LONDRES – (Royaume-Uni-U.E) – 31/03/2009 – 3B Conseils – Depuis que l’année dernière exactement à la même époque, le canadien Finavera annonçait ses premières difficultés avec son système de récupérateur d’énergie des vagues, il ne s’est pas passé un mois sans que ce secteur des énergies renouvelable marines ne soit remis en cause (cf. nos archives énergie des vagues ICI). Rien d’anormal à cela dans un secteur où la recherche, et donc le droit à l’erreur, est encore prépondérante. Une récente étude menée par Seaview Sensing en association avec Wave Energy Today enfonce encore un peu plus le clou, si je peux dire, et apporte un éclairage intéressant sur le marché de l’énergie des vagues. Une écrasante majorité des 246 participants à l’étude (soit 72%) a estimé nécessaire d’en savoir plus sur « l’industrie » de l’énergie des vagues avant de se prononcer sur l’avenir de la filière. Les arguments fournis par les participants sont très disparates. On relève par exemple des observations du genre :  » les données fournies par les technologies de type bouée ne sont ni assez complètes ni normalisées, pour permettre d’optimiser les fenêtres météo possibles pour l’installation en mer de la technologie « , ou encore  » un accès trop restreint à des données précises « , ou encore  » les imprécisions sur les technologies d’exploitation d’énergie des vagues elle-même concernant l’observation des vagues, les données sur l’étanchéité des systèmes, la corrosion… », et enfin  » le manque de données qui ne permet pas d’évaluer correctement le rendement énergétique des sites exploitant l’énergie des vagues « .
Les participants à l’enquête se sont rendus tout autour du monde pour mener à bien ce travail et ont établi un premier classement qui place les États-Unis comme le pays le plus actif dans le domaine suivi de près par l’Europe continentale et le Royaume-Uni. En termes d’enjeux industriels, c’est l’obtention de fonds qui est considérée comme le plus gros problème. Avec une belle unanimité, 35 participants à l’enquête ont souligné que la question de la volonté politique était la plus importante ; ces participants étaient issus des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, du Danemark et…du Pakistan. Curieusement aucun participant français à cette enquête ! Soit sans doute que la volonté politique est si forte dans le domaine qu’elle ne fasse pas de doute soit que les enquêteurs n’aient pas eu connaissance que la France était engagée dans le domaine. Il ne parait donc pas inutile de rappeler l’existence en France des projets SEMREV et du projet Hydro-Gen.
Au registre des freins au développement de la filière, tout de suite après le manque de volonté politique, les participants à l’enquête ont signalé les problèmes de connexions au réseau électrique terrestre. Les participants du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Italie, du Canada, des Pays-Bas et de Taïwan l’ont même souligné comme l’obstacle principal au développement.
De plus amples informations sur cette enquête peuvent être obtenues auprès de Seaview Sensing par courriel info@seaviewsensing.com.
Sur son blog, Carloyn Elefant que j’ai souvent citée ici, et qui n’avait pas réécrit depuis quelques mois, revient aussi sur la suspension de l’expérimentation du parc de récupérateur Pelamis d’Agucadoura au large du Portugal qui a fait grand bruit dans le monde des énergies renouvelables marines. Elle souligne, quant à elle, que tout le mérite de cette expérience a justement été de tester dans les conditions réelles de fonctionnement un projet (Pelamis en l’occurrence) pour pouvoir s’apercevoir de ses failles. Et il est vrai que rien ne vaut la confrontation d’un matériel à son environnement de fonctionnement, surtout quand cet environnement est marin…
Article : Francis ROUSSEAU
Doscs : Sites liés.Photos/ ©seawiewsensing.com


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