MADRID – (Espagne-U.E.) – 11/02/2010- L’objectif de ce projet sera de développer des structures en eau profonde capables d’exploiter un mix d’énergies marines constitué par l’éolien en mer, l’énergie houlomotrice, l’énergie marémotrice et l’énergie des courants. Vous trouverez les références complètes de ce projet sur le site de la Communauté Européenne sous ce LIEN ICI. Ce projet, baptisé MARINA PLATFORM (Marine Renewable Integrated Application Platform), d’un budget total de 12,8 millions d’euros est co-financé par la Commission européenne au titre du 7e programme-cadre (PC7) pour la recherche. La subvention de la Commission se monte à 8,7 millions d’euros, le reste étant complété par les ressources propres des participants.
Selon les informations contenues sur le site de l’U.E., c’est la multinationale espagnole Acciona Energy qui a été choisie pour prendre la tête du consortium européen de 17 entreprises, universités et centres de R&D appartenant aux 12 pays de l’U.E. qui participent au projet MARINA PLATFORM. Signalons parmi ces entreprises et universités les français Technip France SAS et l’Ecole Centrale de Nantes dont nous connaissons bien sur ce blog le récupérateur d’énergie des vagues SEAREV (cf. illustrations) porté par Alain Clément.
Pour Acciona Energy, filiale de la multinationale espagnole Acciona, l’incursion dans les technologies des énergies renouvelables marines n’est pas tout à fait une première mais presque. En effet cette entreprise très multi-technologique agit aussi bien dans le domaine du photovoltaïque que de l’éolien : elle a construit (en date de fin 2007) quelque 164 fermes éoliennes (onshore) dans pas moins de 9 pays, dont les Etats-Unis, et a développé, entre autres, le parc photovoltaïque américain Nevada One.
Depuis le 1er janvier 2010 et jusqu’en juin 2014 (date d’achèvement prévue du projet), le consortium créé autour de MARINA PLATFORM va permettre d’analyser un large éventail de données, en vue de l’exploitation d’un mix de technologies marines renouvelables sur des plates-formes situées en eau profonde (plus de 40 m.de fond) à plusieurs miles au large des côtes (sans que soient précisés le nombre de miles ou l’identité des côtes en question). Cela signifie qu’à terme, la capacité d’utilisation des énergies renouvelables en mer devrait être appelée à augmenter considérablement en Europe et, ce parallèlement au fait que des synergies pourraient être générées entre les différentes technologies de façon à en réduire les coûts. Bien entendu, ce projet MARINA PLATFORM implique la participation d’un consortium multi-disciplinaire composé d’organismes spécialisés dans diverses technologies marines comme l’énergie éolienne en mer et les énergies renouvelables marines mais aussi les plates-formes offshore pétrolières et gazières, l’océanographie, la météorologie et la biologie marine.
Chacun des membres sélectionnés occupe une position de pointe dans son domaine qu’il s’agisse d’entreprises, d’universités ou de centres de technologie appliquée. Ainsi trouve t-on parmi les entreprises : DONG Energy (Danemark), premier opérateur d’énergie éolienne offshore dans le monde ; Statoil (Norvège), leader dans la prospection pétrolière et gazière en eau profonde et propriétaire du seule prototype d’éolienne flottante fonctionnant à ce jour ; Technip (France), Progeco (Italie), CORROSION & WATER-CONTROL BV (Pays-Bas), le Bureau Veritas Nederland (Pays-Bas) et 1-Tech (Belgique).
Les six centres universitaires faisant partie du consortium sont : NTNU (Norvège), choisi pour sa connaissance approfondie des structures offshore et des énergies renouvelables océaniques, l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni), University College Cork (Irlande), l’École Centrale de Nantes (France), connue pour son expérience en mécanique des fluides et son prototype de récupérateur d’énergie des vagues SEAREV, l’Université National d’Athènes (Grèce), et l’Université do Algarve (Portugal). Les trois centres de technologie appliquée sont : Tecnalia Robotiker (Espagne), Riso DTU (Danemark), et Fraunhofer IWES (Allemagne). L’équipe de recherche mobilisée par ce projet comptera plus de 30 chercheurs employés à temps plein dans les 12 pays de l’U.E. participants au cours des quatre prochaines années et demie.
Le projet de la MARINA PLATFORM revêt pour l’Europe un intérêt stratégique majeur : celui de soutenir un leadership dans l’exploitation des énergies renouvelables reconnu au niveau mondial en même temps que d’atteindre ses objectifs pour couvrir au moins 20% de sa demande d’énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020. Mais le projet MARINA PLATFORM vise aussi à contribuer au respect des objectifs européens à plus long terme et plus précisément à celui très ambitieux de créer d’ici à 2050 un véritable secteur de fourniture d’électricité uniquement produite à partir de sources renouvelables.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés. Illustrations : SEAREV ©Ecole Centrale de Nantes


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