BREST -(France – U.E) – – 11/04/2009 – energiesdelamer.eu «Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer !» le rapport du Conseil économique et social régional de Bretagne (352 pages + un jeu) vient de paraître.

 

Les coordinateurs, Guy Jourden (représentant CGT Bretagne) et Philippe Marchand (directeur d’IFREMER – Brest) ont coordonné un groupe de travail de 19 personnes toutes impliquées dans les énergies marines qui ont croisé les informations disponibles aujourd’hui dans ce domaine et apporté des recommandations sur les enjeux de l’exploitation et du développement des énergies marines en Bretagne. Extrait du constat :  » La Bretagne est ainsi très présente dans les engagements récents pris en faveur du développement des énergies marines. Dans le prolongement du plan Energie pour la Bretagne et de la charte des espaces côtiers bretons, adoptés en 2007, la Région Bretagne a souhaité approfondir sa démarche d’animation d’une réflexion régionale sur le développement des énergies marines. Elle a ainsi annoncé, en mars 2008, la réalisation d’un plan de développement des énergies marines, qui devra s’appuyer sur la réalisation de scénarios contrastés à l’horizon 2020. Alors que des pays voisins se lancent dans le développement des énergies marines (pays nordiques, Royaume-Uni, Espagne, Portugal), la pointe de Bretagne ne saurait demeurer un no man’s land dans un tel domaine, porteur scientifiquement et industriellement, dans lequel elle a vocation à jouer un rôle de tout premier plan ». Il est vrai que la Bretagne est, pour l’heure, la seule région française (du continent) à ce point impliquée dans le développement des énergies renouvelables marines, ce qui la place, toutes proportions gardées, sur l’échelle de comparaison avec l’Ecosse au Royaume-Uni.

 

 

Au-delà du travail très complet de « répertoriage » des énergies marines existantes et exploitables, qui reprend une partie des travaux contenus dans le déjà remarquable rapport de L’iFREMER « Les Energies Renouvelables Marines -Synthèse d’une étude a l’horizon 2030 » (téléchargeable sur le site IFREMER), un point de détail a arrêté mon attention. Il s’agit du classement ou non de l’éolien offshore dans les Energies Marines, point qui fait régulièrement débat sur la scène internationale des ERM.

 

 

 

 

Les auteurs considèrent, comme je le fais sur ce blog depuis 2 ans, que l’énergie éolienne offshore peut être considérée comme une énergie de la mer. Ils écrivent :  » … elle en fait partie, eu égard non seulement aux caractéristiques propres des vents marins, mais aussi à l’ensemble des questions liées au développement des parcs éoliens en mer qui, si elles peuvent appeler des réponses différentes, sont les mêmes que pour les autres sources d’énergie. ».

 

 

Il n’en va pas tout à fait de même aux Etats-Unis, pour ne citer qu’eux, où notamment depuis l’arrivée de l’administration Obama, on s’est orienté vers un classement des  » énergies marines » comme une sous-catégorie d’énergies renouvelables utilisant globalement l’eau (salée ou douce) et qui répond à l’appellation générique de Hydrokinetic Power (que l’on peut traduire par  » Energies Hydro-cinétiques »). Dans ce type de classement, il est évident que la place de l’éolien offshore parmi les énergies marines ne fait pas évidence. Un classement qui en dit long sur les raisons autant stratégiques, juridiques qu’environnementales qui ont conduit les Etats-Unis à ce glissement et sur ce qui conduit les pays européens à ne pas opérer ce glissement. En tout cas, le rapport dont nous parlons confirme bien que l’éolien offshore est considéré comme une énergie renouvelable de la mer. Dont acte.

Article : Francis ROUSSEAU
Docs: sites liés et rapport. Cartes et pages extraites du rapport © Ifremer

Le rapport est téléchargeable dans son intégralité en PDF ICI


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