HANGESUND (Norvège) – 01/12/2008 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils – Selon un récent bulletin électronique de l’ambassade de France en Norvège (ICI), la jeune entreprise norvégienne Tidal Sails, basée à Haugesund en Norvège, a été sélectionnée pour participer au nouveau programme Euréka-Eurostars, de l’Union Européenne. Ce programme qui n’a rien à voir avec le train à grande vitesse, est un programme d’aides concrètes imaginé en direction des PME agissant dans le domaine de l’innovation technologique. Il est soutenu par Euréka et l’Union Européenne. C’est la première fois, à ma connaissance, qu’Eurostars distingue un projet technologique directement lié au domaine des énergies de la mer.
Le projet de Tidal Sails proposé sous le nom de concours de  » projet Q  » concerne la transformation d’énergie des vagues en électricité. Déjà précédemment soutenu par le Research Council of Norway et Innovation Norway, il a été classé par Eurostars comme le meilleur des 19 projets norvégiens présentés et placé parmi les 20 meilleurs de tous les projets approuvés en Europe. Mais Eurostars a frappé d’autant plus fort que le projet distingué est particulièrement innovant. En effet par rapport aux autres technologies marines connues, ce système récupère l’énergie du courant grâce à un train de voiles sous marines tout à fait inédit. En apparence rien de commun avec les actuelles d’hydroliennes à pales ni avec les bouées à pistons ou avec les technologies de type serpents (Pelamis, Anaconda).
Pourtant cette technologie qui se déploie sous la surface de l’océan (donc parfaitement invisible) adopte en fait, le principe de base de tous les systèmes d’extraction d’énergie des courants actuellement connus : le train de voile pousse simplement le courant marin vers le mécanisme de transformation du générateur d’électricité. (Video de démonstration du système ICI).
Le département R&D de Tidal Sails (dont la traduction pourrait être « voiles pour courants ») a travaillé avec les industriels et les universitaires de plusieurs pays avant de déposer des brevets internationaux et de fabriquer un modèle réduit mis en service en 2007. Aujourd’hui, l’entreprise entame la phase de 3 années qui précède la mise en service commercial de leur système. Les principaux marchés visés sont le Royaume-Uni, l’Amérique du Nord, le Golfe Persique et le Sud Est Asiatique. Tidal Sails ne néglige pas pour autant le marché Norvégien qui dispose d’une ressource en courants qui pourrait être exploitée avec succès pour peu que la volonté politique existe de le faire. Pour l’instant c’est plutôt prioritairement le choix de l’éolien en mer qui a été fait dans ce pays, mais cela peut changer. Tidal Sails estime sa technologie supérieure à l’éolien en mer par son efficacité d’extraction, par ses coûts réduits et par sa facilité à se faire accepter puisque invisible.
La société Tidal Sail créée en 2004 par Are Børgesen, ex-pilote de ligne, navigateur au long cours et plongeur professionnel reconverti dans les énergies renouvelables marines, prévoit de mettre en fonction son premier parc marin en 2011. Et cela pourrait bien arriver si les fées européennes continuent à se pencher sur le berceau de Tidal Sails avec autant de bienveillante attention !
Article : Francis ROUSSEAU
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