LONDRES – (Royaume-Uni-U.E) – 04/05/2009 – 3B Conseils – Ce concours se déroulera du 11 mai 2009 au 15 juin 2009. Il est conçu en direction des ingénieurs, des universitaires et des instituts de recherche, chaque équipe finaliste se verra attribuer £ 100,000 (€ 112.422) pour tester la viabilité de son produit. A l’issue de cette première sélection, le projet gagnant pourra compter sur un prix de £ 20 millions (€ 22,48 millions) mis à sa disposition pour construire le projet-pilote, très spécifique puisqu’il porte sur les fondations, les bases sur lesquelles reposent les éoliennes en mer. L’enjeu est d’importance et la concurrence impitoyable pour tous ceux qui font profession de proposer des fondations d’éoliennes de plus en plus robustes et résistantes aux dures conditions des profondeurs de l’océan. Carbon Trust, institution  » indépendante », mais néanmoins fondée par le Gouvernement britannique, pense que la solution, à terme, pourrait se trouver dans l’utilisation de plates-formes flottantes dont un prototype est en cours de commercialisation aux Etats-Unis par Wash-Principle de Seattle (cf. article sur le sujet « éolienne flottante » dans ce blog.) Il est intéressant de relever que c’est sans attendre que ce procédé soit commercialisé ou non – des doutes subsistant sur sa rentabilité – que Carbon Trust lance ce concours encourageant les ingénieurs du monde entier à plancher sur l’existant en proposant des  » fondations plus solides et moins coûteuses  » (le mot est lâché) pour les parcs éoliens offshore.
Cette compétition conduite par Carbon Trust est également financée par cinq promoteurs d’énergie éolienne : le danois Dong Energy, l’irlandais Airtricity, l’allemand RWE nPower, l’ écossais ScottishPower Renewables, et le norvégien StatoilHydro. Un projet européen un peu en marge de l’Europe officielle (la Norvège n’en faisant pas partie) qui ne dit pas son nom en somme. Sachant que la fondation peut représenter 20 % du coût d’une éolienne offshore, le but du concours est de réduire le coût de chaque fondation de 30%.
Bien entendu ces pays n’entrent pas dans le jeu par philanthropie, et si c’est pour l’amour des grands fonds c’est plutot pour les grands fonds d’investissements ! En réalité le Royaume-Uni prévoit de développer sa prochaine génération de turbines en mer dans des eaux beaucoup plus profondes qu’aujourd’hui et a besoin, pour ce faire, de pouvoir compter sur une technologie de  » fondations irréprochables et les moins onéreuses possible  » a martelé Carbon Trust. Alors que le Danemark a installé le premier parc éolien offshore en 1991, le Royaume-Uni a dépassé le Danemark en octobre 2008 en devenant le n°1 mondial pour la construction de parcs éoliens offshore, avec 597 MW entièrement construits. À la fin de 2008, le Danemark et le Royaume-Uni représentaient environ 1 GW d’énergie éolienne offshore installée, soit 80% du marché européen actuel (chiffres de European Wind Energy Association). Les entreprises qui financent ce concours se sont déclarées prêtes à dépenser jusqu’à £ 30 millions (€ 33, 72 millions) sur cinq ans dans l’initiative Offshore Wind Accelerator. L’initiative vise à réduire les coûts de l’énergie éolienne offshore de 10 %, voire plus, en combinant réduction des coûts de fabrication et amélioration des performances techniques.
Sur ce… bon vent !
Article : Francis ROUSSEAU
Docs Site liées. Illustration : Wind Float © Marine Innovation & Technology- Principle


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