CHICAGO – (Michigan – Etats-Unis) – 09/03/2009 – Benergiesdelamer.eu. L’idée de voir fleurir sur l’ensemble des Grand Lacs américains des éoliennes offshore paraissait, il y a quelques mois encore, possible mais difficilement réalisable (cf. nos articles).

 

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, si l’on s’en réfère du moins aux conclusions des organisateurs de la dernière Michigan Wind Conference, qui s’est clôturé mercredi dernier à Detroit. L’abondance des vents dominants et les fonds relativement peu profond des lacs en font d’excellents emplacements pour l’implantation de parcs offshore et devraient permettre de triompher de toutes les autres difficultés techniques. C’est en tout cas, selon la chaîne de radio de Detroit WWJ.950, ce qu’ont déclaré les organisateurs au millier de personnes qui ont assisté à cet événement. Peter Mandelstam, fondateur et président de Bluewater Wind a déclaré ne reculant devant aucun jeu de mots :  » L’éolien est la prochaine vague sur laquelle il va nous falloir surfer. C’est tout le Nord-Est et les Grands Lacs qui sont devenus aujourd’hui des marchés « . Peter Mandelstam a également déclaré que par rapport à l’éolien en mer, l’éolien offshore sur les lacs (auquel il faudra bien désormais trouver un nom) offre plus d’avantages : peu ou pas de problèmes de transports des matériaux à partir des rives et une utilisation des fonds techniquement plus faciles et sans conflits juridiques. Il a aussi souligné que ces projets soulevaient peu d’opposition de la part du public à condition que les éoliennes sont construites à plus de 10 miles de la côte. Reste LE problème, le seul réel problème qui se pose avec les parcs offshore sur les lacs : celui de la question climatique.

 

En effet il va falloir que les équipementiers éoliens s’adaptent à de nouvelles normes concernant la construction et l’entretien de ces parcs dans un environnement pris par de grandes quantités de glaces pendant tous les mois d’hiver et une partie du printemps. Si le sel marin a un indéniable effet corrosif sur les turbines, ici c’est la banquise et les pics de glaces qui se forment lorsque les lacs gèlent qui endommageront à coup sûr les mâts éoliens eux-mêmes, si des matériaux spécifiques ne sont pas trouvés avant leur construction. Certaines études ont déjà mis en garde les constructeurs. Selon un représentant de Trillium Wind Power Corp, qui construit un parc éolien de 700 mégawatts sur les eaux canadiennes du lac Ontario  » ce genre de problème peut être facilement surmonté par un système de barrières disposé autour des mâts ainsi que par d’autres systèmes « . C’est du moins ce qu’il a déclaré au New York Times le mois dernier. Le Michigan a depuis un bon moment déjà planifié l’exploitation de son potentiel éolien. L’état de New York et la ville de New York nourrissent aussi d’ ambitieux projet dans ce domaine. Construire des parcs d’éoliennes en mer semble être devenu aujourd’hui pour les équipementiers le meilleur moyen de contourner l’opposition des riverains et le phénomènes NIMBY (Not In My Back Yard) qui discréditent de plus en plus l’éolien terrestre.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Photos carte des vents dans la région des Grands Lacs© Trillium Wind Power Corp


Publicités Google :