KNAPHILL – (Royaume-Uni- U.E) – 17/09/2009 – 3B Conseils – La compagnie britannique VerdErg, spécialisée dans les connexions sous-marines de pipe-line, a été récemment sélectionnée par le programme gouvernemental Severn Embryonic Technologies Scheme (SETS) pour implanter son convertisseur d’énergie marine SMEC (Spectral Marine Energy Converter) en compagnie de nombreuses autres technologies dans le projet de l’estuaire du fleuve Severn (cf . nos articles sur le sujet).
Le système SMEC est un système de type « barrage » mais, à la différence des barrages traditionnels, SMEC est une clôture ajourée qui laisse passer l’eau, un peu comme le font les fanons de la baleine ; il ne perturbe en rien le rythme des marées tout en retirant l’énergie nécessaire du courant océanique. D’après les calculs de VerdErg, un SMEC dans l’estuaire du Severn produirait presque autant d’énergie électrique qu’un barrage classique fonctionnant à pleine puissance mais pour les deux tiers du coût habituel d’un barrage. Selon Peter Roberts de chez VerdErg, l’argument qui plaide encore plus en faveur de l’utilisation du SMEC tient dans le fait qu’ « un barrage traditionnel n’est pas du tout indiqué dans le contexte geo-écologique particulier de l’estuaire du Severn dont il inonderait en permanence les trois quarts des zones humides intermédiaires. Ces dernières doivent se retrouver périodiquement hors d’eau parce qu’elles constituent un habitat vital pour des millions d’oiseaux migrateurs. En respectant le rythme des marées SMEC respecte les zones humides ».
C’est effectivement un argument de taille qui a sans doute plaidé en faveur du choix gouvernemental, très sensible à la polémique environnementale de ces dernières années autour de l’implantation de tout un éventail d’énergies renouvelables marines dans l’estuaire du Severn. Un pas supplémentaire vient d’être franchi dans la réalisation du projet puisque la compagnie VerdErg a choisi la société Gifford, compagnie d’ingénieurs conseils spécialisée dans le génie civil et les infrastructures côtières, pour prendre en charge l’ingénierie et estimer les coûts du projet SMEC. Selon Gifford, la technologie SMEC possède la particularité de pouvoir être utilisée dans de nombreux estuaires non seulement celui du Severn mais aussi celui du Mersey. SMEC se révèle idéal aussi bien pour une nouvelle génération de micro-centrales hydroélectriques sur rivières et voies d’eau que pour une installation en mer ou en estuaire.
Ce nouveau projet a reçu les soutiens conjugués du Ministère britannique de l’Environment, de Food and Rural Affairs, du Gouvernement du pays de Galles, de l’agence de Développement de la Région Sud Ouest de l’Angleterre et du Ministère britannique de l’Energie et du Changement climatique.

Article : Francis ROUSSEAU

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