LONDRES (Royaume Uni) – 06/03/2009 – energiesdelamer.eu – La manie du « top ten » n’avait pas encore gagné le petit monde des énergies propres et bien voilà qui est réparé avec cette enquête parue dans le Sunday Times du 1 mars (ICI). En cerise sur le gâteau de cet article, qui détend beaucoup en temps de crise, le Sunday Times proposait aussi son top 100 des plus riches investisseurs du monde qui ont placé le plus d’argent dans les secteurs des énergies renouvelables et/ou de l’environnement !

Allez comme je sens que vous n’y tenez plus allons y et… selon la formule consacrée  » and the winner is…. » : Warren Buffett à la première place et Bill Gates à la seconde qui rafflent tout… comme d’habitude.

N° 1 donc l’américain Warren Buffett, (notre photo). Pourquoi ? Globalement pour ses importants investissements dans le domaine de l’énergie éolienne mais aussi un peu pour les 230 millions de dollars qu’il vient d’investir à Hong Kong dans une firme qui fabrique des batteries pour voitures électriques. La palme donc à cette incarnation du rêve américain qui, enfant distribuait des journaux dans les rues et aujourd’hui serait toujours l’homme le plus riche du monde (selon le classement Forbes)

N° 2 Bill Gates donc que l’on ne présente plus. Pourquoi cette seconde place ? pour ses récents investissements à travers sa holding Cascade Investmements dans les biocarburants en général (Pacific Ethanol) et algaux en particulier avec son entrée fracassante au capital de Sapphire Energy (cf. notre article de septembre 2008 sur ce sujet).
La suite de l’enquête et du classement se révèle sinon plus intéressante du moins plus surprenante. Ces deux  » tycoons » américains récompensé, les européens peuvent entrer en liste.

N° 3 un européen : le suédois Ingvar Kamprad, sans doute plus connu sous le nom de son entreprise Ikea dont il décidé d’éclairer et de chauffer chaque succursale à 100% à base d’énergies renouvelables d’ici 2012. Le remplacement de tous les véhicules Ikea par des voitures hybrides ou électriques a déjà commencé. Et c’est pour ce geste (considérable à financer) en faveur de l’environnement qu’il se trouve dans le classement.

N° 4 encore un européen : le moins connu du grand public, le hollandais Marcel Brenninkmeijer qui a créé Good Energies, un fond d’investissement de 3,6 milliards de dollars entièrement consacré au développement des énergies propres et notamment de l’éolien, du solaire et de l’hydro-électrique. Son fond a principalement investi au Canada, en Europe et en Asie.

N° 5 : le premier représentant asiatique de la liste, l’indien Mukesh Ambani qui a investi une part importante de sa fortune dans la recherche concernant le Jatropha, cette plante qui pourrait permettre de développer un biocarburant très compétitif et qui est déjà employé avec un mélange de carburant algal pour mettre au point le kérosène qui fera voler les avions propres.

N° 6 : retour aux Etats Unis avec Michael Bloomberg, maire de New York certes mais aussi l’un des plus riches investisseurs dans le domaine des énergies propres. Il a juré de faire de la Big Apple, la grosse pomme la plus verte du pays avec le plan PlaNYC 2030 qui se propose aussi, entre autres actions remarquables, de préparer la ville à accueillir le million d’habitants supplémentaire attendu d’ici 2030. Y’a du boulot mais l’offensive toits et terrasses vertes (très tendance à NY) a commencé.

N° 7 : une fortune discrète celle de l’allemand Michael Otto, le roi de la vente par correspondance Outre-Rhin qui a concrétisé son engagement vert en bannissant les encres nocives de ses produits dès 1992. Aujourd’hui retiré des affaires, ce riche retraité se consacre de plus belle aux énergies propres et soutien une fondation allemande qui agit pour l’environnement.

N° 8 : l’américain Paul Allen, co-fondateur de Microsoft et qui investi récemment 20 millions d’euros dans la compagnie californienne AltaRock Energy, spécialisée dans l’exploitation de la géothermie.

N° 9 : encore un américain, Donald Bren, mais le premier sans doute de cette liste qui doit sa fortune (estimée à 8, 7 milliards de dollars) directement aux énergies propres ou en tout cas à leur encouragement. Il est en effet le fondateur et le principal financier d’une école rattachée à l’université de Californie et qui forme les managers de demain et les scientifiques à la gestion environnementale. Sa désormais célèbre Donald Bren School of Environmental Science and Management joue un rôle crucial dans l’identification et la résolution des problèmes environnementaux du 21e siècle.

N° 10 ex aequo : les deux co-fondateurs de notre grand ami et hébergeur affectionné Google, j’ai nommé les célébrissimes Sergey Mikhaïlovitch Brin et Larry Page classés notamment pour leur investissement chez le fabricant de voiture électrique Tesla Motors et en général pour les quelques de 42 millions d’euro que Google a investi pour aider à développer l’éolien, le solaire, la voiture hybride et… deux trois autres idées dont nous avons déjà parlées.

La suite du classement, vous la lirez vous même sachant que les 100 noms listés pèsent, une fois additionnés, quelques 267 milliards d’euro soit une moyenne individuelle d’au moins 200 millions d’euros selon le Sunday Times, qui aime bien ce genre de petit calculs.
Les 17 magnats chinois classés dans ce Top 100 (plutôt en bas de liste) sont presque exclusivement présents dans dans l’énergie solaire et la technologie d’automobile électrique.

Les riches anglais eux ne sembleraient pas, si l’on en croit cette liste, manifester beaucoup d’intérêt pour le vert. Les sept géants allemands quand à eux ont largement impliqués dans le développement de l’énergie éolienne et autres.

Mais… et les français alors ? Il n’y a a pas de français dans cette liste ? Mais oui, mais oui, il y en a DEUX. respectivement à la 84e et la 90e place devant les chinois.

N° 84e : il s’agit de Joël Séché et de son groupe familial Séché Environnement, spécialisé dans le traitement et le stockage de tous les types de déchets (hors radioactifs). Son chiffre d’affaire en 2008 a été de 103, 7 millions d’euro (en hausse de 5,3%°). Séché environnement est côté à la Bourse de Paris depuis 1997. Depuis avril 2008 Séché Environnement est devenu un nouvel acteur de l’énergie renouvelable, grâce à la création de la société Senergies (PDF téléchargeable ICI).Cette nouvelle société s’intéressera a la production d’énergies renouvelables a partir de la biomasse et des biogaz, mais laisse entendre sa volonté se s’impliquer dnas d’autres domaines. Le groupe Séché est, en outre, un groupe dont il faut saluer la transparence et l’efficacité de la communication.

N° 90 ex aequo avec les 10 derniers donc : Jean Michel Germa, fondateur de La Compagnie du Vent en 1989, un nom qui ne laisse pas de doute sur son activité. Le groupe appartient maintenant à GDF Suez. La Compagnie du vent a construit 6 parcs éoliens et commence à s’intéresser à l’énergie solaire.
Les énergies de la mer sont donc présentes dans ce classement au travers des seuls biocarburants algaux. Voilà qui résume et clarifie tout à la fois assez bien leur situation et les enjeux.
Mais cela ne sera peut être pas toujours le cas.

Pour consulter la liste complète des 100 noms : Sunday Times on line ICI
Article : Francis ROUSSEAU
Docs/ Site liés. Photo. 1 Warren Buffet. 2. Bill Gates. 3. Les locaux de la Donald Bren School of Environmental Science and Management. 4. Joel Séché-Séché Environnement. 5. Jean-Michel Germa – La Compagnie du Vent.


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