VENISE – (Italie-U.E) – 24/04/2009 – energiesdelamer.eu – Selon un bulletin électronique de l’ambassade de France en Italie daté du 21 Avril 2009 (ICI) un système de production de biogaz à partir de la photosynthèse de microalgues sélectionnées et cultivées est sur le point d’être installé dans le port de Venise. Sans rejeter de dioxyde de carbone, le système serait capable de fournir 40 MW d’énergie électrique.

 

L’usine occuperait 10 à 12 hectares, servant pour partie à la culture des micro-algues et pour partie à la transformation de cette biomasse en énergie, en l’occurrence en biocarburant gazeux. Côté culture des algues, c’est la technologie en incubateur permettant une meilleure croissance et donc un meilleur rendement qui sera privilégiée. Les algues seront cultivées dans des incubateurs cylindriques transparents, éclairés par les rayons du soleil. Le processus de transformation des algues en biogaz décrit laisse un peu songeur quant à sa complexité de mise en oeuvre et surtout à son coût final. En effet, une fois les algues récoltées, elles sont centrifugées puis desséchées à 5000 degrés pour alimenter un  » générateur « .
A l’intérieur de ce générateur des courants gazeux à très haute température utilisant une technologie d’arcs plasmatiques cassent littéralement les molécules pour les transformer en carburant. Le carburant obtenu par ce procédé, dont le brevet est détenu par la société américaine Solena, est un gaz appelé Synthetic gas ou Syngas (technologie décrite ICI). Ce biogaz synthétique est présenté par le fabricant comme étant d’une propreté exemplaire. Le traitement que Solena lui fait subir finit par produire un gaz dépourvu de  » composés de soufre, de chlorure, de mercure, de gaz acides ou de quelconques autres métaux volatils « . Solena ne s’exprime pas sur le coût carbone de ce traitement mais on peut supposer qu’il a été intégré dans les études préliminaires.

 

A Venise, ce biogaz synthétique sera utilisé pour alimenter une turbine classique qui produira les 40MW d’électricité destinée à l’ex-cité des Doges. Solena qui travaille aussi à la mise au point d’un biocarburant pour avion avec l’armée américaine (cf. nos articles énergie des micro-algues) et qui mène des projets en Malaisie et à Puorto Rico, est membre du NCSE (National Council for Science and the Environment). Pour le projet vénitien, 21 mois de travaux sont prévus pour mener à bien la construction des infrastructures de transformation des algues, pour un coût estimé à 200 millions d’euros.
Article : Francis ROUSSEAU
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