France – Chine – Lundi 2/02/2015 – Energies de la mer – Partie 2/2 – Bons baisers de Chine: Du voyage officiel en janvier à Cop21 en décembre. 
 
Le message est clair … la France souhaite être un « honorable hôte » pour ses amis, les hommes d’affaires qui souhaitent s’y installer ou la visiter. Voir la vidéo AFP / RTL ICI
 
 
Nos amis chinois pourront apprécier cette amicale approche dès demain, car FTMarines Dalian China, chantier de construction navale en aluminium, doublé d’un bureau d’études est présent à la manifestation Euromaritime organisée par le Gican et Le marin*.
 
L’année 2015 sera une année de séduction en direction de la Chine…. une stratégie à concevoir : Points de repères autour des énergies nucléaire et de la mer à travers des collaborations économiques, industriels … et scientifiques.

Le contexte énergétique en Chine

Pour soutenir sa forte croissance économique et répondre aux besoins de consommation du pays le plus peuplé au monde, l’empire du milieu augmente régulièrement sa production d’électricité. Depuis le début des années 2010, elle dépasse même la production d’électricité des Etats-Unis. Et en 2012, sa production d’électricité totale avoisine les 5 000 TWh, soit près de neuf fois plus qu’en France (561 TWh). Mais le mix électrique chinois est très carboné : il est en effet composé à près de 80 % de combustibles fossiles, contre 8 % en France. Ainsi, sa production électrique place la Chine au premier rang des pays les plus émetteurs de CO2 au monde. En 2011, son niveau d’émission s’établit à 765gCO2/kWh produit, contre 61 gCO2/kWh en France*. 
 
Une mission diplomatico-économique délicate

En bon diplomate, Manuel Valls a, avec Laurent Fabius, rempli les conditions d’un succès de la prochaine visite du président de la République qui devrait se situer au second semestre de l’année 2015 quelque temps avant la Cop 21

 
Plusieurs actions ont été mises en œuvre, même si le Premier ministre ne revient pas avec un carnet de plein de commandes.
D’abord le nucléaire car la collaboration est efficace pour les deux EPR dont il convient de rappeler le site du projet de la centrale nucléaire de Taishan située à Chixizhen sur la côte de la mer de Chine méridionale à 60 km au sud-ouest de Hong Kong. Le projet est détenu à 70 % par China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) et 30 % par Electricité de France (EDF).
 
 
La Chine et les énergies renouvelables : L’éolien offshore
C’est plus complexe. D’abord la Chine tient une place privilégiée dans le top ten des constructeurs. L’éolien terrestre et le solaire sont des marchés en développement bien verrouillés par les acteurs locaux. Le 16 juillet dernier, l’Agence Bloomberg avait publié un rapport rappelant que l’Empire du milieu avait projeté un plan ambitieux en 2011 prévoyant 5000 MW d’éoliennes offshore en quatre ans, soit suffisamment pour alimenter 5,4 millions de foyers. Mais un certain retard a été pris.
Les autorités administratives pensent maintenant qu’ils ne pourront pas atteindre cet objectif. En effet, la Chine accuse en effet un retard de trois ans sur ce plan qui ferait du marché chinois le plus grand au monde pour l’éolien en mer, ce qui représente un manque à gagner pour les industriels d’environ $15 mds.
C’est Siemens AG (SIE), ainsi que ses concurrents chinois Xinjiang Goldwind Science and Technology Co. et Sinovel Wind Group Co., qui ont le plus à perdre, car ce sont les principaux fournisseurs de turbines pour les projets offshore en Chine.

Le potentiel chinois est immense avec ses 18 000 kms de côtes. (écouter ou réécouter ICI. Les enjeux internationaux du 19/01/2015 ). Bloomberg a comparé ce retard chinois à la situation des États-Unis, qui n’ont pas de parcs éoliens offshore, après plus d’une décennie de projets d‘investissements même si des frémissements sont perceptibles.

L’Europe, seul continent où on constate une activité significative en matière d’énergie éolienne en mer, a aussi connu quelques retards et reports de nombreux projets.
 
