Les enjeux internationaux – émission de T Garcin du 19/01/2015
 
 
 

France – Chine – Mercredi 28/01/2015 – Energies de la mer – Partie 1/2 – Voyage en Chine – Manuel Valls, effectue du 29 au 31 janvier sa première visite officielle en Chine en tant que Premier Ministre. Son objectif, clairement affiché, est de  montrer que la France est ouverte aux investisseurs chinois.

 
 

Il s’agit par ailleurs de convaincre Pékin de signer l’accord mondial sur le climat lors de la conference qui aura lieu à Paris en fin d’année.
 
Manuel Valls, accompagné notamment par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, doit se rendre dès son arrivée dans l’Empire du milieu à l’usine d’assemblage du A320 d’Airbus ouverte il y a dix ans dans la zone portuaire de Tianjin située à une centaine de kilomètres de la capitale. A noter qu’il s’agit de la seule usine de l’avionneur européen située en dehors d’Europe et d’Amérique du Nord.
 
Le Premier Ministre sera reçu dans l’après-midi au Palais du Peuple à Pékin par son homologue Li Keqiang. Il se rendra également à Shangaî où une visite de l’usine Michelin est prévue. Le voyage est aussi ponctué de séminaires consacrés au business franco-chinois.
A la veille de son départ pour son voyage officiel, Manuel Valls avait déclaré dans une interview à l’agence officielle Chine nouvelle « La France est plus que jamais ouverte à la Chine, à ses investisseurs, à ses étudiants et à ses touristes ».
 
Ces derniers mois ont été marqués par deux investissements symboliques de la Chine en France avec l’achat de l’aéroport de Toulouse et celui du  Club Med.
 
Incertitude pour les télécommunications, alors que le Premier ministre se dit « très favorable » à accueillir un centre de recherche en France de Huawei qui fabrique des tablettes, des smartphones …. l’objectif est de tenter de rééquilibrer les échanges commerciaux entre les deux pays, marqués par un déficit de €25,8 millards en 2013 pour la France.
 
 
 
L’enjeu économique et commercial
 
Il est accompagné d’une cinquantaine de patrons et d’hommes d’affaires dont Fabrice Brégier, PDG d’Airbus, et les nouveaux présidents d’EDF et Areva, Jean-Bernard Levy et Philippe Knoche, de Gérard Mestrallet, président de GDF Suez et de Guillaume Pepy de la SCNF. Au total 15 accords de contrats doivent être signés à Pékin, en présence du Premier Ministre chinois, Li Keqiang. La France et les entreprises françaises ont déjà investi quelque €20 milliards en Chine, les montants annuels sont cependant encore jugés trop limités.
 
Un autre enjeu diplomatique
 
Indépendamment des enjeux économiques, financiers et humanitaires, l’un des points importants de ce voyage sera d’amener la Chine à prendre position en faveur de la réunion mondiale sur le climat, alors que celle-ci est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. 
En effet, avec la lutte contre le réchauffement climatique qui sera au coeur des discussions de la 21è conférence « Cop 21 » qui se tiendra à Paris en décembre prochain, la participation de la Chine sera importante et mettra en évidence la suite qu’elle souhaite donner après les accords avec les Etats-Unis en novembre.
 
 

 


Points de repère

 

Les enjeux géographiques intérieurs
 
Dès les années 80, c’est-à-dire dès le début des réformes lancées par Deng Xiaoping, les observateurs avaient noté l’accentuation des inégalités entre provinces, d’autant plus que le succès de cette dynamique volontariste avait profité dans un premier temps à la façade littorale et à des provinces méridionales, plus riches et mieux dotées que les autres.
Cette disparité avait d’ailleurs été accentuée par un mouvement des campagnes vers les villes. Certains chefs de province s’étaient même plaints de devoir reverser à Pékin une partie de leurs nouveaux revenus.
Trente-cinq ans après le lancement des « quatre modernisations », ces inégalités se sont aggravées. Ce sera également l’un des volets importants du souci d’équilibre que les autorités chinoises souhaiteront mettre en avant dans le cadre des négociations sur le climat.
 
Eolien / nucléaire
 
EDF a vendu 80 % de trois parcs britanniques au chinois CGN, qui était un partenaire potentiel dans le nucléaire outre-Manche.
En savoir plus ICI 

La Chine fait sa place dans l’éolien terrestre et son entrée dans les énergies en mer. (A lire prochainement un article consacré aux énergies marines notamment dans le cadre de la coopération entre l’Université de Shangaï et l’IRENAV de l’Ecole navale).

L’énergie éolienne a pris une place significative dans le bilan énergétique chinois  fournissait 2,4 % de la production électrique chinoise en 2012, avec des taux de croissance très élevés : +33 % en 2012 et +63 % en moyenne annuelle sur la décennie 2002-2012.
 
 
La Chine est depuis 2010 au 1er rang mondial pour sa puissance installée éolienne, qui a atteint 91 424 MW fin 2013. Le gouvernement chinois vise 200 GW éoliens pour 2020 et 1 000 GW (17 % des besoins en électricité) en 2050. Elle était était en 2012 au 2e rang mondial pour la production d’électricité éolienne, derrière les États-Unis. Le facteur de charge moins élevé des parcs éoliens chinois (1800 heures par an en moyenne, contre 2300 aux États-Unis) explique que sa production reste largement inférieure à celle des États-Unis ; ceci provient en partie de retards dans le raccordement des nouveaux parcs.
En tant que fabricant de systèmes éoliens, la Chine est devenue dès 2010 le numéro un mondial, dépassant le Danemark et l’Allemagne. 


Publicités Google :