle que durant les 10 dernières années, le manque de coordination entre les diverses administrations et les imbroglio administratifs divers ont causé et continuent de causer un retard considérable dans la réalisation de tous les projets de parcs offshore à commencer par le premier d’entre eux, Cape Wind. (cf. tous nos articles sur le sujets depuis 2007).
Il faut savoir que, selon des chiffres cités par l’American Wind Energy Association (AWEA), l’application de la réglementation actuellement en vigueur oblige les développeurs d’éoliennes offshore à attendre au moins sept ans et demi avant d’obtenir un permis fédéral. Les États membres du consortium ont fermement rappelé que de tels délais étaient incompatibles avec la vision que le président Barack Obama avait du développement d’une industrie éolienne offshore forte aux États-Unis pour la décennie 2010-2020. Voilà qui est on ne peut plus clair !
Le consortium entend désormais concentrer ses appréciations sur des données scientifiques plus qu’administratives ou politiques, tels que l’inventaire fédéral des données universitaires sur l’environnement maritime. Cela pourra aller de l’évolution de la grippe aviaire à la migration des cétacés, en passant par l’analyse des habitats marins proches du rivage et la géologie ou la planification spatiale des activités marines, bref tout ce qui pourra aider à une exploitation efficace des ressources énergétiques marines du plateau continental.
Outre la coopération avec les gouverneurs, le Département de l’Intérieur continuera de travailler avec les autorités locales, étatiques, tribales et les intervenants fédéraux (Département de l’Énergie entre autres) afin de faciliter les processus d’implantation commerciale des énergies renouvelables offshore (et pas seulement de l’éolien!) par le biais de groupes de travail inter-gouvernementaux. Pour de nombreux observateurs il ne fait plus aucun doute maintenant que la catastrophe écologique causée par l’explosion le 20 avril dernier de la plateforme Deep Horizon de BP dans le Golfe du Mexique a poussé l’administration Obama à une prise de conscience et à un engagement radical en faveur du développement des énergies renouvelables. A toute chose malheur est bon et surtout, on s’aperçoit que parfois les choses peuvent aller très vite, puisqu’il ne se sera pas écoulé deux mois entre cette catastrophe et une révision complète de la législation américaine en faveur des énergies renouvelables marines.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs. Sources liées. Photos : 1 . Carte des projets d’éolien offshore sur le plateau continental atlantique des Etats Unis © Offshore wind. net 2. Ken Salazar © US DOI

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