Cela n’a pas empêché Bloomberg New Energy Finance (BNEF) de constater et d’annoncer un record des investissements dans l’éolien offshore mondial en 2014, avec $19,4 milliards (16,5 milliards d’euros), largement au-dessus des 12,8 milliards du précédent record, établi en 2010 ICI. L’Europe est le marché le plus avancé pour l’éolien offshore, avec environ 7,3 gigawatts en fonctionnement, et 4,9 gigawatts en construction, selon l’Association européenne de l’énergie éolienne..
L’éolien offshore reste parmi les technologies les plus chères d’énergie renouvelable et l’enjeu est donc d’en réduire les coûts, même en Chine.
 
Les patrons français en Chine 

Ils étaient 44 à avoir fait le voyage. Parmi les grands patrons de l’énergie, Patrick Kron a rencontré des responsables de la NEA (National Energy Agency) et du MOFCOM (Ministère du Commerce) pour un tour d’horizon des activités d’Alstom en Chine. Les perspectives de l’éolien offshore ont été abordées parmi d’autres sujets.
 
La recherche en matière d’énergies de la mer
Retour d’information sur la collaboration franco-chinoise en matière de recherche entre le laboratoire IRENAV de l’Ecole navale et l’université de Bretagne de Brest (UBO).

Paroles à trois chercheurs : Mohamed Benbouzid, T. Tang, Jean-Frédéric Charpentier à l’occasion de la rencontre s’est tenue à Shangai en automne dernier.
Point sur une collaboration relative à la conversion d’énergie électrique pour les EMR et le naval.

 
Depuis presque 10 ans, des chercheurs de l’Ecole Navale et du LBMS-Université de Bretagne Occidentale mènent des actions collaboratives avec l’Université Maritime de Shanghaï. Ces activités se traduisent par des accueils d’enseignant-chercheurs, des thèses co-encadrées et des manipulations expérimentales communes.
Les travaux collaboratifs concernent essentiellement la modélisation des chaînes de conversion d’énergie des systèmes d’énergies renouvelables marines et des systèmes de propulsion navale.
 
Ainsi les travaux de la thèse de Zibhin Zhou dont nous avons parlé en octobre (ICI), sur la modélisation et la commande  des hydroliennes associées à des moyens de stockage ont été menés dans ce cadre collaboratif. Une hydrolienne de laboratoire destinée à élaborer et tester des stratégies de contrôle/commande dédiés a également été dimensionnée à Brest et installée à Shanghai. Des recherches ont été menées sur la détection de défaut dans les chaines électromécaniques destinées aux EMR.  Les travaux menés conjointement ont également concerné la modélisation des systèmes hybrides pour la propulsion navale (navire propulsés par des systèmes hybrides comprenant des piles à combustibles).
 

Points de repère

 
26/01/2015 : La France s’éveille à la Chine Partie 1/2 – ICI

21/10/2014 : Le stockage de la production électrique des énergies renouvelables et des énergies de la mer est un des aspects essentiels pour la maîtrise et le lissage d’une parfaite intégration dans les réseaux de transport électrique. 
 

Relire ou lire, l’interview de Jean-Frédéric Charpentier et Mohamed Benbouzid à propos de la la thèse franco-chinoise de Zhibin Zhou, encadrée par l’IRENAV Ecole Navale, LBMS- IUT-UBO en collaboration avec la Shanghai Maritime University.

 
 
 
 

Information transmise par l’IRENAV : 15ème inventaire des énergies renouvelables Observ’ER et IEA CO2 Emissions from Fuel Combustion Statistics.

14/10/2014 : SEA TECH WEEK à Brest – Les EMR en Chine par le Professeur Tianhao Tang – Energies de la mer est partenaire média de Marine Energy Brest. Présentation à télécharger ICI

 30/06/2010 – Collaboration entre Brest et Shangai – ICI 

 

19/012015 France Culture : Les enjeux internationaux de Thierry Garcin avec Thierry Sanjuan, sinologue, professeur de géographie, titulaire de la chaire d’Asie méridionale et orientale à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. ICI
 
 
FTMarines Dalian China Stand I20
Euromaritime organisée par le Gican, Le marin avec le soutien du Cluster maritime français se tient à la Porte de Versailles. S’inscrire en ligne, c’est gratuit.
Energies de la mer est partenaire média, ainsi que Marine Renewable Energy Ltd.

 

 


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